Jour 164 - Happy birthday

On accompagne les deux brésiliens dans un magasin d'électronique de l'autre côté de Central Park. Ils sont aux anges: les produits électroniques coûtent plus cher au Brésil, étant importés en général. Du coup, ils dépensent quelques centaines de dollars chacun pour une tablette, un appareil photo, une montre GPS...

Ensuite, direction le Metropolitan Museum, le plus grand musée du continent. L'entrée est à 25 dollars tout de même... 12 pour les étudiants... mais en fait, c'est juste une a et l'on peut donner ce que l'on veut. C'est bien ça.

Il y a plusieurs grandes parties. La première est la partie égyptienne avec ses sarcophages et hiéroglyphes. Ensuite, la partie art romain et grec avec une farandole de statues, puis la partie médiévale et européenne, la partie consacrée à l'art d'Océanie et d'Afrique puis enfin les peintures. C'est bien mais on laisse tomber avant la fin, on a trop faim.

On se trouve des hots dogs à 2 dollars pièce. Pas cher mais loin d'être bon. Une petite sieste s'impose avant de sortir en soirée au Hooters, un bar de sport près de Broadway. Un bar de sport c'est un bar avec des télés partout diffusant du sport et des serveuses en mini-short. Ce soir, il y a du free-fight au programme.

Le premier combat oppose un brésilien à je ne sais qui. Le brésilien résiste quand son concurrent lui fait une clé de bras... au lieu de taper au sol, il persiste et hop, son épaule de démet ! Ou sa clavicule casse, je ne sais pas, mais cela ne doit pas faire du bien. Au deuxième combat, encore un brésilien contre Jon Jones, un américain. Le brésilien est mis KO par étranglement, le gars s'effondre littéralement.

C'est l'anniversaire de Yann, les serveuses chantent sans grande motivation. On enchaîne 6 pitchers et on retourne à l'auberge où on retrouve encore plus de brésiliens !

Jour 163 - La liberté qui éclaire le monde

On embarque dans le métro pour atteindre l'extrême Sud de Manhattan. On passe devant le City Hall (hôtel de ville) puis Ground Zero, à l'emplacement de feu les Twin Towers.

Les ricains ont à cœur d'effacer les traces du drame du 11 septembre 2001, alors ils reconstruisent une tour encore plus grande (104 étages) qu'ils appelleront la Freedom Tower, rien que ça. Un mémorial est construit également en souvenirs des victimes mais il faut réserver en avance sur Internet pour pouvoir le visiter. Tant pis, ce sera sans nous.

On rejoint Wall Street où se trouve le bâtiment de la bourse.C'est ici que s'est déroulé le premier congrès des Etats-Unis. La police montée garde la rue du coin de l’œil, et laisse des fientes de cheval partout... alors c'est ça qui met le bazar dans l'économie mondiale ?!

Nous, on jette un coup d'oeil au pont de Brooklyn qui enjambe l'East River et on se prend un sandwich avant de rallier l'embarcadère pour Liberty et Ellis Island. Liberty Island, vous vous doutez de ce qui s'y trouve, Ellis Island vous saurez bientôt, patience.

On se fait fouiller méticuleusement avant d'embarquer. Les agents font même beaucoup trop de zèle à mon goût: je dois jusqu'à ouvrir mon étui à lunettes et déplier le papier que j'ai honteusement oublié dans ma poche de pantalon ! On ne sait jamais, imaginez les dégâts que peuvent faire une paire de lunettes et un papier plié...

La traversée en bateau dure une vingtaine de minutes. Le fier drapeau accueille les curieux. Ainsi qu'une "Liberty moto"... de la même matière que la statue. D'ailleurs un ranger (pas Chuck Norris) nous emmène pour une visite guidée de l'île et nous apprend que la statue est en cuivre, pour une épaisseur de 2,4 millimètres, soit 2 pennies. La couleur verte est due à l'oxydation du métal ce qui forme naturellement une couche protectrice. La statue a pris cette couleur en une trentaine d'années, étant donc de couleur cuivrée dans sa jeunesse.

La statue est née dans la tête d'un homme politique français, Edouard de Laboulaye, spécialiste des lois américaines, qui voulait amener la démocratie en France.

Des fonds ont été levés en France. Auguste Bartholdi fût choisi pour en être le sculpteur, la statue de la Liberté représentant alors sa plus grande oeuvre. Gustave Eiffel s'occupa de concevoir la structure intérieure, servant de modèle pour les futures grattes-ciels, la structure peut en effet se mouvoir sous les forces du vent.

