Belo Horizonte

Et le carnaval prend fin.

Etant dans le Minas Gerais, j'en ai profité pour aller faire un petit tour de quelques jours à BH (pronomcez "Bé Haga") alors que Yann est directement reparti vers São Paulo. Les Mineiros ont pensé une nouvelle capitale pour remplacer Ouro Preto, symbole du colonialisme et difficile d'accès. BH est née, énergique, à l'image du nouveau drapeau brésilien arborant: Ordem e Progresso (= Ordre et Progrès).

2h de bus après avoir quitté Ouro Preto, me voilà à la gare routière de BH. Pour mon logement, j'avais trouvé un contact par le site Couch Surfing. Ce site met en contact des personnes proposant de bon gré (et gratuitement) un lit ou un canapé et des personnes en voyage recharchant un toit pour quelques nuits. Ce site est basé sur la confiance, le respect de règles de base et sur l'échange.

J'ai l'adresse du Couch Surfeur en question (Fausto) et son numéro. Oui mais voilà, je n'ai pas de portable (il est resté quelque part au Pérou...). J'appelle donc d'une cabine téléphonique à la gare routière (avec la carte téléphone d'un français, en voyage depuis 3 mois en Amérique du Sud!) mais Fausto ne répond pas. Par mail, il m'avait prévenu qu'il arriverait en fin de journée, revenant de la côte où il passait le carnaval.

Je prends tout de même un taxi, et me rend chez lui. Bien sûr, personne n'est là. Après 10 minutes d'attente, je me résouds à retourner en centre-ville. Mon chauffeur est sympa et donne confiance, je lui demande donc une adresse d'un logement pas trop cher. 40 reais de voyage plus tard, je me retrouve à quelques patés de maison de la gare routière, dans un petit hôtel ne payant pas de mine. De plus, ma nuit fut un peu perturbée par tout le vacarme provenant de la fenêtre de la chambre. Un peu la loose.

Le lendemain, la journée commence bien par un bon petit déjeuner. Je n'ai jamais eu autant de choses différentes à manger au petit matin, sans compter la colonie de fourmis installée sur ma table s'en donnant à coeur joie avec le sucre.

Je quitte l'hôtel vers 8h pour bien profiter de ma journée. Un peu refroidi par mon échec de la veille, je prends mon billet retour pour SP, départ à minuit, et puis la rentrée va arriver avec mon rattrapage de concreto. Je me balade ensuite un peu dans le centre-ville. La ville, de 2,5 millions d'habitants, semble plus organisée que SP, notamment le système de bus, me paraissant plus simple d'utilisation. Les gens aussi paraissent plus sympathique. A gauche, une place importante de la ville, a Praça Sete, à droite, o Parque Municipal, havre de verdure tropicale... où tous les clochards de la ville semble dormir.


En suivant les conseils du performant office de tourisme de la ville (Belotur), je me rends à Pampulha, un quartier sorti de terre en quelques années (1942-1944) sous l'impulsion du maire de la ville, Juscelino Kubitschek, aidé du jeune architecte Oscar Niemeyer. Une dizaine d'années plus tard, en 1956, Kubitschek est élu président du Brésil. Il lancera la construction de Brasilia en 1960, dont Pampulha fut en quelque sorte un coup d'essai. Quant à Niemeyer, il va devenir un des plus célèbres architectes brésiliens.

Là où il n'y avait que des champs, est apparu un ensemble architectural important, unique, vitrine de l'architecture moderne, le tout autour d'un immense lac artificiel.


Toujours dans le même quartie, se trouve le Mineirão: le stade de foot de la ville, qui accueillera plusieurs matchs durant la Coupe du Monde 2014 qui se déroulera au Brésil. Pour R$3, je peux le visiter. C'est parti. L'accès au hall avec tous les trophés est libre, ensuite, on m'emmène dans les vestiaires, où une quinzaine de baignoires, une quinzaine de douches et une quinzaine de transats attendent les joueurs. Ensuite, direction la pelouse et son système d'arrosage automatique. Elle m'a l'air bien chouchoutée cette pelouse.


Je retourne ensuite dans le centre-ville, découvrir la praça da Liberdade, l'animé quartier de Savassi et le Museu Historico Abilio Barreto, présentant le dernier vestige d'une ferme de Curral del Rey, village détruit vers 1890 pour laisser la place à BH.

Dans la journée, j'ai réussi à téléphoner à Fausto, dire que je vais bien (il ne m'a pas vu arriver chez lui et n'avait pas moyen de me joindre!). Il est arrivé beaucoup plus tard que prévu, suite à un problème sur l'autoroute à son retour de la côte. Le timing est un peu juste pour le voir. Tant pis, peut-être une prochaine fois!

Je retourne récupérer mes affaires à l'hôtel en me perdant un peu, je ne savais pas le nom de la rue... le tout sous la pluie bien sûr. Puis direction la gare routière, sans me faire voler mon sac par les gens un peu louches traînant dans le quartier. Retour à SP, la rentrée arrive...

3 commentaires:

  1. ta curiosité d'esprit te fait découvrir plein de choses. Quant au "couch surfing", pour le mois de Juillet prochain j'ai une bonne adresse, dans une ferme, en Bretagne.....

    RépondreSupprimer
  2. oui il parait qu'on y dort bien...

    RépondreSupprimer