ADM - Argentine... à vélo


Nous nous retrouvons tous à Mendoza comme prévu. Antoine et Caroline ont pu passer la frontière un jour après moi, en faisant du bus-stop, leur tandem dans l'allée du bus. Adrien et Yann atterrissent sans problème.


Moi, j'ai eu le temps d'amorcer ma quête d'un vélo. Mon coeur balance entre la location ou en trouver un d'occasion. Logistique et budget en dépendent.


Nous parcourons les bodegas de Maipu à vélo. N'ayant toujours pas trouvé ma monture, je retourne chez Mr Hugo, un sympathique loueur de vélo chez lequel nous étions déjà allé avec Aurélien et Florian. Il n'offre plus de verre de vin pour commencer et/ou finir la journée. La police le lui a interdit. A la place, un jus d'ananas!


Nous testons quelques vins et pique-niquons près des vignes. Pas facile de trouver un spot tranquille. Le secteur est un peu plus urbanisé que dans mes souvenirs. Il y a plus de trafic routier aussi.


Adrien et Yann repartent à SP. Pour Antoine, Caroline et moi, le chemin continue vers San Miguel de Tucuman. 15h de bus vers le nord.

Là, je n'ai plus le choix, il me faut trouver ma bécane. Nous souhaitons rejoindre Salta, et plus si affinités, à tour de pédalier. Après avoir fait 2 fois le tour des marchands de vélo de la ville, j'ai mon vtt d'occasion. Suite au prochain épisode...

ADM - Escape game


Adrien et Yann arrivent ce jeudi à Mendoza, en avion depuis Sao Paulo. Avec Antoine et Caroline, en baroud en Amérique du Sud depuis février, nous devons tous nous rejoindre à Mendoza pour un weekend prolongé... La pression commence à monter. Mardi matin, je suis toujours bloqué à Santiago. En plus, le jour où la frontière va ouvrir risque d'être bordélique. Tout le monde va prendre les bus d'assaut et tous les camions qui attendent déjà sur la route devront passer. Bouchons en perspective. No esta bueno.


A force d'aller me renseigner à la gare routière, j'ai le numéro de Sergio, le guichetier d'une des compagnies de bus qui font la liaison jusqu'à Mendoza. Ils sont les premiers au courant sur la situation. Lundi soir : "estimamos que puede abrir la frontera manaña" = "nous estimons que la frontière peut s'ouvrir demain". Espoir. Mardi matin au petit déjeuner, je reçois : "segue cerrada todavia" = "toujours fermée". La veille, il s'est mis à neiger dans les montagnes. No esta bueno.


Et là, Karen, qui est aussi à l'auberge et cherche à aller à Mendoza entre dans la pièce. Je crois qu'elle me demande si j'ai de bonnes nouvelles, alors je lui dis que c'est mal barré. Mais non, en fait, elle a de bonnes nouvelles : elle a trouvé une compagnie qui lance un bus à 13h40. Bueno!


A ce moment, il faut courir à l'agence avec  son passeport et prendre un ticket avant que le bus soit plein. Ce que l'on fait. Bueno!
Le bus part avec une heure de retard. Mais au moins, il part. A défaut de déplacer des montagnes, il faut pouvoir les traverser. Le trajet est plus long que prévu : à 40 km du col, nous voilà bloqués. 2h30 pour faire 3 km. No estas bueno.


Le trafic se débloque finalement. La route au milieu des montagnes est superbe. Un passage avec 18 virages est juste bluffant. Il m'avait déjà marqué 5 ans plus tôt. Juste un peu dommage que la nuit commence à tomber lorsque nous passons les points les plus hauts. Par contre la pleine lune éclaire les parois rocheuses enneigés qui encadrent notre redescente côté argentin. Et nous arrivons enfin à Mendoza au milieu de la nuit. Bueno!

ADM - Santial'eau


Comme lors de ma première visite avec Aurélien et Florian, Santiago affiche un ciel gris en permanence. Jose, un ami chilien rencontré à Calcutta me confie pourtant qu'il faisait très beau jusqu'à mars. L'hiver arrive tôt cette année.


