Vinte e dois

Ça y est, j'ai 22 ans!

Et oui, dimanche dernier, c'était mon anniversaire, d'ailleurs merci à tous ceux qui me l'ont souhaité. Cette année, ma liste de cadeaux est celle-ci: une excellente vidéo d'anniversaire, un délicieux gâteau d'anniversaire, une carte électronique, pleins (au moins des milliers!) de mails et de messages Facebook...

... et une sacrée panne d'ordinateur! En effet, samedi dernier, c'est-à-dire la veille de mon anniversaire, mon PC a eu la bonne idée de mourir. Snif. Pianotant tranquilement un petit bout de mon rapport de stage, le PC en question avancait assez lentement, je me suis donc dit: "tiens, je vais le redémarrer, cela va lui redonner la patate"... erreur! Il ne voulait plus démarrer. Et "erreur" est tout à fait le mot adapté à la situation...

La seule solution est de le formater, ce qui signifie déjà que je perds l'avancement d'une semaine de mon rapport de stage, je m'en étais envoyé une copie par mail la semaine précédente (ouf!), sinon j'aurai tout perdu! Je n'entre pas dans les détails: le formatage ne fonctionne pas, à la place s'affiche un gros ERROR en rouge sur un fond blanc, jamais vu cela, et je ne peux rien faire de mieux. Du coup, pour l'instant, je viens continuer mon rapport de stage à l'école (j'avais les documents nécessaires, plans et photos, sur mon disque dur externe, re-ouf!), où je suis en ce moment pour vous conter cette histoire (et où les claviers sont au standard brésilien, un peu galère au début, surtout pour les accents).

Cela n'a pas empêché de fêter mon anniversaire samedi soir, sur la terrasse de mon logement, avec le gâteau précedemment cité, quelques caïpírinhas (= coktail typique du Brésil) et quelques français (de Poli), quelques autres étrangers (de Poli) et quelques brésiliens (de... l'USP).

Et de mon côté, je me suis offert un magnifique parapluie à 12.90 R$. Faut se faire plaisir dans la vie! Il n'a pas fait beau pendant plus d'une semaine, toujours nuageux et beaucoup de pluie (il faisait d'ailleurs assez froid sur la terrasse samedi soir!). Mais heureusement, le soleil est revenu aujourd'hui.

Au niveau des cours, tout se passe bien. A part que les profs brésiliens aiment un peu trop les provinhas (= interros), le rythme de croisère semblant être de deux interros par semaine. J'ai également commencé les cours de portugais cette semaine, c'est simpa mais le niveau n'est pas très élevé pour l'instant, faut voir la suite...

Provinha!!

Aujourd'hui, petit message pour dire que je viens de réaliser mon premier devoir en portugais... En cours d'hydraulique générale ce matin, deux petites questions à la fin du cours et quelques minutes pour répondre. Je me demandais depuis 1h30 pourquoi on nous avait distribué une feuille vierge chacun, j'ai eu ma réponse! A priori cela n'a pas grande incidence, et puis cela s'est plutôt bien passé. Les questions portaient sur le cours précédent: quels sont les types de cargaisons transportées par voies maritimes au Brésil, donnez-en les caractéristiques et quelques exemples. Puis quels sont les pourcentages en tonnage de chacun de ces types de cargaison. Heureusement que j'avais pris des notes...

"2 heures de cours, c'est long"

Il est temps, après presque une semaine de cours à Poli, de vous raconter mes premières péripéties dans le système éducatif brésilien.

Tout a commencé ce lundi matin... euh non, dimanche soir, au moment où je dois régler mon réveil à 7h30. Pas facile après trois semaines sans aucun horaire! Et donc lundi matin je quitte mon logement, avec Yann et Adrien, à 8h pour être à l'heure à mon cours de 9h20: mecânica dos solos (= mécanique des sols). Oui, mon logement n'étant pas si loin que cela de l'école, cela laisse de la marge, mais que voulez-vous, le premier jour on ne veut pas être en retard! Du coup, nous avons le temps de nous poser quelques minutes dans les canapés du foyer de Génie Civil et de trouver notre salle.

