Jour 142 - Freemont street

Nous nous réveillons à 10h30, nous devons rendre la chambre. Nous restons encore à Las Vegas mais changer d'hébergement. Le weekend arrive, notre passe de 34 à 90 dollars la nuit, donc nous préférons une auberge de jeunesse (la seule de la ville?) située au bout du strip. Après un dernier buffet à volonté, nous partons sac sur le dos. Nous remontons l'avenue sur 4,6 miles, soit 7,4 kilomètres, plus les détours sur les passerelles entre casinos pour traverser les larges routes. Il nous faut près de 1h30 avant de poser nos sacs.

Sur le chemin, encore d'énormes casinos et un bateau de pirate. Nous passons aussi le Stratosphere casino. Il est possible de faire une chute depuis le sommet, arnaché à un câble. La bête mesure 350 mètres. Pas mal. Nous passons aussi le casino Sahara mais celui-ci a l'air abandonné. Il a en effet fermé ses portes en mai 2011, n'étant plus viable économiquement. Comme quoi, la crise est peut-être passée par là finalement.

D'ailleurs, un énorme terrain vague longue le strip, avec d'énormes bâtiments dont la construction semble être à l'arrêt. Crise ou pas crise ? Ce n'est pas pourtant pas l'argent qui manque dans cette ville des excès. Pendant nos promenades sur les moquettes ou les marbres de ces palais du jeu, il est normal de voir entreposés quelques centaines de milliers de dollars sur une seule table de jeu. Avec des centaines de tables dans un casino, et des centaines de casinos dans la ville... le pactole est incommensurable...

Nous arrivons finalement au Sin City Hostel. Une partie de billard puis nous allons découvrir Freemont strip, la première rue de Las Vegas en 1905, la première rue pavée de la ville en 1925 et la première à accueillir un casino en 1931. Pour concurrencer le strip et rapatrier les joueurs dans cette partie de la ville, le Freemont Street Experience a été lancé: le plus grand écran au monde recouvrant la rue, diffuse un clip toutes les heures. Impressionnant... mais pas autant que le strip, désolé les gars.

Mais la rue est sympa, bien animée. A vrai dire, plus sympa que l'avenue du strip mais les casinos sont vraiment moins bien également. On remarque tout de même le Heart Attack Grill (= l'attaque cardiaque grill) où les "patients" de plus de 175 kilos peuvent manger gratuitement. Les serveuses sont habillées en infirmière. Le porte parole du restaurant est mort de complications cardiaques... à 29 ans... et 261 kilos.

Nous revenons à l'hostel. Le sympathique patron propose la sortie limousine + boîte de nuit à 40 dollars. Allez go. La vodka coule à flots dans la limo. Nightclub au Palms. Le retour à pied est moins sympa !

Jour 141 - David Copperfield et Kà, Le Cirque du Coleil


Nous dormons une bonne partie de la journée. Quelques pizzas nous contenteront aujourd'hui, nos estomacs n'auront pas autant que la veille ! Nous n'irons pas voir Céline Dion au Caesar Palace mais cédons tout de même à l'appel du show et achetons des places pour le combo David Copperfield et Kà, Cirque du Soleil. 100 dollars les deux... assez cher, surtout qu'il faut encore y ajouter 20 dollars de taxes qu'ils ne t'indiquent qu'après coup. Vraiment casse-co...... ces ricains.

Il y a des centaines d'autres spectacles en tout genre dans la ville: Criss Angel, Elvis, les Bee Gees, le Blue Man Group, des spectacles comiques, de la danse, des peepshow (effeuillage) et j'en passe. Les pubs défilent en permanence sur les milliers d'écrans jalonnant les abords du strip.

Nos spectacles ont lieu au MGM, où le lion se porte toujours bien. Nous commençons par le Cirque du Soleil. Dès l'entrée dans la salle, les comédiens sont dans leur rôle. Nous prenons place, les performers se balancent à des câbles à travers la salle immense. Un des leurs demande à un spectateur de venir près de la scène, qui est en fait un énorme trou. Le téléphone du spectateur sonne... les comédiens l'attrapent et le balance dans le trou. Le ton est donné !

Le spectacle commence pour de bon. La scène monte ! Un peuple festoie, le repas est agrémenté de pirouettes d'arts martiaux, de lancers de javelot. Tout ce gentil petit monde se fait attaquer par des archers, la scène pivote, devient une falaise. Le combat fait rage. La scène, en fait un plateau monté sur un énorme vérin, évolue suivant les scènes. Les comédiens virevoltent, grimpent, descendent, sautent, se battent, courent... cela part dans tous les sens. Le tout est impressionnant. Nous ne sommes pas déçus, c'est réellement un spectacle unique.

