Un après-midi à SP

Aujourd'hui je me suis rendu à la bibliotéca do Metrô (une bibliothèque tenue par la compagnie de métro de SP), en ville, près de l'avenida Paulista, pour emprunter un livre pour mon Travail de Formation dont j'ai déjà parler. A l'entrée du building, je montre une fois de plus patte blanche. L'identité de chaque visiteurs est vérifiée et enregistrée pour assurer la sécurité. Ils commencent à me connaître à la bibliotèque, c'est la 3ème fois que j'y vais. Un des employés, M. Arnaut est à chaque fois content de me voir, lui qui est si fier d'avoir un nom d'origine française! Aujourd'hui, il me dit à regret que si j'étais passé 2h plus tôt, j'aurais vu une collègue à lui qui a passé un an en France. Ah bin zut alors!

J'en profite ensuite pour aller à la Livraria Cultura pour acheter un livre... en portugais! Mon premier (que j'achète), enfin plutôt mon troisième puisque c'est la saga Milennium. A part qu'il a été traduit en portugais, ce n'est pas vraiment brésilien comme livre. Non pas du tout même, puisque l'auteur est suédois... mais bon. Après je lirai A outra historia do Brasil pour me rattrapper.

Je prends ensuite la direction de l'arrêt de bus, n'ayant rien d'autre de spécial à faire dans le coin. Et puis ma carte de bus (o Bilhete Unico) permet de ne payer qu'une seule fois les transports dans un intervalle de 2h, alors je préfère biper ma carte avant que le temps ne s'épuise.

Une vingtaine de minutes plus tard, je suis dans l'avenida Corifeu: un vrai record et cela fait plaisir! Pour faire ce trajet, c'est généralement plus long, c'est même parfois beaucoup plus long. La fois précédente, le trajet Paulista-Corifeu en bus avait duré plus d'une heure à cause du trafic routier.

Là, je vois une file énorme de gens attendant dans la rue. Une partie attend pour le guichet du Cartório qui est un endroit qui sert... je ne sais pas trop à quoi il sert d'ailleurs. Mais je sais que, pour l'ouverture de mon compte en banque, mon propriétaire avait dû aller là pour me faire un papier justifiant que je logeais chez lui. Le plus drôle, c'est qu'une autre file s'était formée devant la banque voisine. En tout, cela devait faire plus de 50 personnes poireautant sur le trottoir, comme le montre plus ou moins bien la photo de droite (une voiture cache une partie de la file d'attente). Une belle illustration de la patience qu'il faut parfois avoir quand on est au Brésil (et il va falloir que je renouvelle mon Visa bientôt... aïe...).

Je passe ensuite au Violeta, la superette la plus proche de chez moi. Au Brésil, il n'est pas rare qu'il y ait un employé, en plus de la caissière, qui ne soit là que pour mettre vos courses dans les sachets. C'est le cas au Violeta. Quand par moment il n'y a personne, c'est la caissière qui donne un coup de main! Surprenant, alors qu'en France, la tendance est plus à remplacer les caissières par des machines. Le problème dans tout cela, c'est que ces braves gens n'ont pas trop la conscience écolo. J'avais dans les mains 6 produits qu'ils m'ont mis dans 4 sachets plastiques! L'employé avait doublé celui où il a mis le litre de jus d'orange, pour assurer le coup. J'ai quand même enlevé celui-là. Mais au final, c'est encore 2 sachets de trop puisque tout passait dans un seul...

Et puis sinon, j'en profite aussi pour dire que j'ai quelques notes qui tombent de temps en temps dont mon premier 10/10 brésilien (et sans doute le dernier?). J'ai aussi eu un 5/10... mais ça, chut, faut pas le dire...

O Cheiro do Ralo

L'odeur du siphon... film brésilien de 2006.

A SP, au coeur d'une zone industrielle, Lourenço tient une sorte de brocante. Au fil du temps, face à ses clients, généralement dans une situation financière difficile, venant vendre des biens, la froideur de Lourenço est remplacée par le plaisir de sentir le pouvoir de sa position. A ses yeux, les gens deviennent des objets dont il peut user et abuser.

Mais le choc avec le réel, notamment symbolisé par l'odeur du siphon de ses toilettes bouchées qui le hante, ne va pas être sans conséquences.