Juste avant de rentrer en cours, nous rencontrons Carolina dans les couloirs, une brésilienne qui était en double diplôme à Nantes et qui nous fait cette remarque: "as aulas são bem differente" (= les cours sont vraiment différents). OK, on va le savoir bientôt, notre premier cours au Brésil débute...

... ou pas! Voici la première différence: il n'y a quasiment personne dans la salle, et bien que ce soit l'heure, le cours ne démarre pas. Le professeur à l'air sympathique attend un peu (10 ou 15 minutes) le temps que d'autres élèves arrivent! Puis cela commence tranquille, la porte de la salle reste ouverte: d'autres élèves arrivent encore et certains ressortent pour passer un coup de fil ou peut-être tout simplement se dégourdir les jambes! Vu que c'est le premier cours, le prof fait une introduction sur le programme du semestre, dont je pense avoir quasiment tout compris! Il parle distinctement et calmement, ça aide. Malheureusement, je comprends aussi que l'on aura des provinhas (= interrogations) toutes les semaines!

Viens ensuite le cours estruturas do concreto (= structure du béton), je comprends un peu moins bien le prof mais capte l'essentiel. Il est l'heure de manger mais nous assistons à ce cours de "reof", normalement destiné à ceux qui ne l'ont pas validé le semestre précédent et se situe donc le midi pour offrir des horaires compatibles avec les autres matières. Le prof demande ensuite à chacun de se présenter (prénom et pourquoi on a pas réussi à valider la matière la première fois). N'ayant jamais fait la matière et ne pouvant donc pas répondre comme les brésiliens avec par exemple: le devoir était trop long, j'allais pas en cours ou tout simplement "não gosto" (= je n'aime pas), nous disons que nous sommes français. "Ah, você é da França" nous dit le prof et il fait quelques blagues en portugais qui nous échappent (mais tous les brésiliens rigolent!). Puis il commence à nous parler du béton.

Viens ensuite... la journée du mardi, vu que je n'ai pas cours le lundi après-midi. Alors là, dur dur, levé à 6h pour démarrer les cours à 7h30. En plus, la journée finit à 16h40, difficile de ne pas avoir envie de s'endormir avant. Mardi commence par un cours sur les méthodes de construction des édifices... nous apprenons que nous avons un projet à réaliser: visiter et décrire (avec photos, croquis, rapport, soutenance et toute la panoplie) un chantier de construction d'un immeuble de notre choix. Et puis le prof commence son cours... sur les fenêtres! Je retrouve ensuite mon tuteur pour un cours sur les chaussées (en asphalte, en ciment...).

L'après-midi, 3h30 d'assainissement m'attendent. Celui là, avec sa moustache, c'est le prof que je comprends le moins! Il nous parle de distribution d'eau potable, de récupération et de traitement d'eaux usées. Cela aurait sans doute été intéressant de faire ce cours avant d'aller installer un réseau d'eau au Lagoa Encantada l'été dernier! Avec les chiffres qu'il donne, on se rend comte qu'il y a du boulot au Brésil... Pour finir le cours, il nous donne une feuille avec un exercice, assez facile, soyons honnête. En plus, il nous affiche une solution 10 minutes plus tard, jusque là ça passe, mais ce qui me paraît étrange c'est que tout le monde rend sa feuille en sortant! Je comprends pas trop l'intérêt de corriger des copies que les élèves ont fait en classe, avec une solution sous les yeux!

Mercredi, début des cours à 7h30 également. Cela commence par un cours d'hydraulique générale "II" (bon même si j'ai pas fait le premier...) où j'apprends notamment que le Brésil a 8500 km de côtes, 20000 km de voies navigables et un certains nombre de km² de territoire maritime. Ensuite, le mercredi j'ai ma "pause déjeuner" de 9h20 à 11h! Cette semaine, cela m'a permis d'aller à mon entrevista (= entrevue) pour les cours de portugais: je serais dans le groupe B, le groupe intermédiaire, comme la plupart des 190 étrangers de l'USP qui veulent prendre des cours.

Après, un nouveau cours sur le béton et un de mécanique des sols suivi d'un TP (Travaux Pratiques) au laboratoire. J'apprends d'ailleurs avec plaisir que je n'ai TP qu'une semaine sur deux. Pour cette première séance, nous avons le droit à une petite présentation. Joachim, le maître des lieux, nous montre quelques types de sols: des sables, des argiles... et nous explique pourquoi on peut faire des châteaux de sables sur la plage!