Du côté américain, Joseph Pulitzer, patron d'un grand journal, The World, réussi à récolter l'argent nécessaire à la construction du piédestal. Tout donateur, même pour quelques centimes, avait le droit d'avoir son nom écrit dans le journal... Pulitzer a boosté ses ventes en retardant la parution des noms d'une semaine, les donateurs achetant le journal plusieurs fois ! Comme par hasard, c'est son building qui fût le premier a dépassé la hauteur de la statue de la Liberté 4 ans plus tard.

La statue de la Liberté a été inauguré en 1886, après être construite en France, démontée, transportée par bateau et réassemblée quelques mois plus tard. Elle est tournée vers le Sud-Est, c'est-à-dire l'océan et le Monde, et non vers New York. Dans la main gauche, elle porte une tablette représentant la Constitution où est inscrite la date du 4 juillet 1776, jour de l'indépendance des Etats-Unis. La flamme dans la main gauche est le guide, elle éclaire le chemin de la Liberté. Sur sa tête, sept pics représentent les 7 océans, les 7 continent ou encore les 7 merveilles du Monde. La statue,et ses 46 mètres de haut (93 avec le socle), était la première chose que les immigrés voyaient en débarquant dans le Nouveau-Monde, sujet de notre prochaine étape.

Nous faisons encore un petit tour de l'île, sans monter dans la statue qui est en travaux, et nous réembarquons pour Ellis Island. Les immigrés y étaient débarqués. 12 millions de potentiels futurs américains sont passés par là, ainsi 1 américain sur 10 possède un ancêtre qui ait séjourné sur l'île, entre 1800 et les années 1930. Un musée explique tout cela, à l'aide de vidéos notamment. L'une d'elles raconte l'épopée de certaines familles depuis les villages reculés d'Europe de l'Est et du Sud, entreposé comme du bétail sur les bateaux pour les 15 à 30 jours de traversée. 

Un contrôle de santé à l'arrivée pouvait les renvoyer de là où ils venaient. "S'ils m'avaient renvoyé, j'aurai sauté par dessus-bord". Les uns fuient la misère, les autres la police.

Nous reprenons le chemin de Manhattan qui nous montre un nouveau visage à la nuit tombée. A l'auberge, nous rencontrons une flopée de brésiliens. Ils viennent de tous les coins du Brésil et vont travailler pendant leurs vacances d'été aux USA dans des parcs d'attractions pour la plupart, dont Disneyland. Nous faisons notamment la connaissance de Thiago et Mateus de Florianopolis qui vont travailler dans une station de ski... cela fait du bien de parler portugais !




Jour 162 - Welcome to New York City

Ciel bleu... mais qu'est-ce qu'il fait froid. A 10h du matin, nous commençons par traverser Central Park, the famous one. Des joggeurs, des marcheurs et des touristes soufflent dans l'air frais de l'hiver. Le parc est immense. Le plan de la ville que nous avons n'est pas à la même échelle dans l'axe Nord-Sud que dans l'axe Ouest-Est, le parc apparaît plus carré sur le plan donc, alors qu'en réalité, le parc fait 4 kilomètres de long.

Une patinoire est installée au milieu du parc pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Heureusement qu'il y a du soleil, même timide, pour nous réchauffer. Nous croisons quelques écureuils puis quittons le parc pour suivre la 7ème avenue jusqu'à Times Square. Les buildings nous laisse le passage du haut de leurs quelques dizaines d'étages. Les taxis jaunes sont là aussi. Les cols blancs et les longs manteaux se pressent sur les trottoirs des rues quadrillées. La vraie carte postale new-yorkaise avec les klaxons en prime.


Une fois au fameux croisement de la 7ème et de Broadway, les écrans sont là. Que dis-je, les milliers d'écrans où défilent des millions de publicités en tout genre sont là ! C'est un endroit que l'on a tellement vu à la télévision ou au cinéma que la réalité ne paraît pas si impressionnante que cela au premier abord. Et puis on regarde bien, tout autour de nous, et c'est vraiment une surenchère commerciale, du trottoir jusqu'au sommet des buildings.