Pour la petite histoire, un des clients lui amène une boîte à musique jouant La lettre à Elise. Pour le client, elle a de la valeur affective et une histoire. Lourenço s'en fiche, lui il ne pense pas qu'elle ne vaut rien. Tout ce qu'il y voit (ou entend plutôt), c'est que la musique lui fait penser à celle du livreur de gaz... Et je viens effectivement de découvrir vendredi dernier que le pick-up du livreur de bouteille de gaz joue de la musique! Ce n'est pas La lettre à Elise mais une musique (très fort, l'équivalent de la boulangère qui arrive en klaxonnant!) que j'ai déjà entendu à de nombreuses reprises chez moi, mais dont l'origine restait un mystère... je soupçonnais une sorte d'église/secte qui n'est pas très loin de chez moi... mais non.

Le personnage principal, Lourenço, est interprété par Selton Mello, célèbre acteur brésilien ayant joué dans de nombreux films et faits de nombreuses apparitions à la télévision, comme dans la série Os Normais.

Il est également le personnage principal de Meu nome não é Johnny (= Mon nom n'est pas Johnny). Un film que j'ai eu l'occasion de voir l'année dernière en cours de portugais. Il raconte l'histoire vraie de la vie débridée de João Estrella, issu de la classe moyenne, roi du trafic de drogue à Rio de Janeiro, jusqu'à son arrestation par la police et son séjour dans les peu accueillantes prisons brésiliennes.

São Paulo

Je vous ai raconté pleins d'Histoire(s), mais pas encore celle de São Paulo, alias Sampa pour les intimes. Alors qui m'aime me suive. Euh... me lise.

SP est à l'origine un petit village fondé lors de l'édification d'un collège jésuite le 25 janvier 1554 et nommé São Paulo de Piratininga, Saint Paul en l'honneur de l'apôtre Saint Paul qui s'est converti un 25 janvier et Piratininga du nom de la région, peuplée par des indiens. Durant les deux siècles suivants, le difficile accès à travers la Serra do Mar (= la Montagne de la Mer, formation montagneuse longeant la côte brésilienne) laissera SP isolée du littoral, centre d'activité de la colonie.

A partir de la fin du 17ème siècle, avec la découverte d'importantes ressources naturelles dans l'intérieur (mines d'or et compagnie), SP commence a se développer. Le village est devenue une ville. A la fin du 18ème siècle, l'or s'épuise et l'économie se tourne vers la culture de la canne à sucre, notamment autour de SP dont la production est exportée depuis le port de Santos. Est alors créée la Calçada do Lorena, la première voie entre SP et le littoral.

Don Pedro Ier déclare l'indépendance du Brésil à São Paulo en 1823. La ville reçoit le titre de Ville Impériale. Pendant un siècle, la culture du café et le développement des chemins de fer dans la région permettra à la ville de croître économiquement et démographiquement. Au début du 20ème siècle, elle acceuille d'ailleurs de très nombreux immigrants, principamement des italiens (aujourd'hui, 60% de la population totale a une part d'ascendance italienne). Jusqu'en 1930, la ville s'industrialise. En 1928, le million d'habitants est atteint.

Ci-dessus, l'Avenida Paulista en 1902. Ci-dessous, la même de nos jours.

Depuis, entre autres, la ville a vu apparaître une autoroute asphaltée la reliant au littoral en 1947, le Parc Ibarapueira, l'USP, le metro... l'industrialisation et un urbanisme sans limite, autant horizontalement que verticalement: la ville s'étend maintenant sur 1523 km², pour plus de 11 millions d'habitants (en comparaison: Paris, 105 km² pour 2 millions d'habitants) et compte plusieurs milliers de grattes-ciel. Le grand São Paulo compte 20 millions d'âmes (40 pour l'état de SP). Aujourd'hui, le profil économique de la ville est de plus en plus tourné vers les services et les affaires, un des plus forts centre économique de l'Amérique Latine.