Et puis ce jeudi (avec de nouveau un début à 7h30), une nouvelle séance sur les chaussées et une autre sur les fenêtres: elles servent à faire passer l'air, la lumière, il y en a des coulissantes, des pivotantes... le cours le plus barbant que je vais devoir suivre ici je pense (enfin j'espère!). J'ai ensuite dû retourner, comme tous les étrangers, m'enregistrer pour les cours de portugais et choisir mes horaires (une fois que tout le monde a eu son entrevue). Arrivé à 11h20, reparti à 14h05! Quelques minutes pour négocier mon horaire (il n'y avait plus de places aux horaires où je suis disponible) et 5 minutes pour remplir le papier, précédées d'une très looooongue attente... organisation brésilienne! J'aurais donc 4h de cours de portugais par semaine, jusqu'en décembre.

Un petit mot sur les salles de classes: il y a environ 60 à 80 places suivant les salles, avec en général 30 à 70 élèves suivant la matière. Beaucoup de profs présentent leur cours sur un diaporama Power Point, et ils ont un très grand tableau (pas un truc que le prof doit effacer toutes les 5 minutes parce qu'il n'y a plus de place) pour user leurs craies s'ils le souhaitent.

Voilà pour ma première semaine, presque terminée, il ne me reste plus qu'un cours d'hydraulique demain à partir de 9h et quelques. Je pense que je commence à prendre le rythme et la joue de plus en plus serrée le matin pour me rendre en cours (c'est plus le premier jour, pas besoin d'arriver en avance et, au pire, arriver en retard ne pose pas de problème!). La présence est quand même relevée à chaque cours (certains profs demandent que l'on soit toujours présent, d'autres autorisent 30% d'absence maximum). Et en général, il y a deux devoirs par matière pendant le semestre, plus une note de projet et il faut une moyenne supérieure ou égale à 5/10 pour valider la matière. Tout au long de la semaine, les élèves ont toujours été à leur aise pour manger pendant le cours (parfois un sandwich!) ou pour sortir quand ils veulent: j'en ai vu un partir avec son dentifrice et sa brosse à dent! Un prof interrogé sur cette pratique par une autre française en double diplôme à Poli a naturellement répondu: "c'est normal, 2 heures de cours, c'est long"!

Principio das aulas

Ce qui signifie le début des cours!

Et oui les deux semaines supplémentaires de vacances sont bientôt terminées, les cours vont donc commencer... lundi. Alors pour aller en cours, le mieux, c'est de savoir à quelles matières je dois assister et dans quelles salles ils se trouvent, jusque là le raisonnement se tient.

Je dois préciser que vu que je fais un double-diplôme, je n'ai pas de cours à choisir, mon programme devrait être prédéfini d'avance (d'autres étrangers restant un seul semestre, voire une seule année, doivent choisir leurs cours). Mais... parce qu'il y a un "mais", déjà avant de partir, la direction internationale de Centrale Nantes, c'est-à-dire les gens qui s'occupent des petits centraliens en exil comme moi, ne savaient pas trop quel semestre et quels cours on allait suivre à Poli. Et à Poli non plus, pas facile d'avoir des informations précises...

Par contre, nous avons chacun un tuteur, un professeur de Poli qui est à notre disposition pour toutes les questions ou doutes qui nous passeraient par l'esprit. Moi, c'est José Tadeu Balbo, professeur du département Génie Civil, dans la section Transport plus précisément, il fait notamment les cours de Pavimentos (= chaussées, enfin je crois). Sur son bureau traîne un gros bouquin sur le sujet avec son nom dessus, j'en déduis qu'il a du l'écrire... C'est sans doute pas n'importe qui mais en tout cas il est très sympathique, il a étudié à Poli, a déjà été en Suisse et parle un peu français (anglais aussi).