La météo est tellement capricieuse qu'il neige sur la Cordillère... et la frontière avec l'Argentine est fermée. Zut. Aurélien, Florian, cela ne vous rappelle pas quelque chose?
Cela contrecarre mes plans, puisque je voulais me rendre à Mendoza dimanche. La frontière est fermée jusqu'à nouvel ordre. La route traverse la Cordillère des Andes. La visibilité au col est nulle, et des éboulements ont eu lieu. Au mieux, le passage sera ouvert mardi. Au pire...


A Santiago, il pleut en permanence depuis vendredi. L'eau courante est coupée depuis samedi matin : la rivière qui traverse la ville est en crue. La station de traitement est saturée tellement l'eau est boueuse. De la boue couleur chocolat que l'on retrouve dans les rues. Ce dimanche, quelques stations de métro commençaient même à patauger. Quelques coupures de courant agrémente  le tout.


Que faire? Dimanche, je me rends au musée de l'histoire du Chili. Pas de bol, il est fermé. Le musée de l'histoire naturel en face aussi. Il reste le shopping Costañera, le plus grand de toute l'Amérique du Sud (et avec le gratte-ciel le plus haut). Comme les musées, normalement ouvert le dimanche... il est fermé. La moitié des bars et restaurants de la ville aussi. Quand el niño disjoncte, il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience.

ADM - Retour vers le futur

Retour à l'aéroport d'Auckland. Je rends la clé de ma voiture/maison sans encombre. J'ai pris l'option "empty", ce qui signifie que je peux laisser la voiture avec le réservoir vide. J'ai testé la capacité de la réserve : au moins 30 km à partir du moment où le voyant s'allume. Même sur un chemin de traverse, montagneux et non bitumé, à la nuit tombée... je n'ai pas poussé jusqu'à la panne sèche tout de même.


Après ça, je n'ai fait qu'une bouchée du Pacifique. C'est tellement rapide de traverser l'immense océan que l'avion a atterri avant de décoller...


Eh oui, j'ai traversé la ligne de date internationale. Un retour de 24h dans le temps. Ou un bond, tout dépend du point de vue.
Cela m'amène à Santiago del Chili. Comme je suis déjà venu 5 ans plus tôt, pas besoin de faire de tourisme. Je retrouve les empanadas. Je troque l'anglais pour l'espagnol. Viva la America!

ADM - Road trip


Je quitte la douceur de Nouméa, séduit par la beauté du caillou et le formidable accueil de Thierry, Valérie et Tony. Merci à vous! Ce détour par la Nouvelle-Calédonie valait... le détour.


Cela me laisse quelques jours pour visiter l'île du nord en Nouvelle-Zélande. Arrivant et repartant de l'aéroport d'Auckland, cette fois-ci pas d'hésitation : je prends une voiture.


Je roule directement vers mon premier objectif : Tongariro. Je pensais faire la rando de 4 jours mais la prévision météo n'étant pas encourageante (quelle surprise!), je vise seulement le Tongariro crossing à la journée.


Je commence sous d'épais nuages, rapidement suivi par un petit crachin qui se transforme en une bonne pluie au fur et à mesure de l'ascension de ce paysage volcanique. Je dis volcanique parce que je l'ai lu dans les prospectus, en vrai, je vois que dalle. A peine à 10 mètres devant moi. Être dans les nuages... au sens propre... puisque je suis rincé.


Au sommet, je suis récompensé par des rafales de vent. Je vois à peine les lacs qui font la renommée de "la plus belle rando à la journée de NZ". 4h42 de marche chrono en main qui me font apprécier le confort relatif de ma berline, ma maison pour les prochains jours.


Je remonte par Taupo et Rotorua, via l'autoroute "géothermale", traversant une  zone d'activité volcanique. Là, je suis agréablement surpris par les Huka Falls, où l'eau démontre toute sa force érosive, mais reste un peu sur ma faim au parc de Wai-o-Tapu. Certes les roches et lacs colorés par les rejets naturels de soufre et autre ammoniac sont impressionnants mais les couleurs sont un peu ternes sous les nuages. Ah, il y a aussi le geyser qui se déclenche lorsqu'on le badigeonne de savon... mais je ne l'ai pas vu non plus. C'est une seule fois par jour, à 10h15. Faut le savoir. J'arrive au parc peu avant 11h, pas de bol. Le prix du ticket reste à $32, pas de bol.


