ADM - Wellington et Te Papa

3 heures de ferry et Picton se transforme en Wellington, le nord de l'île du sud devient le sud de l'île du nord. Seule la météo reste la même.

Wellington est une petite ville qui a tout d'une grande. D'abord, elle a le parlement. Avec ses 200 000 kiwis, cela fait d'elle la capitale du pays, rien que ça. Elle a aussi les avantages et les inconvénients de la ville : des bars animés et de quoi s'occuper quand il pleut d'un côté, de la circulation automobile et des mendiants de l'autre.

Qu'est-ce que l'on fait quand il pleut ? ... On va au cinéma ! Bien vu, mais ce n'est pas la bonne réponse. On va au musée ! Oui bravo, vous avez gagné une entrée au musée Te Papa de Wellington. C'est le"meilleur musée de l'Océanie". Bon, il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence. Mais c'est vrai que c'est un très bon musée.

Je commence par l'expo sur la bataille de Gallipoli, où quelques dizaines de milliers de soldats de l'ANZAC (Army of NZ and Australia Corps) ont été rincés de plomb par des turcs bien décidés à repousser les envahisseurs. Après un long voyage en bateau, de nombreux kiwis et ozzies y périssent, entre avril et décembre 1915. Cela a l'air de les avoir beaucoup marqués... mais il y a eu encore beaucoup plus de victimes britanniques, françaises ou turques.

Le musée continue avec une section sur les forces terrestres. Par exemple, la tectonique des plaques qui a fait émerger la NZ il y a 30 millions d'années. Ou le tremblement de terre qui a mis la moitié de Christchurch par terre il y a 5 ans.

J'enchaine avec les impacts de la population humaine sur les paysages  néo-zélandais ou comment la déforestation a fait disparaître tout un tas d'espèces au profit de plaines prairies pleines de moutons. Je termine par les expos sur les différentes populations constituant le pays : le peuple maori arrivé vers 1000-1100, la venue en nombre des européens apres 1840 (et l'annexation du territoire par les britanniques) et différentes autres vagues d'immigration plus ponctuelles. Je ne cache pas qu'après 4 heures à lire des panneaux, je suis de moins en moins attentif.

Heureux qui comme Ulysse, a fait un long voyage. Quelques auberges ont un système d'échange de livres. Tu en laisses un, tu en prends un. Beaucoup sont en anglais, alors je guette les œuvres en français : je mets ainsi l'Odyssée d'Homère dans mon sac.

Après cette pause culturelle, je remonte rapidement en bus jusqu'à Auckland. Il y a une nouvelle île qui m'attend plus au nord. Tiens, j'ai déjà dit écrit cette phrase quelque part.

ADM - Le nord de l'île du Sud

Comme le monde est petit, je recroise la route de Julia, une amie allemande rencontrée à Sydney quelques semaines plus tôt. Les teutons aiment randonner dans la nature, ils sont partout en NZ. A croire qu'il n'y a plus personne en Allemagne. En même temps, les frenchies sont bien représentés aussi. Je vois moins de kiwis que d'européens. Seuls les moutons tirent leur épingle du jeu.

Julia a rejoint sa soeur Christine et a loué un campervan pour fêter ça. Je me joins à elles. Cela me permet de me détacher du bus pendant quelques jours et même de conduire à gauche quelques heures pour explorer les alentours de Pelorus Bridge et de Okiwi Bay.

Qui dit van dit camping. Tout le matériel est prévu avec la bête : 2 camping gaz, vaisselle, matelas pour dormir, chaises pliantes... pas compliqué la vie de touriste.

Qui dit camping dit tente. Je continue dans le "mets-l'eau-drame" : la pluie frappe encore. Et fort. "Wow la NZ, tu verras c'est génial, la nature, les autres voyageurs, tout ça tout ça". Tu parles. La nature nous pisse dessus. Peut-être qu'elle se venge de tous les touristes brûlant de l'essence à grand renfort de van et camping-cars. Je vois aussi une touriste jeter son mégot de cigarette par terre, à 20 m de l'entrée d'un parc national en bord de mer.

Je laisse Julia et sa soeur boucler le Sud. Il y a une nouvelle île qui m'attend plus au nord.

ADM - Oh dear

Je voulais voir les glaciers. Eh bien j'ai eu le temps : 3 jours à Franz Josef en attendant le prochain bus disponible. Galère d'être piéton. Il y aurait bien la possibilité de l'autostop, mais attendre 2h sous la pluie avec mon sac ne me séduit guère.