J'en arrive à mon programme scolaire. Après une première rencontre en début de semaine où il m'a d'abord souhaité la bienvenue, en espérant que je me plaise à São Paulo et que j'apprécierais les locaux de Génie Civil. Lui, il n'aime pas le bâtiment, surtout les banheiros (= les toilettes) ... personnellement je n'ai pas encore testé alors je verrai bien par moi-même plus tard! Il m'a ensuite expliqué quelques petites choses sur les deux prochaines années: je vais notamment avoir deux stages (qui ont lieu durant les périodes de cours) et deux projets appelés Trabalho de Formatura (= travail de formation). Il me dit également que la meilleure équipe de football est le São Paulo Futebol Clube... euh oui d'accord! Et puis on définit les cours que je vais suivre.

Finalement, après quelques petites modifications (les tuteurs ont décidé de modifier un peu notre programme, certains cours nécessitant des pré-requis), j'ai enfin eu mon emploi du temps aujourd'hui, trois jours avant la rentrée. Voici à quoi va ressembler mes semaines.


Ce qui me fait près de 22 heures de cours par semaine (plus des cours de portugais jusqu'en décembre). Ce qui est intéressant, c'est que j'ai trois après-midi de libre (dont le vendredi!), par contre, les mardi, mercredi et jeudi je commence les cours à... 7h30! Sinon mes matières seront entre autres: mécanique des sols, structures du béton, hydraulique, technologies de construction des immeubles, chaussées...

Allez, maintenant je n'ai plus qu'à tout valider...!

USP

Prononcez "ouSSpi", ce sigle signifie Universidade de São Paulo.

La première chose à connaître à l'USP, c'est l'Escola Politécnica, dont vous pouvez voir un bout sur la première photo. Ceci est le bâtiment Génie Civil, là où je passerai une grande partie de mon temps durant les deux années à venir. C'est un bâtiment fait de beaucoup de béton, avec de grands espaces à l'intérieur (comme beaucoup d'autres bâtiments brésiliens). On y trouve évidemment des salles de classes, mais aussi une bibliothèque, des espaces de travail, un foyer, une cafétéria et... des bassins avec des poissons et des tortues!

L'USP est quasiment une ville à elle toute seule, ici vous pouvez voir une des routes. Par exemple ici, il y a 2x3 voies (ils ne font pas les choses à moitié). Il n'y a pas énormément de circulation pour le moment, car c'est encore les vacances, mais paraît-il, après la rentrée, il y aura du monde partout... Au bout de la route, admirez une grande statue représentant un homme sur un cheval (je ne sais pas en quel honneur elle est là).

Mais à côté de toutes les écoles et facultés, il a aussi de la verdure, comme sur la Praça do Relogio (= Place de l'Horloge) ou se trouve un parc où on peut se poser à sa guise, et au milieu, une tour avec... une horloge bien sûr. A côté se situe un musée d'art contemporain (que je visiterai un jour si j'en ai la motivation) et non loin le bandejão (= restaurant universitaire). C'est riz et feijão (= sorte de petits haricots, base de l'alimentation au Brésil) à tous les repas, et quasiment tous le temps une orange en dessert, seule la viande et un peu de garniture supplémentaire change, mais c'est un bon moyen de manger en quantité pour pas cher, c'est-à-dire 1.90 R$ (= 0.80 €). De l'autre côté de la place se trouve une demi-douzaine de banques (eh oui, elles se placent au plus près des étudiants...!). Et sur la photo deuxième photo, un des bus de l'USP, que chacun peut prendre gratuitement: les circulares.

Et pour finir, une dernière photo avec en arrière-plan, les buildings de Vila Indiana, quartier situé juste à côté de l'USP où j'habite pour le moment. Ils font entre 15 et 20 étages et ont leur héliport sur le toit pour certains d'entre eux. Un petit tour sur Google Map montre qu'il y a également piscines et terrains de tennis privés... n'oublions pas qu'à 2 ou 3 km à vol d'oiseau se trouve une favela...

Parque do Ibirapuera

C'est parti pour une deuxième visite: o parque do Ibirapuera. Petite pause en cours de route pour changer de bus, tiens il fait... 30°C! Et dire que nous sommes en hiver...

C'est vrai São Paulo est une grande ville... euh non, une ville IMMENSE, avec plein de circulation, des bouchons, des favelas à la périphérie, de la pollution... mais il y a aussi quelques oasis de verdure et o parque do Ibirapuera en est le meilleur représentant.