Il y a surtout des touristes dans les parages. Et des magasins de souvenirs pour touristes. Nous passons au Visitor Center de Broadway, qui se présente comme un office du tourisme, mais est sans doute une agence touristique de plus, on y achète tout de même nos tickets pour la Statue de la Liberté.

On passe ensuite devant la bibliothèque de la ville. Un beau bâtiment où l'on profite de l'accès Internet gratuit pendant quelques minutes. On part ensuite à la recherche du Rockfeller Center et le trouve grâce à la patinoire située au pied. Non loi, après un magasin de M&Ms, c'est un magasin de Lego que nous pouvons voir. Les petites briques sont partout, et d'énormes montages sont fait, comme la patinoire du Rockfeller Center ou un énorme vaisseau spatial de la Guerre des Etoiles. A l'américaine quoi. Ensuite, on prend la pose devant le fameux hôtel Sofitel, mis sur le devant de la scène quelques temps plus tôt par les déboires de DSK

Nous rejoignons ensuite l'Empire State Building. On est fouillés puis scannés et enfin nous pouvons monté dans l'ascenseur. 80 étages plus tard, on finit avec un escalier, le deuxième ascenseur étant embouteillé. Ce building, le plus haut de la ville depuis la chute du World Trade Center, mesure 381 mètres (443 avec l'antenne) de haut pour 102 étages. Il a fallu 3800 ouvrier pour le construire en un teps record de 13 mois, à raison d'un étage par jour au plus fort du chantier, possible par l'utilisation de l'acier pour la structure.

Nous sommes sur le toit de la ville: la Statue de la Liberté se dessine au bout de l'île de Manhattan, le pont de Brooklyn à l'Est, Central Park au Nord et le New Jersey à l'Ouest où le soleil ne va pas tarder à se coucher. La Hudson River et l'East River s'écoulent chacune de leur côté. L'obscurité gagne du terrain, les bureaux allument leur néon à tour de rôle.

Nous redescendons. Sur le chemin retour, nous passons devant un énorme bâtiment qui attire notre attention... le Madison Square Garden bien sûr. Il y a un match de hockey des Rangers, l'équipe locale, ce soir ! On cherchait à aller voir un match de baseball ou de football américain mais nous étions hors-saison. On avait perdu espoir mais on va peut-être pouvoir se rattraper sur le hockey.

On va demander le prix d'un billet: fifteen ou fifty? 15 ou 50? Ouch, c'est bel et bien 50 dollars le billets, pour les moins bonnes places de surcroît. Plus taxes ! Tant pis, on se trouve des livres d'occasion à 1 dollar et on mange dans un petit restau chinois à la place.

Jour 161 - Museum of American History

Il pleut toujours sur Washington DC. Nous passons devant le FBI de John Edgar Hoover avec ses barrières et blocs de pierre anti-attentats. Nous visitons ensuite le musée de l'Histoire Américaine.

On peut y voire des choses diverses: des voitures conduites par des robots de façon autonome, de la recherche pour la couche d'ozone, contre le SIDA, des OGM. La vidéo est sûrement sponsorisée par Monsanto car les OGM sont présentés comme les sauveurs de l'humanité au même titre que Bruce Willis... les côtés négatifs sont totalement occultés.

Une salle est ensuite dédiée au fameux inventeur Thomas Edison. La suivante à la navigation, des pirates aux portes-containers géants. La suivante abrite l'exposition "America on the move" qui est très intéressante. Elle raconte l'histoire d'amour entre les américains et leurs automobiles. Des premiers pionniers automobiles à la conquête de l'Ouest motorisée, aux premiers trolleys bus puis aux highway quadrillant le territoire.

Dans ce musée, on voit également pêle-mêle: un chapeau de Mickael Jackson, le skate de Tony Hawk, la guitare de Van Halen, le maillot de bain de Sarah Focett et une copie du poster le plus vendu au monde, un stradivarius, un bout du mur de Berlin, la liste des présidents des USA, le chapeau de Lincoln lorsqu'il fût assassiné, le premier drapeau des Etats-Unis... et j'en passe.