Avant de terminer à Auckland, avec sa Sky tower et ses anciens cratères qui surplombent la ville, je continue ma boucle via la péninsule de Coromandel pour voir deux plages en particulier. Sur l'une, se trouve une énorme grotte, dénommée Catedral Cove.


L'autre est renommée pour sa source d'eau chaude, suintant sur le sable à marée basse. Il faut creuser son trou et faire son mix avec l'eau froide de l'océan pour en profiter. C'est rigolo mais à marée basse, le coin est pris d'assaut par les touristes.


Je creuse une pataugeoire en collaboration avec quelques allemands. 100 ans plus tôt, nos aïeux creusaient des tranchées les uns en face des autres. Comme quoi, l'Histoire ne se répète pas toujours. Après quelques efforts, nous trempons nos fesses dans moins de 30 cm d'eau tiède. Et des américains débarquent, mais ils ne comprennent rien aux châteaux de sable. Cérébralement déficients ou culturellement individualistes, ils sabotent notre mur.


A noter que pour une fois, les touristes chinois ne sont pas embêtants, puisqu'ils creusent plus loin. Là où il n'y a pas d'eau chaude. Peut-être fuient-ils la foule. Une autre famille, indienne, est encore plus loin. Ils sont nombreux, alors ils ont creusé une belle piscine, dans la bonne humeur. Je leur explique quand même que la source ne couvre pas toute la plage... ils peuvent continuer à creuser, mais l'eau va rester froide un moment.

ADM - Nouméa


Je passe le reste de la semaine à découvrir  Nouméa à vélo, le long des baies et sur les pentes escarpées de la presqu'île. Entre deux coloriages avec Tony.


Je visite le centre culturel Jean-Marie Tjibaou, du nom d'un élu politique qui a œuvré pour faire revivre la culture kanak, assassiné il y a 25 ans. Le centre offre un espace de création et d'exposition pour les artistes kanaks, dans un superbe bâtiment dessiné par Renzo Piano, l'architecte ayant également réalisé le centre Pompidou à Paris. Comme il est au coeur de la mangrove, l'employée de l'accueil commence sa description de la visite en me donnant de l'anti-moustique!


Je découvre le centre-ville avec sa place des cocotiers, son marché et ses deux petits musées sur la culture kanak et sur le peuplement à l'époque coloniale. La Calédonie servit d'abord de bagne dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Puis l'immigration fut encouragée pour développer la culture du café, mais ce fut un échec. La promesse d'un eldorado en a attiré plus d'un, et beaucoup sont repartis bredouille.


Je tombe sur les jeudis du centre-ville. Une animation avec quelques stands de nourriture, principalement de Wallis-et-Futuna. Facile de reconnaître les wallisiens, ils ont une sacrée carrure et des bras comme mes cuisses. Mieux vaut ne pas se fâcher avec l'un d'entre eux.


Valérie m'emmène également voir leur "petit paradis", un petit bungalow pour passer des weekends en bord de mer. Quand je vois le cadre, je ne peux que valider cette expression!

ADM - La côte Ouest, de Farino à Bourail


Non seulement T&V m'héberg, mais ils me prêtent également une voiture. Longeant le littoral ouest au volant du pickup, le vélo à l'arrière, je me dis que je suis un sacré veinard!


A la radio, c'est NRJ : "envoie un SMS (coût 368F) et gagne 20 paquets de biscuits Milka!". Aaaah Douce France.


Je marque une première étape au parc des Grandes Fougères pour une randonnée d'une quinzaine de kilomètres. Mon parcours m'emmène au coeur de la jungle, entre grandes fougères et niaoulis, un arbre surprenant, à l'écorce blanche. J'y vois des cagous, l'oiseau emblématique de Calédonie. La pauvre bête, faute de prédateurs, a vu ses pectoraux s'atrophier au fil des générations. Les cagous ne peuvent donc pas voler. La prolifération de chiens errants a mis à mal la population de cagous. Grâce à des zones protégées, l'oiseau reprend de la plume de la bête.