Situé à 20 minutes à pied de la grande avenida Paulista (rue principale de la ville), le parc s'étend sur 140 hectares et possède notamment 3 grands lacs, quelques kilomètres de chemins piétonniers et de pistes cyclables, des hectares de pelouse où chacun peut venir faire une sieste, lire un bouquin, jouer au ballon...

Il y a aussi plusieurs musées, la possibilité de louer des vélos, des endroits où l'on peut manger: des lanchonetes (ça c'est intraduisible, désolé!).

Sur une des photos, on peut voir que la ville n'est pas loin, les grattes-ciel sont à portée de vue.

Dans ce parc, beaucoup de personnes viennent faire leur jogging ou tout simplement se détendre, cela doit être un véritable bol d'air pur (ou moins pollué déjà!) pour les Paulistas.

Mercado Municipal

Il est temps de vous faire découvrir quelques quartiers de la mégapole qu'est São Paulo...

Pour commencer, partons pour le Mercado Municipal situé un petit peu au Nord-Est du Centro. Mais avant, une petite vue de la rue où j'habite, inondée de soleil... et oui, maintenant il fait vraiment beau!

Pour arriver à ce Mercado (= marché, mais vous l'avez déjà deviné), nous avons effectué un périple de près de 2 heures de bus dans les rues encombrées de Sampa! Ceci avant d'arriver sur une petite place où se trouve un premier marché, le plus barato (= bon marché) de la ville, dont vous n'aurez pas de photos, puisque je n'ai pas osé sortir mon appareil, en effet qui dit marché pas cher, dit classes très populaires... Il y a en effet quelques quartiers où la pauvreté est visible pour ne pas dire flagrante.

Mais nous rejoignons le Mercado Municipal en marchant quelques minutes... et là, les estomacs trépignent d'impatience sous les informations récoltées par nos yeux ébahis! Des stands énormes avec de nombreux fruits (dont je suis, pour beaucoup d'entre eux, incapable de donner un nom!), d'autres avec des dizaines de fromages différents, d'autres encore remplis de bouteille de vin où de centaines de sachet d'épices de toutes sortes.

Les étals se suivent et présentent également de la viande (qui est d'ailleurs beaucoup moins chère qu'en France) mais aussi des confiseries: chocolats à la pelle, ou des fruits séchés et sucrés, mes yeux et mes papilles sont en alerte, surtout après le périple pour arriver jusque là, mon estomac se fait entendre... Cela tombe bien, au cœur de ce dédale se trouve un espace pour se restaurer. On peut même y acheter du pão folha (= pain en feuille) qui ressemble à de grandes crêpes carrées...

Mais je vais tester autre chose, la soit-disant spécialité du Mercado: le pain à la mortadelle (pour 9R$). D'abord, je savais à peine ce qu'était la mortadelle... (maintenant je sais!!) et puis je pensais qu'il y aurai eu plusieurs ingrédients dans ce fameux sandwich... que nenni! Mon repas consiste finalement en un sandwich coupé en deux, composé d'un peu de pain et de plusieurs centimètres de mortadelle, charcuterie devenant un peu écœurante au bout d'une certaine quantité. Pour me consoler, je me dis que pourrais déclamer haut et fort: "j'ai mangé le sandwich à la mortadelle du Mercado Municipal". Bon c'est sûr, ça sert à rien de dire ça... heureusement que le suco de maça (= jus de pomme) que j'ai pris était délicieux.

Avant de quitter ce temple de la nourriture, nous achetons quelques fruits séchés et sucrés: bons mais sans plus. Puis nous nous dirigeons vers la rue du 25 de Março. Alors là non plus pas de photos car la rue est bondée et remplie de camelots en tous genres sur les trottoirs. C'est la rue la plus marchande de la ville, où on y vend mille choses. On peut y acheter des montres (de contrefaçon), DVD (piratés), bijoux, pelotes de laine, clé USB, jouets pour enfants... et j'en passe!

Le retour s'est fait en partie en métro, c'est toujours long, mais c'est déjà moins pire!

Corinthians!!