Une dernière exposition retrace l'histoire des guerres du pays. La première a eu lieu contre... la France et l'Espagne vers 1754 pour le contrôle du Nouveau-Monde. Puis il y eut la guerre d'indépendance vis-à-vis de l'Angleterre au début du 19è siècle, plusieurs guerres d'expansion contre les indiens et mexicains. Les USA ont ensuite racheter la Louisiane à la France pour 15 millions de dollars, Napoléon ne
voulant pas prendre le risque de perdre ce territoire au profit des anglais. Vient ensuite la guerre de Sécession opposant le Nord abolitionniste et le Sud esclavagiste. Ensuite, c'est la Première Guerre Mondiale où les USA s'engage en 1917 après les attaques répétées des sous-marins allemands sur les navires de marchandise américains, et la Seconde Guerre Mondiale à partir de l'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Après c'est l'enchaînement avec les guerres de Corée, du Vietnam et au Moyen-Orient.

Nous sortons du musée et il pleut toujours. Nous récupérons nos sacs pour rejoindre la gare routière afin de quitter cette ville dessinée par... un français: Pierre Charles l'Enfant. J'ai les pieds trempé et j'essaye en vain de sécher mes chaussettes dans les toilettes de la gare routière. Après quelques heures de route, nous nous engouffrons dans un tunnel et hop, nous voilà encerclés d'immeubles: voici New York, en plein Manhattan. Nous prenons directement le métro pour rejoindre l'auberge près de Central Park.

L'auberge est à 42 dollars la nuit ! 250 dollars chacun pour nos 6 nuits. Du jamais vu, alors que les espaces communs dont la cuisine sont minuscules, pas d'accès Internet gratuit, des locaux pas terribles, une salle de bains pour 14 chambres par étage, pas de petit déjeuner... un des pires hostels que j'ai vu je crois. Heureusement, il y a un 7-eleven pas loin avec ses parts de pizzas et donuts à 1 dollar ! Par contre, sur le chemin, un black passant près de moi me met un coup dans le ventre. NY, cela commence bien. On a même pas de place pour manger nos pizzas dans l'auberge. Vivement demain !

Jour 160 - The Washington Mall

Big day today. Levés tôt, nous commençons la journée sous la pluie et nous dirigeons vers le Mall qui est le principal parc de la ville, lieu symbolique par sa dimension et son histoire, lieu des principaux rassemblements. Il est bordé de musées et des principaux bâtiments administratifs de la ville.

Nous passons le bâtiment des archives nationales abritant la Constitution et attaquons par le Capitole. Des 4x4 aux moteurs allumés patientent devant le bâtiment... en cas d'une attaque terroriste? Sans doute. Cela explique aussi les énormes blocs de pierre devant la plupart des bâtiments importants, afin d'empêcher les attentats à la voiture piégée j'imagine.

Nous nous arrêtons à l'entrée pour finir la bouteille d'eau qui n'a pas le droit d'entrer (elle pourrait faire exploser le bâtiment, on sait jamais). Les 10 secondes que nous sommes là semblent perturber les braves gardes qui se mettent à nous brailler dessus :
- Sir, vous entrez ??
- Oui oui.
- Vous entrez ou non??! me répète-t-il deux secondes plus tard.
- Oui, j'attends mon pote qui boit de l'eau !
...

Il est pas serein le pauvre. Je dois avoir une tête de terroriste puisqu'il insiste encore pour me dire que je ne peux pas rester là. Déstresse bonhomme, je ne vais pas sortir de la dynamite non plus.

On entre tout de même. La visite commence par une vidéo montrant ô combien le pays est fort et puissant et a eu une histoire de malade. On sent que l'on est au pays d'Hollywood. La vidéo en jette, une musique de héros n'est pas oubliée pour en rajouter une couche.

La visite se déroule ensuite à l'oreillette. Une guide nous parle de chaque pièce traversée. Le concept est bien, mais l'on entend pas grand chose dans nos oreillettes. On doit suivre la guide sans avoir le temps de lire les panneaux. Du coup, je ne retiens que la salle de la coupole assez impressionnante.

Nous ressortons sous la pluie toujours et enchaînons avec le Museum of the Native American (musée du natif américain), c'est-à-dire dédié aux cultures indiennes, les véritables premiers habitants de ce pays continent. Ce musée parle des Apaches, Comanches et autres Sioux mais aussi des Incas, des Aztèques ou des Guaranis peuplant le reste du continent. L'arme de Geronimo est exposée. C'était un simple fermier dont toute la famille a été tuée par l'armée mexicaine. Il a ensuite combattu les armées mexicaines et américaines pour le droit des amérindiens.