Je vais ensuite jusqu'à la plage de la roche percée où se situe le bonhomme de Bourail, sculpture de la nature face à l'océan. Je suis le sentier des trois baies. Au retour, je passe par le tunnel de la roche percée : comme la marée est haute, deux vagues ont le temps de m'attraper avant d'arriver à l'entrée du tunnel! Je suis trempé jusqu'à la taille, mais l'appareil photo est au sec, c'est bon. C'est quand même plus fun de passer sous la falaise. Et plus rapide.


Je termine la journée au camping de Poé : la tente à 3 mètres de la plage et du lagon. Vers 18h, c'est un superbe concours entre le lagon bleu et le soleil orange. L'astre croit l'emporter... mais les étoiles mettent finalement tout le monde ex aequo.


Le lendemain, j'attaque par 2 heures de kayak sur le lagon, dans un paysage de rêve. Avec masque et tuba je plonge sur le récif où se brise les vagues, à 2 bornes de la côte. De la poiscaille en pagaille! La vie sous-marine est riche : d'énormes poissons perroquets qui atteignent un mètre, des mini poissons bleu fluo... il y en a dans tous les sens autour des "patates" de corail. Il y a même toute une bande de nemos... Je les avais ratés sur la Grande Barrière... c'est réparé.


Je repasse sur la terre au domaine de Deva pour une petite rando qui m'offre un magnifique point de vue sur le lagon et la faille aux requins : l'embouchure d'une rivière qui donne un super spot de plongée... mais on y trouve un fort courant poussant vers le large et aussi... l'animal qu'indique son nom...


Je fais quelques autres arrêts en redescendant sur Nouméa, dont un plein avec le gasoil le moins cher de France : 91F le litre (0,83 €)!

ADM - Nouvelle-Calédonie


Comme indiqué dans le précédent message, me voilà dans un nouveau pays en "Nouvelle" : la Calédonie. Bienvenus en France! Mais à l'autre bout du monde.


J'ai la chance d'être hébergé par Thierry et Valérie qui ont leur pied-à-terre à Nouméa, petit paradis franchouillard sous les tropiques.


Les activités nature ne manquent pas sur la Grande-Terre. Le samedi, Thierry m'emmène au parc de la rivière bleue. Un lac au milieu de montagnes rouges, une terre riche en nickel. Avec les vélos, nous arpentons les sentiers du parc. Le lac s'est formé suite à la création d'un barrage hydroélectrique en 1958. Une forêt a même été noyée et il ne reste aujourd'hui que des arbres pétrifiés, d'une couleur blanche. T&V l'ont parcouru en kayak un soir de pleine lune. Ambiance fantomatique garantie.


Le lendemain, avec Thierry, Valérie et Tony, nous nous rendons tous ensemble à la Dumbéa, une rivière coincée au fond d'une vallée encadrée d'abruptes montagnes. Tony, du haut de ses 4 ans, se débrouille bien sur les roches. Surtout lorsqu'il trône sur les épaules de son papa. Au programme, pique-nique et baignade dans la rivière, pour le plus grand bonheur de tous, y compris Bonnie, le gros toutou de la maison.


Thierry me fait également découvrir une partie de Nouméa en voiture, le long des baies et en-haut du parc Ouen Toro. De la-haut, on voit que le caillou est le paradis des amateurs de glisse : paddle, kite surf ou planche à voile font carton plein.


T&V me racontent également la vie de la Calédonie. Côté pile : le monopole d'Air Calin la compagnie aérienne, les déboires de la SNL qui extraie le nickel, les largesses de l'État français. J'entends également de sacrées histoires sur les interactions entre les différentes communautés de l'archipel : Kanaks, Caldoches (descendants des colons français) et Oreilles (venus de métropole). Côté face : une économie qui se porte bien, le timide développement du tourisme, la qualité de vie nature & soleil!

ADM - La Nouvelle Odyssée de Calédonie

La lecture influence le geste. Lisant Jules Verne dans le métro, je pars à travers le monde en 180 jours. Lisant Sylvain Tesson sur les routes australes, je rêve déjà de cavaliers mongols parcourant steppes et déserts.


Cette fois-ci, la poésie grecque m'inspire ce qui suit...