Heureusement, l'auberge est sympa. Un bon wifi et une soupe offerte le soir. Au bout de 3 jours, il est tout de même temps de bouger. Sinon il y a un risque de se croire en maison de retraite.

La balade journalière n'est en revanche pas du troisième âge : parachute le premier jour (mais vous le savez déjà), marche jusqu'au Franz Josef glacier le deuxième (14 km sous la pluie = trempé) et combo autostop + marche jusqu'au Fox glacier le troisième (15 km). Oui, j'ai retenté le stop pour aller jusqu'à la ville de Fox glacier à 22 km. Et j'ai réalisé un truc : il ne faut pas attendre la bonté des gens, il faut la provoquer.

Tout cela pour voir des glaciers à moitié fondus. Moins impressionnants que sur les photos. Heureusement, les chemins d'accès rattrapent le coup : lits de rivières lunaires, hautes parois montagneuses et même un petit étang avec des reflets colorés insoupçonnés.

Ensuite, direction Abel Tasman. Lorsque je réserve mes tickets de camping :
- Vous savez qu'il va pleuvoir ?
(Tiens, j'ai déjà vécu cette scène)

A l'auberge, avant de partir :
- Vous allez à Abel Tasman ?
- Oui.
- Oh mon pauvre !
- Oui je sais.
- Pourtant, d'habitude il fait beau. Cela fait 6 semaines que l'on a pas eu de pluie.
- Merci pour vos encouragements !

Je croise ensuite la route de Marie et Romain qui me prennent en stop pour les 20 derniers kilomètres jusqu'au parc national. Pour le stop et pour le thé bien chaud, merci à eux !

Dans le parc, c'est rando et plage. Sauf qu'une couche de nuages s'intercalent trop souvent entre le soleil et nous autres, pauvres mortels non étanches.

Au moins cette fois-ci j'ai prévu du scotch pour calfeutrer l'aération de ma tente. Les ingénieurs chinois l'ont cousu à l'envers : l'eau s'écoule dans la tente. Bizarrement, j'aurais préféré l'inverse.

Le parc Abel Tasman reste quand même très beau dès que le soleil se donne la peine. Point bonus pour la traversée de la baie d'Anchorage à pied à marée basse.

Sur le retour, je partage un curry thaï avec un acrobate québécois et me fait autostopé par une brésilienne devenue kiwi 15 ans plus tôt. Le monde est un village.

ADM - Franz, Josef, Tasman, Fox, Cook & Sancho

Les personnages d'une sacrée histoire. Un type me colle aux basques. En bas, Fox et Cook se cachent. Je vois Franz mais pas Josef. Voilà que le gars me pousse. Je toooombe...

Ce n'est pas un mauvais rêve. Je tombe de  13 000 pieds, soit dans les 4 km dans un langage compréhensible. Le type derrière moi, c'est Sancho, mon instructeur. Et je suis bien content qu'il s'accroche ! Ou plutôt qu'il m'accroche à lui. En bas, c'est le glacier Franz Josef. La mer de Tasman est là aussi. Le glacier Fox et le mont Cook sont un peu plus loin, mais cachés dans les nuages. Satanés nuages.

J'ai déjà pas mal pris l'avion, alors la montée ne me paraît tellement inhabituelle. Par contre, la porte va s'ouvrir, mes jambes vont pendre dans le vide et on va foncer vers le plancher des vaches. Je me dis que c'est un truc de dingue.

C'est le moment. Pouf, tout va très vite. Les premières secondes sont énormes. Comme un trou d'air dans un avion de ligne, puissance 1000 ! Les secondes suivantes sont magiques : 50 en tout, à 180 km/h.

Il suffit de tendre un seul bras pour tournoyer. Excellent ! Les montagnes nous regardent, ou l'inverse. Un nuage passe. 5000 pieds. Sancho ouvre le parachute.

Encore deux ou trois minutes pendant lesquelles Sancho me passe brièvement les commandes. Je vole. Puis les voilà les vaches. Toutes petites d'abord, elles grossissent à vue d'oeil avant un atterrissage en douceur.

C'était tellement rapide que je me demande si c'était réel. Et en même temps, tellement bon. Une seule envie : recommencer !



