Jour 32 - Colonia del Sacramento

Dernière étape uruguayenne: la plus vieille ville du pays, Colonia. Elle fut fondée par les portugais en 1680 pour contrer les espagnols dominant Buenos Aires. Lieux de multiples conflits jusqu'en 1750 et un accord où le Portugal cède la ville à l'Espagne, Colonia est maintenant plus tranquille. Elle est même déclarée Patrimoine Culturel et Naturel de l'Humanité.

C'est aussi de cette ville que part le ferry pour Buenos Aires, située à seulement 50 kilomètres. Nous prenons nos billets sans perdre de temps. Nous montrons nos passeports à l'employé de la compagnie: il sourit en voyant le mien et tous ses tampons... oui, j'en suis assez fier.

Nos estomacs nous rappellent ensuite à l'ordre. Nous commandons des chivitos dans un restaurant. Les chivitos sont des énormes hamburgers, mais pas industriels comme dans un fast-food. Et il faut un moment pour tout manger. Délicieux. Le serveur, remarquant nos origines, nous dit qu'il a un prénom français: Gaston. Y'a le téléphon qui son.... En partant, je lui dis qu'il a une chanson à son nom en France qu'il pourra trouver sur internet... il cherchera longtemps parce que je lui ai donné le nom du chanteur: Jacques Dutronc (!)... Pardon Nino Ferrer.

Après s'être baladés dans le patelin, nous nous dirigeons vers le terminal maritime. En face, c'est Buenos Aires et l'Argentine! Nous jouons aux cartes en attendant. Cécile est très fatiguée, elle a de plus en plus de fièvre. Le froid uruguayen, c'est autre chose que le "frais" brésilien.

Après 3 heures de bateau, nous voilà de l'autre côté du Rio de la Plata. Aucun renseignement disponible à l'arrivée. Un mec sympa m'indique le bon bus, mais quand on arrive à l'arrêt, il nous passe sous le nez. Nous partons donc à pied pour l'auberge. Environ une demi-heure de marche, de nuit, pas top pour Cécile et sa fièvre. Nous passons devant la Casa Rosada, la demeure de Cristina Kirchner, madame la présidente. C'est la maison rose, sauf que, éclairée la nuit, elle paraît blanche... Puis nous arrivons à notre auberge, une tisane bien chaude pour Cécile et dodo.

Jour 31 - La rambla

Aujourd'hui, place au sport: nous louons des vélos à l'auberge et nous attaquons à la rambla: 20 kilomètres de trottoir longeant la côte. Un vent glacial souffle sur mes doigts sans gants. Mais vaille que vaille, moins de deux heures plus tard, nous sommes au bout de la rambla: 22 kilomètres dans les jambes.

Une petite pause et nous revenons sur nos pas. A 13 kilomètres de l'arrivée, nous repérons un petit restau où nous pouvons manger bien au chaud. Ce n'est pas de la grande cuisine, quatre crevettes entourées de spaghetti gisent dans mon assiette. Je surveille nos vélos du coin de l'œil à travers la baie vitrée, tout va bien.

Ou presque. Personne ne vole nos vélos... par contre ma roue arrière se dégonfle! Pas de bol, je repars en trottinant à côté de mon vélo, Cécile en éclaireuse. Cela faisait un an que je n'étais pas monter sur un vélo, cela n'aura pas durer assez longtemps! Il reste tout de même 13 kilomètres... alors on tente de trouver un raccourci à travers les rues de la ville. Je me tape bien 10 kilomètres, en alternant la marche à pied et la course (je ne m'étais pas préparer à courir de la sorte aujourd'hui, les crevettes dans mon estomac non plus!).

Une fois à l'auberge, nous rendons les vélos, en signalant la crevaison. La seule réponse que l'on me donne: un soupir de total inintéressement. Au moins, nous sommes de retour au chaud. Mais nous ressortons, Cécile est en quête d'un pot à maté, que l'on trouve sur la table d'un vendeur de rue, il offre l'herbe à maté en bonus.

Un petit mot sur le maté: c'est une boisson très prisée des uruguayens, des argentins également. On met de l'herbe dans le pot à maté, on verse de l'eau chaude dessus et on ajoute du sucre. A l'aide d'une bombilla (une paille en métal), on aspire l'eau, l'herbe étant filtrée à la base de la bombilla. Quiconque a rencontré des argentins/uruguayens les a vus, tôt ou tard, avec un pot à maté. Il est d'ailleurs fréquent en Uruguay, pour ne pas dire plus, de croiser quelqu'un avec son thermos d'eau chaude d'une main et son pot à maté de l'autre, prêt à boire sa boisson favorite à tout moment.

Jour 30 - Punta del Este

On commence la journée tôt et on file à la gare routière pour une journée à Punta del Este, LA station balnéaire du pays. Comme en juillet, on est en plein hiver, il ne fait pas très chaud, et donc il n'y a pas beaucoup de monde sur les plages de cette petite péninsule. On se croirait à Quiberon en plein mois de janvier.

Le monument le plus remarquable de Punta del Este, c'est l'œuvre d'art d'un artiste chilien: el monumento Los Dedos. Une main humaine surgit du sable, matérialisant la présence de l'homme dans la nature...