L'attractivité économique a toujours attiré de nombreux immigrants à SP. Outre les vagues italienne (il y a une pizzeria à chaque coin de rue: 6000, servant 1 millions de pizza par jour!), portugaise (les colons), espagnole (les colons d'à côté), allemande (eux ils ont améné la bière et la fête de la bière), la communauté japonaise compte plus d'un million de personnes (la preuve en est du nombre d'élèves aux origines japonaises à Poli... et du quartier asiatique de Liberdade). Il y a également d'importantes communautés juive et libanaise (SP leur doit la rue 25 de Março, un grand bazar à ciel ouvert, et les Habib's, l'équivalent arabe des Mac Do américains). Il y a également des ascendances africaines. Maintenant, c'est plutôt le tour des pays d'Amérique du Sud. Ceci fait de Sampa l'une des villes les plus culturellement diversifiées au monde.

Même si les problèmes de criminialité, de pollution, les embouteillages, les trottoirs défoncés et le gouffre qui sépare les riches et les pauvres sont bien réels, SP tient le rôle de capitale dans plusieurs domaines: commerce, finance, industrie ou culture. Une sorte de New York de l'hémisphère Sud, uma cidade que nunca para (= une ville qui ne dort jamais).

Rio de Janeiro

Oui, quelques mots de plus sur Rio!

La ville a vécu des moments difficiles ces derniers jours. En effet, bien que j'ai eu de la chance de voir Rio ensoleillée pendant trois jours, la pluie s'est abattue sur la ville ces derniers temps: en moins de 24 heures, 300mm d'eau sont tombés (300 mille piscine olimpiques...), la plus forte pluie depuis 1962, faisant au moins 103 victimes (mercredi soir, nouveau bilan: 147 morts).

A SP aussi, il a beaucoup plu. La ville a surtout connu la journée la plus froide de l'année: 15,6°C le matin et 18,7°C pour maximum dans l'après-midi.

Inondations, glissements de terrain, coupures de courant, rien n'a été épargné aux cariocas. Les victimes se situent principalement dans les favelas. L'autre jour, en passant près d'une favela le long de la route, Jorge me faisait remarquer la présence de murs de contention pour retenir les talus en cas de glissement de terrain, afin de protéger la route. Il ajoute que le problème, ce sont que des faveleiros construisent tout de même leur maison sur ces pentes (malgré le danger évident)... "En cas de fortes pluies, il y aura des problèmes" dit Jorge, trois jours plus tard, la preuve en est malheureusement faite.

La mégapole de 6,1 millions d'habitants (2ème ville du pays derrière SP) est célèbre pour ses favelas (près d'un milliers, abritant environ 10% des cariocas). Il y a aussi de grandes inégalités: c'est le seul endroit au monde que je connaisse où un bus m'a fait passer dans une favela avec ses rues animées en soirée, de la musique dans les airs et des constructions désordonnées et sans aucun entretien, avant de rentrer dans un quartier beaucoup plus luxueux, avec de grandes demeures et des rues protégées par des portails, surveillés par des gardes dont la cabane est 2 fois plus grande que l'appartement de mes hôtes... Mais heureusement, il n'y a pas que la pauvreté et l'injustice à Rio. Outre les plages dont je vous ai parlé dans les messages précédents, il y a le majestueux Cristo Redentor trônant au sommet du Corcovado, le magnifique morro du Pão de Açucar offrant une superbe vue sur la ville et la baie de Guanabara, les écoles de samba et le Carnaval, la joie de vivre des habitants, le Maracaña qui acceuillera la finale de Coupe du Monde 2014, le Centro, place financière de la ville (Rio représente 10% du PIB brésilien) et aussi les fameuses plages Copacabana, Leblon ou Ipanema...

Allez, un peu d'histoire...

Le 1er janvier 1502, l'explorateur portugais Gaspard de Lemos accompagné par Amerigo Vespucci, pensant découvrir l'embouchure d'un fleuve, baptisa le site de la baie de Guanabara "Rio de Janeiro" (= Fleuve de Janvier). A cette époque, des indiens habitaient la région.

A savoir que la ville aurait pu être française! En effet, les pirates et corsaire français attaquaient fréquemment la région. Les français ont même tenté de s'installer près de la ville en créant une colonie surnommée France antarctique en 1555, mais les colons furent expulsés par les portugais quelques années plus tard.

Autre tentative: en septembre 1711, le corsaire René Duguay-Trouin, avec quinze navires et 6000 hommes, s'empare de Rio de Janeiro qui fût forcée de payer de lourdes rançons et de libérer près de 1000 français (capturés lors d'une précédente expédition, celle du capitaine Duclerc en 1710 qui fût un échec) pour éviter la destruction et le pillage de la ville. Cette opération s'est déroulée durant la guerre de Succession d'Espagne, opposant la France et l'Espagne à une coalition européenne, dont l'Angleterre, le Brésil étant une colonie portugaise, le Portugal étant un vieil allié de l'Angleterre...