ADM - Le sud de l'île du Sud

Pour me déplacer, j'ai acheté un pass de trajets en bus. Mais durant le Kepler, on m'a parlé d'un groupe Facebook "les français en Nouvelle-Zélande". Contrairement à son homologue australien, celui-ci m'a permis de trouver un covoiturage. Le bus va attendre.

C'est ainsi que je retrouve Morgane pour une virée sur les routes du Sud. En NZ pour quelques jours, elle a loué une voiture pour faire une boucle depuis Queenstown.
Je dois la retrouver à Manapouri. Je suis alors à Te Anau, 20 km au nord. C'est l'occasion de s'essayer au stop en NZ. Un essai à Mission Beach en Australie fût un succès : mon pouce en l'air pendant moins de 10 secondes m'a fait gagné 5 km pour rentrer de mon excursion sur la Grande Barrière. Cette fois-ci, le challenge est un poil plus grand.

Je me place à la sortie de la ville. Une ligne droite : je suis bien visible. Le bas-côté est large, les voitures peuvent s'arrêter en toute sécurité. Bon spot de stop me dis-je.

Et pourtant, en 30 minutes, aucun conducteur de la vingtaine de véhicules que je vois passer n'a fait mine de s'arrêter. Ni locaux, ni touristes, et encore moins les deux pick-ups des gardes forestiers du DOC.

L'opération est donc un total échec. Morgane vient me chercher à Te Anau. C'est quand même plus simple.

Nous nous dirigeons vers le sud. Premier arrêt à la grotte de Clifden. 300 m à se faufiler dans les entrailles de la terre. En libre accès. Il ne faut pas oublier sa lampe torche. Par contre il faut l'éteindre pour voir les glowworms (vers luisants).

Nous rejoignons ensuite la côte à Invercargill. Un nom de tracteur pour une ville agro-industrielle. A quelques tours de roues plus au sud, la vue est bluffante. Le Pacifique n'a jamais paru aussi bleu.

Nous continuons ainsi en traversant la région des Catlins pour voir les vagues s'écraser à Slope Point ou un pingouin à Curio Bay. Oui, un seul pingouin. D'ailleurs on se demande si c'est nous qui venons le voir ou si c'est lui qui vient observer tous ces touristes emmitouflés dans leurs anoraks. Encore 4600 km et c'est le pôle sud.

Nous traversons également "à travers champs". Morgane ayant souvent envie de quitter la route principale. Nous goûtons aux graviers des routes non bitumées au milieu des moutons et des vaches.

Après deux jours, revoilà la région plus dépaysante de Queenstown. Vignobes et lacs entre les falaises. Le sud de l'île est beau mais ressemble un peu... à la Normandie ! Pingouin en plus.

ADM - Kepler track

Le premier jour

11h00: Départ de l'auberge. J'y laisse une partie de mes affaires. $6 par sac pr le poser sur une étagère.
11h10: 0,5 km. Détour par la supérette du coin. J'ai fait les courses la veille mais je prends une bouteille d'eau supplémentaire au cas où. $3 la bouteille d'eau... en fait je prends une bouteille de soda à $1,4!
11h30: 1,7km. Je récupère mes tickets de camping au centre du Department of Conservation qui gère les parcs nationaux et les Great Walks dont le Kepler fait partie.
"- Demain vous avez une grosse journée.
- Oui en effet.
- Vous avez vérifié la météo? Vous savez qu'il va faire froid?
- Oui en effet.
- Et il va pleuvoir. Peut-être même de la neige fondue...
- Ah oui quand même. C'est pas vraiment la météo que je voulais mais je vais devoir faire avec.
- Et du vent quand vous serez au sommet.
- Merci pour vos encouragements.
- Bonne rando !"
12h30: 6,2km. Après avoir longé le lac, voilà les control gates. Il manque juste le contrôle.
13h00: 9km. Pause photo au bord du lac puis dans la forêt. Le sentier aménagé est super tranquille, à peine quelques randonneurs croisés.
13h30: 11,8km. Arrivée à Brod Bay. Une poignée de tentes jalonne déjà le bord de la plage.
13h46: Déballage de ma tente Made in China achetée la semaine précédente en Australie. A $12, c'est le minimum syndical de la tente : 4 sardines et pas de double bâche. Au moins c'est plus léger.
13h48: Je fais la connaissance des sandflies (mouches des sables). Elles sont coriaces. Il paraît qu'elles piquent.
14h05: Je n'ai pas de réchaud. Je savoure mon sandwich face au lac.
14h37: Un bateau vient troubler les eaux paisibles. C'est le contrôle? Non, c'est le bateau-taxi qui vient déposer 15 touristes qui partent directement pour la hut à 8km de là (les Great Walks sont jalonnés de sites de camping et de refuges/auberge, les huts, qu'il faut réserver en avance).
Le reste de la journée est partagé entre balade sur la plage, sieste, photos et bavardage avec les autres campeurs. D'ailleurs, merci à Val et Pierre pour cette portion de pâtes qui m'a permis de manger chaud finalement. Et puis...
20h37: Dodo !