Ensuite, c'est le Musée de l'Air et de l'Espace. On commence par observer un morceau de Lune puis un énième fast-food. Une tripotée de satellites est exposée, dont le fameux télescope spatial Hubble. Il y a aussi un V2 allemand de la Seconde Guerre Mondiale, des modèles de fusées, une capsule orbitale, quelques avons de chasses et un cockpit de Boeing. Il y ensuite une salle pour montrer la glorieuse armée de l'air américaine qui a été décisive pendant la bataille du Pacifique, une autre mettant en lumière la Royal Air Force et l'escadron Lafayette, même guerre mais autre continent. Encore une autre, mettant en relation l'aviation et le cinéma et une retraçant la conquête spatiale, guerre à distance avec l'URSS. On se rend compte que l'espionnage satellite a peut-être permis d'éviter la guerre nucléaire, chacun se rendant compte que l'ennemi est bien équipé...

On ressort. Il y a encore pleins de musées, mais le temps passe et on a pas le temps de tout faire. Et puis cela devient fatiguant de piétiner dans ces musées, certes intéressants. Nous remontons le National Mall, croisons la route de manifestants du mouvement des Indignés et visons les différents mémorials. Nous ne pouvons monter dans l'obélisque, fermé depuis un tremblement de terre.Pas de bol, la Reflect Pool, que par exemple Forrest Gump traverse dans le film éponyme où que Martin Luther King a en toile de fond pour son fameux discours, est asséchée pour travaux.

Chaque guerre a son monument. Celui de la Seconde Guerre Mondiale est impressionant. Puis c'est celui de Lincoln. Il trône au milieu de son temple grec. Il a dirigé le pays pendant la pire crise qu'il ai traversé: la Guerre de Sécession. Il a été assassiné lors de son deuxième mandat par un partisan sudiste. Ce fut le premier président des Etats-Unis assassiné... mais reste considéré par les historiens comme un des plus grands présidents des Etats-Unis.
Nous rejoignons ensuite la Maison Blanche. Elle paraît toute petite depuis la rue. Évidemment, il n'est pas possible de s'approcher. Il y a des gardes partout, on en voit patrouiller sur le toit. Du monde sort par la porte principale. On se renseignera par la suite: Barack n'était pas là, mais il paraît que Lady Gaga était passée dans la journée. On fait le tour pour la maison depuis l'autre côté, par le jardin. On est très loin mais il y a encore des gardes en mode stressés: "pas le droit de marcher là!" nous gueulent-ils dessus.

Jour 159 - Washington DC

Rémi règle ses derniers préparatifs de départ. Il a réussi à vendre sa voiture et ferme son compte en banque. Il peut ensuite nous rejoindre à la plage. Miami aura été nos derniers moments de plage et de soleil avant d'entrer pour l'hiver pour de vrai.

Nous allons ensuite prendre notre avion pour la capitale de l'empire USA. Nous y arrivons en début de soirée. Il ne fait pas si froid que cela. Nous passons près du Pentagone en métro et nous arrivons à l'auberge. Le gérant est bien sympathique et nous indique ce que l'on peut voir, notamment les musées, qui sont gratuits.

On trouve un fast-food pour ne pas se coucher le ventre vide. La fréquentation est un peu ghetto, on ne traîne pas trop. Les visites attendront le lendemain.

Jours 157 et 158 - Coconut Groove & Ocean Drive

Journée tranquille. Un peu la glande. On va à la plage mais le temps est couvert. Cela nous laisse l'occasion de regarder la télé chez Rémi. Aux USA, c'est vraiment un phénomène entre le catch, le freefight, la boxe, le monster jam (les énormes 4x4 monté sur des roues de plusieurs mètres de diamètres), le golf, le football américain...

... les films et les séries sont entrecoupées de publicité de 5 minutes toutes les 10 minutes. Il y a tout de même un milliers de chaînes en tout. Rémi n'a accès "qu'à" une centaine d'entre elles, et c'est déjà pas mal.

Le soir, nous nous rendons à une soirée dans une maison/colocation d'étudiants dans le quartier huppé de Coconut Groove. La baraque est grande et il y a une piscine. La vie est belle aux USA.

Le lendemain, on retourne à la plage. Le soir, c'est un restau sur Ocean Drive.

Jour 156 - Everglades

On commence par se faire rembourser les nuits suivantes que l'on a payé d'avance puisque Rémi pourra nous héberger. Étonnamment, les gars de l'auberge veulent bien rembourser. Très sympa.