Mais qui sont les Corinthians?!
Réponse: c'est une des équipes de football de São Paulo.

Au Brésil, beaucoup de personnes supportent une équipe (beaucoup plus qu'en France). Quoi de plus naturel donc, d'aller faire un tour au stade pour assiter à un match! Ce que j'ai fais en allant au stade Pacaembu, lors de la rencontre Corinthians/Avaï.

A savoir que dans les rangs des Corinthians se trouvent le fameux Ronaldo, qui paraît-il a un peu grossi depuis ses belles années footballistiques mais que cela ne l'empêche pas de marquer des buts dans le campeonato (= championnat) brésilien. Par contre, je ne l'ai pas vu jouer, puisqu'il a récemment eu la bonne idée de se fracturer la main en tombant lors d'un match, et est absent des pelouses pendant quelques semaines.

Mais commençons par le commencement: avant d'entrer dans le stade, il faut acheter son ticket (15 R$ pour les étudiants), et avant d'acheter son ticket, il faut faire la queue! C'est-à-dire attendre plus d'une heure devant le stade, entendre que la rencontre commence alors qu'il y a encore des milliers de personnes qui vous séparent de l'entrée et rentrer une fois que la première mi-temps est terminée!

Quand on rentre dans le stade, on se rend compte qu'une partie du stade est vraiment remplie! Même si d'autres tribunes sont assez vide. L'ambiance électrique des supporters est donc facile à repérer! Leurs chants et leurs insultes mettent le feu au Pacaembu. Pour les insultes, je citerai notamment le classique "filha da puta!" ou encore le plus insolite "caralho!" (signifiant littéralement "pénis", se dit quand on est fâché d'après mon petit livre Le brésilien de poche). En arrière-plan, les buildings regardent aussi le match, ca change de nos petites villes de l'hexagone!

Le match s'est terminée sur un décevant 0-0, tant pis, j'espère que la prochaine fois que je retournerai au stade, le résultat sera plus intéressant! D'ailleurs, les Corinthians ne sont pas très en forme en ce moment, hier soir ils ont perdus (il y a deux matchs par semaine pour le championnat), mais à leur décharge, il paraît qu'il leur manque quelques uns de leurs meilleurs joueurs, partis enrichir des clubs européens... Remarquez la moue d'Ellen (à droite sur la photo), qui nous a proposé d'aller voir le match, brésilienne et fervente supportrice des Corinthians!

Eu-nunca...

(= je n'ai jamais...)
...vu autant de soleil à São Paulo. Voilà bientôt une semaine que nous sommes arrivés à São Paulo et pour la première fois, en me réveillant ce matin, il y avait du soleil! Une belle journée en perspective... ou pas, puisque les nuages sont déjà revenus!

Durant la semaine à venir, j'espère que notre recherche de logement va se concrétiser. Après avoir effectué une reconnaissance dans les environs afin de trouver un nouveau logement (pas trop loin de l'USP et avec plus d'espace que ce que nous avons actuellement!), nous avons découvert une sorte d'agence immobilière qui nous propose des chambres individuelles dans un petit immeuble, chaque chambre étant meublée et ayant une salle de bains, le tout dans une rue surveillée par un gardien, à 5 minutes à pied d'une des entrées de l'USP.

Pour cette perle rare, il nous faut nos numéros d'identification brésilien et avancer 3 mois de loyer (à près de 700 R$ le loyer)... et c'est là que le bât blesse! Parce que nous n'avons plus d'argent liquide! Nos cartes de crédit ne nous permettent pas de retirer plus de 1200 R$ (environ 500€, ce qui représente une sacrée liasse de billets dans la poche, pas le meilleur moyen de se promener tranquille dans les rues d'une ville où se trouvent, paraît-il, beaucoup de délinquants!). Déjà que nous avons pris un peu de retard pour faire l'identification au Brésil, puisque qu'il faut payer 200R$... que nous n'avons pas nan plus! Ce manque de fonds vient surtout du fait que nous avons avancer 900R$ à nos propriétaires actuels, argent qu'il faudra tenter de récupérer puisque nous allons quitter notre premier logement avant les 2 mois en question. La négociation en brésilien avec les proprios s'annonce déjà ardue!!