Le deuxième jour

6h04: Réveil. Les vagues sont plus fortes que la veille, pas bon signe, il y a du vent. Il fait encore nuit lorsque je sors de la tente. Les étoiles sont partout. Il fait beau!
7h37: Départ à la fraîche. Traversée d'une forêt ou la mousse est reine. Ça grimpe pas mal.
9h16: Vue panoramique sur le lac et les pairies alpines. C'est une belle récompense.
9h44: 8,2 km. Pause à la Luxmore hut, 1085 m, le temps d'avaler un peu d'énergie.
10h05: C'est reparti
11h00: Je passe le Mont Luxmore. Dans les 1400 m. Un vent glacial souffle en rafales.
11h24: Abri de Forest Burn. Les sommets et les crêtes rocheuses défilent sous mes yeux et mes pieds. L'appareil photo ne se repose pas beaucoup.
14h00: Abri de Hanging Valley. Pause grignotage. Et quart d'heure de chasse photographique après les kea, de magnifiques oiseaux ressemblant à des perroquets. Ils sont intrépides et s'attaquent aux sacs laissés par terre. La portion suivante m'emmène sur les crêtes avant de redescendre par une autre forêt tapissée de mousse. Le parcours est vraiment sublime.
16h02: 22,8 km. 1000 m de dénivelé positif dans la journée. Arrivée au campement Iris Burn. Quel plaisir de poser le sac. Moins de retrouver les sandflies. Forêt ou prairie au choix : je plante la tente dans la forêt. Petit tour jusqu'à la cascade à 20 minutes de marche, parce qu'il en faut toujours plus.
19h00: La ranger passe contrôler les tickets. Elle nous "garantie de la pluie" entre 3h du matin et midi. "Some rain"... c'est-à-dire entre 60 et 80 mm !
20h45: Dodo. Mon sac et la quasi totalité de mes affaires sont accrochées à l'abri.
20h46: Le vent cogne contre la tente...


Le troisième jour

2h40: Les premières gouttes de pluie se font entendre.
3h-4h: Le tonnerre s'y met. Le vent est toujours aussi fort. La pluie est plus forte.
6h30: Réveil. Il pleut régulièrement mais la tente tient le coup. Autant rester tranquille...
7h00: Je décampe. L'eau rentre par le trou d'aération. J'attends sous l'abri du campement que le jour se lève, très vite rejoint par une demi-douzaine d'autres campeurs.
8h34: Le sac est prêt. Ma tenue de combat contre la pluie est en place. Quand faut y aller...
9h25: Cela fait bientôt une heure que je cours pour enjamber les flaques. Je suis trempé jusqu'à la taille. Mon armure commence à prendre l'eau par le haut. C'est pas grave : le ciel revient au bleu. Il continue tout de même à pleuvoir dans la forêt sous les branches.
10h10: Rocky point shelter. L'orage est officiellement passé. La rivière gronde de plaisir, profitant de toute cette eau a ramené vers le lac. Je fais ma part, j'en ai plein les chaussures.
11h21: Je vois un sentier alternatif au cas où la piste principale est inondée...
11h22: La rivière a pris ses aises. Demi-tour pour emprunter le sentier alternatif. Le chemin traverse aussi des marécages, mais via de petites passerelles. Pas besoin de se mouiller les pieds cette fois.
12h02: Pause au bord du lac de Manapouri. J'aborde la dernière partie de l'itinéraire.
12h28: 16,2 km. Moturau hut.
13h56: 22,2 km. Parking Rainbow Reach. Je peux tenter le stop pour rentrer par la route. Mais la boucle ne serait pas bouclée. Par contre, comme une Formule 1, je change de pneus. Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches?!
15h44: 31,7 km. Control gates, enfin. La dernière portion m'a paru bien loooongue.
16h40: 37 km. Mes pieds sont atomisés par cette journée harassante. Les graviers me font mal sous mes semelles. Voilà Te Anau! Je peux enfin me poser à l'auberge et prendre une douche chaude... ah non, pas de bol, l'eau est fraîche.