"
Je m'en allais vers le pays et gens de Calédonie. Par le vaisseau blanc, je quitte le pays du long nuage blanc, poussé par un air câlin venant du Sud que fait souffler James Cook, l'égal des dieux. Une fois la terre retrouvée, je suis reçu par Thierry et Valérie.


AYMERIC: Bonjour Valérie, bonjour Thierry, ô mon cousin issu de germain. Je m'en viens de lointains pays, traversant la grande sphère. Au titre de nos liens bretons, je viens demander ton hospitalité.


THIERRY: Oui, je me souviens de ces festins donnés en ces maisons de Bretagne. Longues sont les années écoulées mais intact en reste le bon souvenir.
Tu ne dormiras pas à l'auberge alors que nous avons ici, un studio libre. A-t-on déjà vu refuser le gîte et le couvert ? Ah non, jamais! Tu es ici le bienvenu.
Je te présente Valérie et Tony.


VALÉRIE: Sois le bienvenu en notre demeure et que ton séjour soit agréable et prospère en bons souvenirs.
Tony, dis bonjour au cousin Aymeric que voilà.


TONY: Bonjour! Moi je suis fort comme Ulk!


AYMERIC: Bonjour Tony! Tope là!
Afin de manifester ma gratitude, veuillez accepter ce maigre butin. On dit de ces nectars qu'ils valent presque ceux de notre pays, bien qu'il leur manque encor l'expérience de longues années de floraison. Allons, emplissons nos verres et buvons aux explorateurs, réunissant la Gaule et la Calédonie, le celte et le kanak, l'Atlantique et le Pacifique.


VALÉRIE: Mais dis-nous notre hôte. D'où nous viens-tu sur les routes des airs ?... fais-tu le commerce ?... n'es-tu que vagabond qui, follement, marches et sillonnes sur les chemins, et, risquant ta carrière, t'en vas cueillir quelques bons contes sur les terres étrangères ?


AYMERIC: Je vais vous répondre sans feinte. Mais nous aurions du temps, des vivres, du bon vin et, sans bouger d'ici, laissant à l'ouvrage aux autres, nous resterions tout à notre soirée à banqueter, que j'en aurais encor grandement pour la semaine avant de vous pouvoir défiler mes histoires.
Mais je ne peux qu'apporter réponse à votre demande, alors voici:
Partant de mon bon pays de Malestroit, je pris la route des airs pour le pays des hindous. On dit qu'il n'existe que peu d'empires tant peuplés. Là, sautant de bus en trains, je visite les terres du Nord, au gré de l'hospitalité des dignes descendants de feu les Maharajas.
Je m'en vais ensuite en royaume du Siam. Je retrouve des chemins familiers. On y fête, avec les proches retrouvés, la nouvelle année.
Je parcours encor les pays Viêt et Khmer, et la péninsule de Singapour. Là, de bons amis croisaient ma route. Durant toute une lunaison, nous sommes au festin : on avait de la bière bon marché, des nouilles à foison!
Viennent ensuite les terres australes. La Nouvelle-Hollande d'abord. On dit de cette île de géants qu'elle abrite sa propre faune et flore. Mais ses contes sont bien gardés. Que de kilomètres à franchir pour profiter de ses joyaux! Du bleu corail, du vert bois, du rouge fer, le pays est empli et les yeux sont comblés.
J'atteins ensuite la terre des Maoris, voyageurs du vaste océan. Au pays du long nuage blanc, les vents d'Eole ont poussé de forts nuages. La pluie s'est abattue maintes fois sur ma frêle voilure.
Je restais là 20 jours, mais le coeur me pris de gagner les îles au Nord. Les dieux de l'aviation m'ont guidé jusqu'à votre terre.


THIERRY: Nous avons de quoi banqueter. Trinquons!


Durant toute la soirée, sous la protection d'Orion et de Syrius, nous restons au festin : on avait du bon vin, des viandes à foison!
Nul des bretons n'aurait reçu meilleur accueil. Quand on eu satisfait la soif et l'appétit, les convives prirent la direction d'une douce nuit de sommeil. Les dieux mélanésiens leur distillèrent quelques doux rêves jusqu'à ce que l'Aurore aux doigts de rose apparaisse.