Durant le 18ème siècle, Rio est en pleine expansion après la découverte des mines d'or et d'argent dans le Minas Gerais. Elle devient ainsi la capitale du Brésil en 1763 à la place de Salvador de Bahia. Elle a également été la seule capitale européenne située en dehors du continent de l'Histoire: en 1808, Napoléon envahit le Portugal, forçant la famille royale à s'exiler au Brésil, tranférant ainsi la capitale. La famille royale portugaise ne reviendra à Lisbonne qu'en 1821.

Le 7 septembre 1822, l'indépendance de l'Empire du Brésil est proclamée, Rio de Janeiro en reste la capitale. En 1888, après la création de la République Brésilienne et l'abolition de l'esclavage, la première favela est construite sur le Morro da Providencia par d'anciens militaires noirs venant de Salvador de Bahia, attirés par les opportunités que pouvait offrir Rio.

En 1960, Rio de Janeiro perd le statut de capitale au profit de Brasilia, fraichement bâtie sous le mandat présidentiel de Kubitschek. Comme vous le savez, elle a déjà acceuilli les Jeux Panaméricains et acceuillera les JO de 2016. Aujourd'hui, Rio reste une ville attirant de nombreux touristes, qu'ils soient étrangers ou brésiliens. Le climat tropical, les kilomètres de plages et la chaleur des habitants y sont sans doute pour quelque chose.

Cidade Maravilhosa

Comme le dit la chanson de Caetono Veloso...*

Samedi, avec Jorge, Valéria et Yuri, je me dirige donc en voiture vers l'Ouest de Rio de Janeiro. En moins de 30 minutes (sans trafic), nous passons d'une ville de plus de 6 millions d'habitants, à un paradis vert. Nous nous arrêtons sur plusieurs plages, histoire de se baigner dans ce cadre magnifique, avec une eau claire et à une température tip-top!


Nous grimpons ensuite l'une des collines, suivant toujours une petite route en partie goudronnée, en partie pavée, qui me semble très loin des attractions touristiques habituelles mais les cariocas connaissent l'endroit. En haut, un petit restaurant où nous mangeons un pastel aux crevettes offre une vue magnifique sur la restinga de Marambaia. Plus de 40 km de sable, une sorte de mini-paradis, s'étendent sous mes yeux, avec une zone marécageuse sur la droite. Impressionnant! J'ai pris une photo sur Internet (à droite) pour mieux illustrer mes propos! A noter que la zone, classée zone de sécurité nationale, est la chasse gardée des militaires, mais je ne sais pas ce qu'ils y font.

Nous sommes ensuite redescendu de l'autre côté de la colline, observer le paysage depuis le niveau de la mer. De ce point de vue, le banc de sable ne semble pas avoir de fin. Et seules deux tortues sont venues agiter un peu la surface d'un Océan Atlantique que je n'ai jamais vu aussi calme!


Et puis nous prenons le chemin du retour en n'omettant pas de s'arrêter au stand d'un petit commerçant pour acheter des doces (= sucrés), c'est-à-dire des petits gateux: brigadeiro (chocolat), cajuzinho (cacahuètes, caju et sucre)... miam miam.

Le lendemain dimanche, c'est l'heure du retour pour SP. Plus de 6h de route, sous une pluie violente à certains moments et nous voilà à SP. Je ne manque pas de remarquer le contraste entre Rio entourée de nature et SP dont l'urbanisation ne semble pas avoir de limite...

*Vous pouvez par exemple entendre la chanson de Caetono Veloso dans la vidéo de candidature de la ville de Rio pour les JO (une partie de la chanson est en anglais dans cette vidéo...).

Et pis allez, je vous mets aussi les paroles de la chanson:

Cidade Maravilhosa cheia de cantos mil
Cidade Maravilhosa coração do meu Brasil
Cidade Maravilhosa cheia de cantos mil
Cidade Maravilhosa coração do meu Brasil

Berço do samba e das lindas canções
que vivem na alma da gente
és o altar dos nossos corações
que cantam alegrimente

Jardim florido de amor e saudade
terra que a todos sedus
que Deus te cubra de felicidade
ninho de sonho e de luz

Cidade Maravilhosa cheia de cantos mil
Cidade Maravilhosa coração do meu Brasil

Cidade Maravilhosa cheia de cantos mil

Cidade Maravilhosa coração do meu Brasil

Boa Pascoa

Joyeuses Pâques!