Je suis fatigué. Au total, j'ai parcouru 72 kilomètres en 2 jours et demi alors que la plup... ZZZzzzzz

ADM - Kia ora

Même continent,
Nouveau pays,
Nouvelle Zélande.

Je suis maintenant chez les kiwis. Malgré d'épais nuages recouvrant le Milford Sound lorsque je le survole de 11 000 pieds, le soleil est là à l'arrivée à Queenstown. Timide certes, mais tout de même présent.

En plus du soleil, il y a les montagnes, partout autour, entrecoupées de lacs et de rivières. Queenstown repose à côté du lac Wakatipu : un grand "S" de 82 kilomètres de long. De l'eau claire... comme de l'eau de roche. C'est beau. Et lorsque je prends mon petit déjeuner derrière la baie vitrée de la cuisine de l'auberge en contemplant ce lac, je ne boude pas mon plaisir.

Dès les premiers instants, j'apprécie la NZ et notamment Queenstown. Outre les époustouflants paysages, la ville a du charme. Au bord du lac, pas trop de circulation, tout le monde est détendu et le plein air est à l'honneur. Il y a aussi quelques personnes voyageant à vélo. J'aime.

Par contre, même si tout ne s'achète pas... la NZ n'est pas gratuite. Les premiers jours ont fait chauffé la CB :

Bus aéroport: $ 12
2 nuits d'auberge: $ 80
Jet Shotover: $ 135
Milford Sound: $ 130
Adhésion club Kathmandu: $ 10 (pour bénéficier de 40% de réduc sur le sac de couchage!)
Sac de couchage: $ 179
Tapis de sol: $ 10

Soit $556 pour commencer. Et je n'ai même pas compter la nourriture. Pire que l'Australie, c'est quasiment le budget dépensé en Inde en 1 mois et demi ! Heureusement, cela devrait se calmer par la suite.

Côté activités, le jet, c'est 25 minutes dans un hors-bord survitaminé filant à 85 km/h sur la rivière Shotover alors que l'eau n'est profonde que d'une dizaine de centimètres par endroits ! Le pilote frôle les rochers et ponctue la virée de multiples 360 (le bateau pivote sur lui même pour un tour complet). Sensations (et douche) garanties !

Le Milford, c'est un incontournable. Je m'y rends le lendemain avec un bus au toit panoramique, une vitre au plafond, rien que ça. La route entre Queenstown et Te Anau au lever du soleil est magnifique, entre le lac, les montagnes et quelques uns des 40 millions de moutons néo-zélandais.

A partir de Te Anau, c'est toujours aussi beau, même si le soleil est déjà reparti briller ailleurs. La route se faufile entre les parois vertigineuses. Les falaises et les cirques s'enchaînent.

Le Milford Sound en lui-même, c'est un fjord. Du bus, on passe au bateau. Et même si un dernier rayon de soleil me donne espoir, la douche ne tarde pas à commencer pour qui veut rester sur le pont. Au fur et à mesure des deux petites heures de croisière, les nuages ont envahit l'espace et la pluie se renforce.

Le seul avantage de la pluie, c'est la présences de dizaines de cascades sur les parois rocheuses sur la route du retour. Mais dans le fjord en lui-même, pas facile de profiter du paysage lorsque les pics rocheux tant désirés jouent à cache-cache. J'aime moins.

ADM - L'Australie en images

Je vois bien que vous commencez à vous impatienter, alors voici les photos du pays-continent !


La Grande Barrière de corail vue d'en haut.


Et vue d'en bas (désolé, pas de photo sous-marine... et pas de photo de moi en combi).
 
  
Un des nombreux wallabies qui se baladent dans le jardin, lors du premier wwoofing près de Townsville.


Deuxième wwoofing, voici Tamanick. L'orage passe, pas de pluie pour cette fois. La météo a encore plus d'importance que pour les fermes bretonnes. La sécheresse de 2012-2014 a décimé les troupeaux du Queensland.