Ensuite, nous prenons un bus par une agence pour les Everglades vers 10h. Dans le bus, on a le droit à quelques infos dont la suivante: 75% des 4 millions d'habitants de Miami sont d'origine latine dont 40% de cubains ! Normal que cela parle espagnol.

On arrive dans le parc qui est la propriété des indiens, qui ne payent pas d'impôts et on le droit d'exploiter un casino, ce qui n'est pas le cas dans le reste de la Floride. Le parc couvre plus de 15000 km² et est une vaste zone humide. C'est également le lieu de vie d'une tripotée d’alligators

Nous montons à bord d'un aéroglisseur, avec des boule quiès pour supporter le boucan de l'hélice. On voit quelques alligators, ainsi que des oiseaux et une tortue. Notre pilote fait également quelques "dérapages" avec son bolide.

On a ensuite le droit au show: un employé du parc caresse les alligators, leur fait des bisous. Il les connaît depuis leur naissance. On peut ensuite, contre trois dollars, se faire prendre en photo avec un bébé alligator dans les bras. Jackpot, une partie des touristes veulent leur photo.

De retour en ville, nous récupérons nos sacs à l'auberge et retrouvons Rémi chez lui. Il nous emmène ensuite au vernissage d'une galerie d'art dans le Design District. Noémie, française, que connaît Rémi y est en stage pour quelques mois. Quelques tableaux modernes... ce n'est pas ouf, mais il y a un petit cocktail, alors c'est sympa !

Jour 155 - Miami Beach

Le petit avalé, nous sommes sur la plage. L'eau paraît froide... finalement pas tant que cela, surtout lorsque l'on se dit que nous sommes au mois de décembre en hémisphère Nord. L'avenue longeant la plage se nomme Ocean Drive et a des allures de Copacabana : bronzage et culte du corps, le topless en plus.

La plage est large. Les traditionnelles cabanes des sauveteurs sont là à scruter l'océan. En face, c'est l'Europe ! Un gars traque les éventuels bijoux perdus dans le sable avec son détecteur à métaux. Seules quelques petites vagues viennent agiter une plage bien calme.

Nous partons découvrir les résidences du quartier. Des tripotées d'immeubles ont les pieds dans l'eau. Les bateaux de plaisance baignent dans la marina. Une grande majorité des gens que nous croisons dans les rues ont des origines espagnoles.

Nous repassons à l'auberge. J'envoie à tout hasard un mail à Rémi, ancien collègue de Centrale Nantes qui travaille à Miami depuis un an. Il me répond qu'il peut finalement nous loger ! Nous passons le voir chez lui. Il lui reste quelques jours à Miami avant qu'il ne revienne en France. Nous retournons à l'auberge mais prévoyons de revenir dormir chez lui le lendemain si l'on peut se faire rembourser nos nuits suivantes payées d'avance.

Jour 154 - Allo Houston ?

Nous partons pour l'aéroport après le petit déj. 9 dollars de navette et 25 dollars de frais supplémentaires pour pouvoir mettre son sac en soute, nous nous dénudons pour passer les portiques de sécurité. Notre vol 36 minutes de retard en prévision. Une fois dans l'avion, on a le droit a un film sur un écran commun mais rien à grignoter.

Nous faisons une escale à Houston, à peine le temps d'aller aux toilettes, vu le retard, et c'est reparti. Ce coup-ci, on a un écran individuel... mais il faut payé pour pouvoir s'en servir. Les transports ne sont vraiment pas agréables dans ce pays.

Une fois à Miami, on cherche à rejoindre le centre. La navette est à 21 dollars par personne ! On va se rabattre sur les taxis... et finalement on apprend qu'il y a un bus. Après une attente certaine à la nuit tombée, le bus arrive. Nous n'arrivons pas à acheter le ticket à l'automate, le chauffeur nous dit de nous asseoir, tant pis, nous en paierons pas. Il faut encore savoir descendre au bon arrêt. Un couple de petits vieux sympathiques nous expliquent en espagnol. Nous descendons en fait pile poil en face de notre auberge !

Jour 153 - Exploratorium

Je commence la journée en cherchant la poste. Je dois renvoyer mon dossier pour le remboursement du piratage de ma carte bancaire... je n'ai pas écrit "lu et approuvé" sur ma lettre de contestation.

Nous enchaînons ensuite avec la visite de l'exploratorium. C'est en fait un rassemblement de plsuieurs petites expériences. Rien qui ne casse vraiment des briques, c'est plus destiné aux enfants, mais on y trouve tout de même des choses intéressantes, comme un robinet placé sur des toilettes. D'après Yann, l'eau était potable !