Le vendredi, Jorge m'emmène juqu'à la plage du Pontal, au bout de Recreio, dans la partie Ouest de la ville: a Barra da Tijuca, un lieu en ébulition, où les immeubles poussent comme des champignons. Sur le chemin, nous passons à une centaine de mètres de la favela Cidade de Deus, lieu où se déroule le film du même nom. Je revois également la Cidade da Musica (= la Cité de la Musique), un immense bâtiment acceuillant des spectacles et des concerts, à l'architecture moderne, dessinée par l'architecte français Christian de Portzamparc. J'y prête attention car le bâtiment était en construction lors de ma première venue à Rio, un an et demi plus tôt. Je demande à Jorge s'il a déjà été à l'intérieur. Il me répond que non, que les cariocas ne sont pas spécialement fan de ce type de projets. Il ajoute un commentaire: "la municipalité dépense des millions pour cette merde, au lieu d'investir dans les écoles et les hôpitaux!" Pas faux. Voire trop vrai malheureusement.

Nous longeons ensuite la plage de Recreio en voiture, plus de 15 km de sable et d'eau transparente. Arrivés au bout, c'est magnifique. Deux photos pour vous convaincre.

Jorge veut m'emmener un peu plus loin, voir la restinga de Marambaia (= le banc de sable de Marambaia). Mais nous n'avons pas le temps, ce sera pour le lendemain. Sur le retour, nous passons par une autre route, près de l'autodromo (= circuit) abandonné depuis que la Formule 1 a été déplacé sur le circuit d'Interlagos à SP, devant la piscine olympique et le complexe résidentiel réalisés pour les Jeux Panaméricains et inutilisés depuis (encore bravo la municipalité).

Et effectivement, nous devons rentré, il y a repas de famille pour Pâques dans leur appartement d'environ 50m², avec les tantes, grands-mères et cousins/cousines. Et puis il y a moi aussi, travaillant mon portugais, en pleine immersion dans une famille brésilienne type!

Si tu vas à Rio...

Et oui, je vais à Rio. Enfin, je suis allé, invité par un de mes colocs (de la pension où j'habite) et ses parents Jorge et Valéria (photo de droite) qui étaient venus le voir un weekend à SP. Une invitation pour découvrir Rio "en vrai" et non pas seulement comme un banal touriste, difficile de refuser.

Jeudi matin, je pars donc avec Yuri (le coloc en question) pour le terminal de bus Tiêté, direction São José dos Campos, dans l'intérieur de SP, afin de rejoindre son père, travaillant pour Petrobras dans cette ville. C'est ensuite en voiture que nous rejoignons Rio.

Les kilomètres défilent. Cela fait plaisir de sortir de SP, la verdure remplace peu à peu le béton, les prairies remplacent les immeubles à perte de vue.

Nous entrons ensuite dans l'état de Rio de Janeiro (RJ)! La pluie nous acceuille. Ensuite, la région des Araras, une forte descente de 8 km de long ou les freins des camions sont à la peine, la vue de la région me remet à l'esprit les montagnes andines. Puis nous entrons dans l'aire métropolitaine de la ville de Rio. Les morros, petites montagnes typiques de la cité carioca (les habitants de la ville de Rio sont appelés les cariocas), commencent à se dessiner à l'horizon.

Nous empruntons la Linha Vermelha (= la Ligne Rouge) puis la Linha Amarela (= Jaune), un des 2 principaux accès à la ville. Nous passons par la "faixa de gas": une favela à droite, et la favela ennemie à gauche, il paraît que cela explose parfois entre les 2 camps, d'où le surnom avec le gaz! Avant d'arriver à destination, nous passons près du stade Engenhão, qui a acceuilli plusieurs matchs des Jeux Panaméricains de 2007 à Rio et acceuillera également des matchs durant les JO de 2016.

Puis nous arrivons à Jacarépagua, là où il n'y avait que de la mata (= forêt) il y a 20 ans, se trouve le quartier où mes hôtes habitent.