Et puis la nature nous rattrape nous aussi, nous avons faim, donc on se trouve un petit restau face à la mer: vendredi c'est ravioli. J'estime que ma pratique de l'espagnol n'est pas si mauvaise pour quelqu'un qui ne l'a jamais appris, mais il y a encore une grosse marge de progression: je redemande la carte pour commander des desserts... la serveuse m'apporte l'addition. Hum ok, pas de dessert, pour une fois que les commerçants ne nous pousse pas à la consommation.

Et puis on continue la balade sur ce bout de terre uruguayen. On y trouve un phare, une maison dénommée "La Bretonne"! Quiberon n'est décidément pas loin. On finit notre tour et reprenons le bus en fin d'après-midi.

De retour à Montévidéo, il fait vraiment froid. Nous avons la bonne idée de chercher un bar et de commander des chocolats chauds. On a du mal (en fin, j'ai du mal...) à expliquer ce qu'est un chocolat chaud aux serveurs. Ils me répondent qu'ils n'ont pas cette chose là... mais me proposent le "submarino" (= sous-marin). Allez on tente.

En fait, c'est un verre de lait chaud, avec un morceau de chocolat que l'on met dedans, et qui fond. C'est un chocolat chaud quoi. Et cela fait super plaisir quand il fait super froid!

Jour 29 - Montevidéo

On est plus au Brésil, mais c'est toute une flopée de brésiliens qui prennent le petit déjeuner en même temps que nous à l'auberge. Avec quelques uns d'entre eux, nous allons visiter le centre de Montevidéo.

A midi, Cécile, moi et deux des brésiliens allons manger une énorme paella au marché près du port, lieu emblématique de la ville. Nos deux compères brésiliens s'appellent Thiago et... Thiago! L'un vient de Recife, l'autre de Tabauté, une ville proche de São Paulo. Les fourneaux cuisent des kilos et des kilos de viande de toutes sortes. Les cuistos et les serveurs n'arrêtent pas, cela grouille de monde.

On refait un petit tour dans la ville. Elle n'est pas transcendante, le ciel est gris et il n'y a que peu de bâtiments d'intérêt. Mais en positif, les urugayens sont plutôts sympas de manière générale, serviables et polis.

Jours 24 à 28 - Si tu vas à Rio, n'oublie pas de monter là-haut

On part tôt, nouvel avion, direction Rio de Janeiro cette fois. La pluie nous y accueille. On va directement à l'auberge où nous retrouvons quelques uns de mes amis de São Paulo qui n'est qu'à six heures de bus. On passe l'après-midi sur la plage de Copacabana, le ciel est un peu gris, dommage. C'est l'hiver en même temps. Et on termine la journée sous les arches de Lapa.

Le lendemain, c'est la visite du pain de sucre, le marché à Ipanema, dégustation d'açaï et caïpirinha à l'auberge le soir.

Les jours suivants, entre autres, on apprend quelques mots de russe avec Vlad rencontré à l'auberge. On prend le soleil à Ipanema, Leblon ou Copacabana. On monte au Corcovado orné du fameux Christ. Cinquième fois que je viens à Rio, et troisième que je suis au pied du Christ: toujours aussi beau!

Puis vint la dernière journée au Brésil. Encore un avion: cap sur l'Uruguay. Après une escale à São Paulo, avec Cécile, nous arrivons à Montevidéo.

Jour 23 - Shopping

On a déjà vu l'essentiel de Brasília la veille, mais pas tout, alors on repart à pied en découvrir un peu plus. D'après les guides de voyage, le secteur des ambassades est intéressant à voir. Quelques kilomètres sous le soleil plus tard, nous y arrivons. Cela ne vaut pas vraiment le (si long) détour, nous apercevons 2 ou 3 ambassades, elles ressemblent à de belles maisons, rien de plus. Les plus intéressantes, celle du Japon et de la Suède paraît-il, sont encore plus loin, beaucoup plus loin... Brasília n'est décidément pas faite pour les piétons. Tant pis.

Le climat à Brasília est très sec. La terre en est la preuve (voir la photo de travaux à gauche). La poussière remplit mes tennis. Mais tout va bien, nous nous dirigeons vers le pont JFK et je peux laver mes chaussures dans l'eau du lac artificiel. Et oui, ce lac est artificiel... et donc il n'y avait pas besoin de construire de pont initialement. Mais que voulez-vous, les créateurs de Brasilia ont vu les choses en grand. Et d'ailleurs, l'architecture du pont, signée Niemeyer, va dans ce sens.

Ensuite, nous revenons vers la ville, mais nous attrapons un bus cette fois-ci, c'est beaucoup plus rapide. L'après-midi, nous n'avons plus grand chose à voir de nouveau, alors nous entrons dans un de ces temples de la consommation tant nombreux au Brésil: un shopping. Cécile peut se racheter des tennis, puisqu'elle a oublié les siennes à l'auberge de Salvador. Et puis on se laisse tenter par un cinéma. Le soir, nous suivons le conseil du Routard pour un restau. Ensuite, fini les kilomètres pour le moment, on va se coucher.