Jour 140 - What happened in Vegas...

... stays in Vegas !

Finalement nous n'avons pas tardé à rentrer, fatigués de notre journée de 24h. Nous nous réveillons dans notre chambre tout confort, cela fait même bizarre, je suis un peu perdu en ouvrant les yeux. Un petit coup d’œil aux programmes télé sans grand intérêt.

Nous nous rendons au restaurant du casino. Pour 32 dollars, nous optons pour le buffet journée. Le buffet à volonté pour la journée quoi. Et là, on en prend plein les yeux. De la nourriture à foison, une double dizaine de mètres au moins de buffet. On peut se servir autant que l'on veut, des employés viennent recharger les bacs à mesure. Il y a tout ce qu'il faut pour faire un énorme petit déjeuner français, ou anglais, ou américain... ou de n'importe où. Mes papilles sont surtout séduites par le bacon, un délice. Les boissons aussi sont variées et à volonté. En clair, du choix, de la quantité et c'est bon !

Les estomacs sur-remplis, nous repartons... dormir. A 14h, nous retournons au buffet rentabiliser notre investissement de la journée, même si nous n'avons pas encore digérer notre petit déjeuner. Ensuite, nous partons sur le strip.



Nous marchons pas mal, l'avenue est longue, mais il y a des attractions partout. Nous passons de NY à Paris en quelques minutes. Nous commençons à regarder comment aller au Grand Canyon dans les agences situées dans la rue. Ce n'est pas donné. Nous passons au MGM dire bonjour au lion dans sa cage de verre. Non loin se trouve un restaurant mettant Joël Robuchon à l'honneur. En tout cas, il a composé le menu... les prix s'en ressentent.

Nous assistons également à l'éruption du volcan du Mirage et au spectacle de jets d'eau du Bellagio. Tout cela envoie du lourd. Nous regagnons notre Excalibur pour notre troisième buffet de la journée. Les entrées sont excellentes, les desserts délicieux, mais on n'a pas vraiment faim. Et pourtant il y a même des glaces à l'italienne que l'on se fait nous même...


On retourne près des tables de jeu. On tente chacun la roulette. On perd 20 dollars chacun. Tant pis. Nous discutons avec deux marocains, ils en perdent beaucoup plus mais sont contents, ils jouent au pleasure pit, alors ils ont quand même eu droit à un joli spectacle de danse.

On croise de tout à Vegas. Même les mendiants ont le style de la ville !

De retour dans notre chambre, que nous avons réservé pour une nuit supplémentaire, la télé nous offre ce que les États-Unis ont de meilleur: des émissions avec des policiers poursuivant tout ce qu'ils peuvent, les pubs pour les agences d'avocats et un talk-show "je devenue une p......... pour aider ma famille et je vais leur annoncer en direct". Thank you america.

Jour 139 - LA & LV

Le réveil est à 4h10. La journée va être longue !

Le taxi nous emmène à l'aéroport. Nous échangeons nos derniers pesos et embarquons avec Alaska Airlines. Vu du ciel, la ville de Mexico City a l'air bien organisée. Une bonne surprise cette ville. Nous passons les déserts, les champs coupés au carré et voilà les fameux US of A.

A la douane, on me demande ce que je viens faire là :"tourism"... à ne pas confondre avec "terrorisme" sous peine de passer de mauvaises vacances. Nous avons 3h pour explorer un bout de Los Angeles, la cité des anges où nous faisons escale. A pied aux États-Unis, ce n'est pas évident.

On essaie d'abord de voir vers quel coin de la ville on peut aller, si c'est faisable en métro aussi. Avec la navette de l'aéroport, nous arrivons à un petit terminal de bus... le métro serait plus fiable. Finalement, on part à pied le long des voie express, il ne faudrait pas rater le vol. Une zone commerciale se trouve non loin. Nous pouvons y manger notre premier burger du pays et s'imprégner de ce nouveau monde. Etant européen, et après 2 ans et demi d'Amérique Latine, les États-Unis me donnent vraiment une impression de dépaysement semblable à mes premiers voyages. Bien que les pays du monde entier, et encore plus en Amérique Centrale, sont pas mal influencés par le géant Nord-Américain, y mettre les pieds procure un sentiment bizarre... comme si l'on se retrouvait dans les séries si souvent vues à la télé: les voitures de police, les policiers en uniforme, les pubs de soda, les carrosseries rutilantes. J'ai aussi une impression d'espace... et une bonne partie de celui-ci est dédié à la voiture.