Le soir, on cherche à aller au cinéma, mais à l'adresse que l'on nous a indiqué, il n'y a rien. Tant pis, on trouve un bar où les consommations sont à 2 dollars... il y a du monde, même beaucoup trop, impossible de tenir dans le bar. Direction l'auberge, le lendemain, un avion nous attend.

Jour 152 - Alcatraz

Une fois le copieux petit déjeuner avalé, nous nous engageons sur les pas de Al Capone et embarquons pour la prison d'Alcatraz. A peine le pied posé sur l'île, on nous confisque nos affaires, nous donne un pyjama rayé, un matricule et un boulet est attaché à nos pieds. Un militaire se met à brailler dans nos oreilles dans un anglais de bon américain : "vous êtes maintenant sur Alcatraz, sous mon autorité..."

Mais non, je déconne. On a juste le droit à une petite introduction sur les moyens de sécurité qu'offrait l'île: des gardiens, des tours de guet et l'eau, avantage par rapport à une prison classique. Un audioguide est à disposition de chaque visiteur. Et en différentes langues s'il-vous-plaît. On y entend les souvenirs d'anciens détenus et gardiens. Nous déambulons dans les couloirs, entre les cellules. Les détenus entendaient les bruits de la ville au loin, surtout au Réveillon. Ils jouaient au bridge pour passer le temps, cela évitait de penser à s'évader.

En 1946, se produisit ce qui est surnommé "la bataille d'Alcatraz". Un détenu a bricolé un écarteur pour les barreaux de la cellule. Il arrive à prendre un garde par surprise mais celui-ci n'a pas la bonne clé! Avec des complices, ils arrivent à capturer 8 gardes mais ils n'ont toujours pas la clé permettant d'accéder à l'air libre... L'alerte sonne enfin. Furieux, les apprentis évadés abattent les gardiens. Finalement, l'armée est envoyée et à coup de grenade, matte l'émeute. Les malfrats sont retrouvés morts.

Un matin de 1962, il manque 3 personnes au comptage, dont deux frères. Un des gardiens s'empressent d'aller les réveiller, près à leur remonter les bretelles. Au lieu de cela, une tête tombe à ses pieds lorsqu'il tire sur les draps du détenu soit disant endormi: les 3 compères ont fabriquer des faux corps avec du ciment et de la peinture. Un trou est creusé dans leur cellule avec des cuillères en fer forgé taillées en pointe. Ils sont passés par le couloir de réserve puis ont disparu... sans jamais redonner signe de vie ensuite. Ils apprenaient l'espagnol: soit ils ont fini leurs jours au bord d'une plage sud-américaine, soit ils ont péri noyé dans la baie de SF. Un film de 1979 avec Clint Eastwood, Escape from Alcatraz, a opté pour l'option espagnole.

La prison a fermé ses portes le 21 mars 1963, après avoir vu passer 1576 prisonniers. Le plus fameux étant Al Capone, ayant séjourné là de 1934 à 1938 après avoir régner sur Chicago et le trafic d'alcool du temps de la Prohibition.

Jour 151 - Academy of Sciences

Aujourd'hui encore, il faut occuper notre journée. Cela fait déjà plusieurs jours que nous sommes "bloqués" à SF, un peu long à vrai dire, même si la ville est très sympathique et intéressante. Nous allons encore utiliser notre pass pour l'Académie des Sciences de la ville.

On peut y trouver un aquarium mais aussi un planétarium recréant les conditions d'une forêt tropicale: de la canopée au sous-sol de l’Amazonie. Il faut faire attention à ne pas embarquer un papillon dans ses cheveux, un employé veille au grain à la sortie, et est équipé d'une épuisette au cas où. A l'opposé, on peut également voir des pingouins.

Il y a également les inévitables panneaux pour sensibiliser le public à l'écologie et au réchauffement climatique. On jette ensuite un coup d’œil au toit végétal. Puis on a le droit à une vidéo avec écran à 360° sur l'origine de la vie sur terre... Tout ça est intéressant, sans que cela vaille le détour jusqu'à SF !

Nous finissons la journée par quelques bouts de pizza, quelques parties d'échec à l'auberge et une ou deux parties de TLMVPSP sur Internet. Notre retour en France s'approche !