Sur la route de Marlee Downs. Il n'y a "que" 120 km entre les deux propriétés. Geoff a fait pas mal de kilomètres sur cette route...
 

Le soleil se couche sur les plaines.


 Marlee Downs.


Du vert, du rouge, du bleu.
 

Une des creek de la propriété. En ce moment, il y a de l'eau. La dernière crue a même emporté quelques clôtures.


Et voilà le bétail.

 Mon moyen de transport.


Lui, il mange bien à la cantine. Dans les 300 kg de jambon.
 

On va chercher les vaches, chien, pick-up et motocross de sortie !
 

Lana prend une pause, elle transpire (et bave) à grosses gouttes à courir sous le soleil.
 

Et le bétail n'est pas toujours coopératif.
 

 La vie est dure dans le coin.


Les bêtes sont parquées au mileu de ces barrières afin d'être triées et marquées.
 

 Petite démo du systême de barrière pour le marquage.


Des émeus. Je suis ému.
 

Cache-cache géant.
 

Le fameux opéra.



Sur les plages de Sydney, les surfeurs sont partout. Mais à Coogee beach, ils affrontent les vagues d'une autre manière.



Sur les plages de Sydney, les surfeurs sont partout. Mais à Coogee beach, ils affrontent les vagues d'une autre manière.



Les cacatoès se chamaillent dans les Blue Mountains.


Ah, le chemin est semé d'embûches ! Un serpent ! Vivant !


Au coucher du soleil, Uluru s'illumine pendant quelques secondes.


Et les Kata Tjuta (ou monts Olgas selon le nom donné par les "envahisseurs" européens) s'embrasent pendant quelques minutes.

ADM - Blue mountains

A 2 heures de train de Sydney, un autre parc national : les Blue Mountains.

Arrivé la veille, je pars aux aurores pour observer le lever du soleil sur les Three Sisters, 3 pics rocheux au milieu de falaises surplombant une énorme vallée. Une troupe de cacatoès squatte les lieux.

C'est beau, mais je ne vois pas de bleu. Ah si bien-sûr, le ciel au-dessus est bleu. Les falaises sont ocres. Le fond de la vallée est vert, tapissée de forêts. En face, le Mount Solitary. Il paraît loin... c'est par là que j'vais !

Il faut d'abord emprunter un escalier géant permettant de descendre au fond de la vallée et d'accéder à des sentiers bien balisés. Je croise pas mal de lyrebird, des oiseaux avec des plumes un peu comme des paons.

Je longe le bas des falaises puis le chemin s'enfonce dans la forêt. Je marche à l'ombre de la canopée, me donnant fraîcheur et protection. J'atteins Ruined Castle. Pas de château médiéval ici, seulement de gros cailloux, réminiscence d'une crête rocheuse disparue.

Je continue jusqu'aux contreforts du Mount Solitary. J'escalade les rochers pour gagner encore quelques dizaines de mètres et m'offrir une vue panoramique sur la vallée. Le chemin continue mais je décide de revenir sur les falaises d'en face. Il est midi, je marche depuis près de 6 heures et ma réserve d'eau commence à tarir.

Sur le retour... un trait sombre à 1 mètre du sentier... un serpent ! Je l'observe pendant une minute, puis une deuxième... mais il ne bouge pas. Est-ce vraiment un serpent? Est-il vivant? Je me baisse pour ramasser un bâton pour lui jeter à bonne distance, quand je relève la tête : il a bougé ! Merde, c'est un vrai serpent ! Vivant !

Je suis un peu embêté, pas envie de passer devant cette bébête. Je ne sais même pas si elle est venimeuse. Et je n'ai pas envie de le savoir tout de suite.

Je sors mon couteau suisse au cas où et fais un petit détour de 2 ou 3 mètres dans la broussaille pour passer au plus loin. Ce n'est peut-être pas la meilleure solution si jamais un autre serpent se cache par là... mais c'est la seule que je trouve.

100 mètres plus loin, c'est un énorme gecko de 80 cm qui s'enfuit devant moi. Il grimpe à un arbre au-dessus du sentier. Il donne moins les chocottes celui-là.

Avec dans les 25 bornes dans les jambes, et le millier de marches à descendre, puis à remonter, je finis exténué. Seulement une dizaine de kilomètres le lendemain, mais un perroquet, un autre gecko et autant de marches. Un bon entraînement pour les prochaines semaines.