Jour 43 - Le lac Titicaca

Je me réveille à Puno, avec le lac en toile de fond. Après un passage dans les affeuses toilettes de la gare routière (je n'ai malheureusement pas laissé la tourista à Aguas Calientes), nous cherchons un coletivo pour nous emmener jusqu'à Desaguedero, c'est-à-dire la frontière avec la Bolivie.

Nous longeons le lac Titicaca, la vue est tout simplement magnifique. J'ouvre grand les yeux car je ne vais pas avoir l'occasion de naviguer sur ses eaux... Nous arrivons à la fontière que nous passons accompagnés d'une Coréenne à problèmes. Elle voyage seule à travers l'Amérique du Sud. Je dis "à problèmes" car tous les gardes lui demande son passeport. Peut-être parce que la Corée ne s'entend pas très bien avec le Japon, bon ami du Pérou. Un ancien président péruvien, Fujimori, était d'origine japonaise, seul japonais ayant jamais gouverné en dehors du Japon, c'est une idole au pays du Soleil Levant.


Le passage Pérou-Bolivie remporte le prix de la "frontière la plus bordélique que je connaisse". Il y a une multitude de personnes allant et venant, avec des produits dans des immenses sacs, sur des charettes surchargées ou dans des mini vans. De l'autre côté, nous cherchons un bus pour La Paz. Il y en a un: 10 bolis (1€), impeccable sauf que nous avons des soles et aimerions les dépenser. Nous demondons donc au cobrador combien ce la fait en soles. Un petit calcul rapide donne dans les 2 soles mais la réponse du cobrador est de 25 soles! Soit il ne sait pas compter soit il veut nous arnaquer. Je pense qu'il sait compter.


Nous trouvons finalement un autre bus et partons de l'autre côté du lac Titicaca marquant la frontière entre les 2 pays. Nous arrivons quelques heures plus tard à El Alto, ville située sur la plaine au-dessus de La Paz. Il pleut, nos sacs accrochés sur le toit sont en train de prendre l'eau. C'est une ville en expansion assez moche, les plus pauvres venant s'y installer alors que c'est un endroit sujet à un vent froid quasi permanent, et il y pleut souvent. Mais on dirait que la répartition sociale veut cela. Les plus riches s'installent dans la région ensoleillé et agréable au Sud de La Paz, le climat change rapidement à cette altitude (plus de 3000m).

Le bus nous dépose finalement à La Paz après avoir arraché un fil électrique dans une rue, il faut voir l'état du réseau... C'est du même niveau que les routes. Il a beaucoup plu ces derniers à La Paz et il y a eu de fortes inondations pour arranger le tout. Un taxi nous amène à notre auberge, la même qu'au début du séjour, la fin du voyage s'approche. On y retrouve Yann.

J'en profite pour faire un "point Yann": après nous avoir quittés, il a pris un bus pour Cusco. Là, il a dormi pendant quasiment 2 jours (30h en 2 jours environ). Il a ensuite pris un billet de train pour se rendre à Aguas Calientes pour nous rejoindre au Machu Picchu le lundi matin. Manque de bol, le train n'est pas parti à cause des inondations, c'est pour cela qu'il n'était pas au rendez-vous. Il a donc 2 billets de train à se faire rembourser (et à donc payer presque US$300 pour rien entre le trek et le train mais il va se faire rembourser au moins 1 billet de train par l'agence), chose qu'il n'a pas faite lorsqu'il était à Cusco, ne sachant pas que cela était possible. Il est parti à Copacabana, une ville située au bord du lac Titicaca et a pu visiter l'Isla del Sol, au milieu du lac. Il est ensuite arrivé à La Paz où nous l'avons rejoins 1 jour plus tard.

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