Nous retournons à l'aéroport. La fouille est plus que minutieuse. L'avion nous refait survoler des déserts puis Las Vegas apparait au loin, une sorte de mirage au milieu du sable. La tâche s'agrandit, les énormes casinos se distinguent, nous faisons notre virage non loin de la retenue du Hoover dam (barrage). Un beauf français commence à nous parler dans l'avion : "flambez pas tout les jeunes". Oui oui, c'est ça.

L'aéroport annonce déjà la couleur: "welcome to fabulous Las Vegas" en grand et machines à sous dans le hall. Nous délaissons les limousines et optons pour une simple navette direction le "strip", l'avenue principale bordée par les plus grands casinos: le Hard Rock café, le MGM avec son lion, le New York New York et ses grattes-ciels, le Luxor et sa pyramide, l'Excalibur et son château de bavière, le Mandalay Bay, le Planet Hollywood, le Paris ses monuments parisiens, le Bellagio et ses jets d'eau, le Mirage et son volcan, le Venitian et ses canaux, le Caesar Palace... que du lourd. Si la crise est passée quelque part, cela ne semble pas être ici !

Nous logeons à l'Excalibur, ayant pu réserver une chambre à seulement 34 dollars, très bon marché au vu de ce qui nous attend ! L'accueil est à côté des centaines de machines à sous, des tables de black jack, de roulette, de craps, de poker... le tout dans un décor étincelant. Par contre, au moment du check-in, on comprend qu'il y a une taxe supplémentaire obligatoire de 14 dollars... C'est abusé, mais nous n'avons pas le choix. Heureusement, la chambre est à la hauteur: un lit queen size (1,5mx2m), le plus confortable que j'ai jamais eu de ma vie, une grande salle de bains, une télévision, une vue correcte depuis le 27ème étage. Rien à redire.

Nous repartons explorer ce monde étrange. Il fait nuit, enfin il devrait, mais il y a tellement de lumière que cela n'a pas vraiment d'importance. Les ricains beuglent autour de leurs tables de jeu, un verre à la main apporté par des hôtesses souriantes en échange d'un billet de 1 dollar. Yann tente la roulette et fini avec un gain de 25 dollars. Bien pour une première à Vegas.

Nous continuons dans les autres casinos. Ils sont tous basés sur le même modèle, mais le style du décor change. Le NY NY paraît plus jeune, entouré de bars. Au Planet Hollywood se trouve le "pleasure pit" où des danseuses attirent le badaud. Le Paris s'est offert une reproduction de la Tour Eiffel, de l'Arc de Triomphe et de la façade de l'ancienne gare Montparnasse ! A l'intérieur, le plafond est plus bleu qu'un ciel d'été. Pour le coup, il fait vraiment jour, de quoi se sentir en décalage horaire. Des entrées gratuites pour la boîte du nuit sont distribuées. Allez, on fait d'abord un tour au Bellagio et Caesar Palace, parmi les plus luxueux, puis on revient au Paris. L'argent et les boissons coulent à flot. On dormira un autre jour?!

Jour 138 - Teotihuacán

Nous attaquons cette journée de bonne heure, d'abord pour trouver la poste, puis pour passer dans une banque afin de payer la taxe touristique de 262 pesos chacun, obligatoire pour un séjour de plus de 7 jours dans le pays. 1h d'attente avant de pouvoir passer au guichet !

Puis nous nous rendons au site de Teotihuacán, un important site archéologique de la vallée de Mexico où se trouvent certaines des plus grandes pyramides construites en Amérique précolombienne. La cité fut la première ville urbanisée de la méso Amérique, environ 200 avant JC, avec 85 000 habitants, voire jusqu'à 200 000 à son apogée, une des plus grandes villes du monde à l'époque. Le site est divisé en 4 zones par 2 axes principaux: l'axe Nord-Sud nommée la calzada de los muertes (= la chaussée des morts) et un autre Est-Ouest.

Nous commençons par le musée, où sont exposés des objets d'art, des outils, des tapisseries issus des fouilles sur le site. Ensuite nous arpentons les sentiers du site, pour voir les fameuses pyramides.

Nous grimpons au sommet de la pyramide du soleil, à 64 mètres de haut. Là, on a le droit au panorama à 360 degrés des environs. Nous escaladons ensuite la pyramide de la lune, située au bout de la calazada de los muertes.

En repartant, nous trouvons in extremis des drapeaux mexicains à vendre, le dernier drapeau de notre dernier pays latino. Nous reprenons le chemin de Mexico City. Un coup de métro, un coup de domac, et nous retournons nous coucher tôt à l'auberge, non sans avoir réserver un taxi pour 4h30 du matin. Le sommeil est un peu long à venir, la nuit sera courte.