On mouille le maillot

L'entraînement continue!

Aujourd'hui, 14,4 kilomètres en presque 1h30... c'est pas encore du super temps, mais il faut passer par là pour ne pas exploser ses rotules le jour J!

En tout cas, je ne sais pas si c'est le climat paulista, mais mon T-shirt a changé de couleur. Il est parti vers le foncé... (oui, c'est vrai que ce n'est pas très glamour comme photo...).

Pour me récompenser, je me suis autorisé quelques minutes de baignade dans la piscine. Ces derniers jours, les premiers d'automne, nous ont offert le soleil, alors faut en profiter!

21,1

Kilomètres... c'est-à-dire un semi-marathon, comme on dit dans le milieu.

C'est la dernière "bonne idée" que j'ai eu ces derniers temps. Je mets des guillemets parce que mon endurance actuelle est loin d'être tip top. Je n'ai fait que très peu de footing récemment. L'idée du semi a surgi il y a presque deux semaines maintenant et je dois avouer que j'ai du mal à placer plus d'un entraînement par semaine, entre les cours, le stage et les ampoules aux pieds. Le site des inscriptions donne quelques conseils: garder au moins un jour de repos par semaine. Pour l'instant, je respecte largement cette règle.

Et courir sur les trottoirs défoncés, rasé par les voitures, les bus et camions dans les rues paulistas, cela n'est pas très motivant. Heureusement, je peux aller dans l'université. Tous les coureurs et cyclistes qui s'entraînent là l'ont compris. Il y a un grand rond-point où des dizaines d'entre eux font des tours, et des tours... et les bus avec eux. Ils sont quand même bien motivés.

M'enfin, je n'ai plus le choix, je me suis inscrit cette semaine pour R$70 et le semi a lieu le 10 avril!

Weekend pauliste

Chose promise, chose due, je suis donc parti à la plage ce weekend, à Guarujá. A cinq (six avec Stanley), nous avons décidé de louer une voiture plutôt que de prendre un bus. La voiture a son avantage: la liberté! On va où on veut, sans contrainte.

Mais la voiture a quelques inconvénients également. Déjà, il faut la louer... donc samedi matin nous sommes partis à l'assaut des agences de location dans le centre. Au bout d'une demi-douzaine d'entre elles, nous trouvons un prix raisonnable, banco pour R$80 par jour pour le modèle de base, le kilométrage illimité et l'assurance incluse. Enfin une sorte d'assurance, il y a toujours une franchise de R$2500 en cas de dégradation... espérons qu'il n'y en aura pas!

Une bonne demi-heure plus tard, le temps de régler la paperasse, un peu plus compliquée pour des étrangers, nous prenons possession du véhicule. C'est Adrien qui conduit, mais pas en tongs stp. Ah la jeunesse!

Conduire à São Paulo, c'est un sport. Il ne faut pas changer de file n'importe comment pour ne pas renverser les motards qui se faufilent entre les voitures, s'imposer face aux autres chauffeurs et trouver sa route dans cette jungle routière. Mais à la mi-journée, nous sommes à Guarujá sans pépin. Quelques courses et nous pouvons aller manger nos sandwichs au bord de la plage. Pour se stationner, un type nous demande R$5. Payer un gars qui ne sert à rien pour regarder le parking toute la journée est une pratique courante au Brésil.

Cloclo avait raison, c'est quand on est derrière les carreaux qu'il fait beau. Après un Carnaval pluvieux et du soleil à SP lorsque que je suis allé au stage, ce samedi, les nuages se sont installés sur le littoral. Heureusement, la température est assez élevée pour profiter de l'océan. Puis en soirée, nous nous rendons en ville afin de trouver une pousada pour la nuit. De nouveau, un gars nous demande des sous pour le stationnement, en menaçant: "la voiture va partir dans la nuit". Cette fois-ci, on refuse, faut pas pousser.

Le lendemain, nous retournons à la voiture, et remarquons une rayure sur la porte avant droite. Aïe! L'imagination commence à vagabonder: cela doit être le type de hier soir qui s'est vengé puisque l'on ne l'a pas payé! On se fait des films jusqu'au soir, lorsque que nous réfléchissons et regardons le papier de l'état des lieux de la voiture: la rayure est déjà signalée...

Puis nous nous rendons à Prainha Branca, la plage la plus au Nord de Guarujá. Là, nous avons plus de chance, le soleil fait son apparition. Une tortue plus vraie que nature aussi. R$1500 la bestiole... elle restera sur la plage. Nous profitons du soleil et des vagues un peu bizarres. En effet, certaines vagues formaient des sortes de mur d'eau lorsqu'elles rencontraient d'autres vagues réfléchies par le rivage. Pas facile à expliquer comme cela, mais je n'avais jamais vu ce phénomène amusant.

Et puis est venue l'heure de rentrer sur SP, et en bons paulistas, de tomber dans les bouchons du dimanche soir.

Água

Voilà, le Carnaval est fini. Je suis retourné le passer à Ouro Preto, dans l'intérieur de l'état du Minas Gerais. Des concerts, des défilés, des fanfares... et contrairement à l'an passé: de la pluie et de la boue! De la pluie tous les jours, et quasiment en permanence. Pour les défilés en ville dans les rues pavées, pas de boue, mais devant les scènes où ont lieu les concerts, c'est une autre histoire. Il fallait alors prendre la dure décision de partir en tongs au risque d'avoir froid, ou bien en chaussures au risque de les voir virer au maron... j'ai testé les deux. Mes pieds et mes tennis s'en souviennent encore! Plus d'infos sur Ouro Preto ou le Carnaval dans les messages postés en février de l'année dernière.

Mais les aléas climatiques n'ont pas empêché Stanley de sortir pour profiter du Carnaval, heureusement qu'il est bien étanche!

La pluie, cela ne me manquait vraiment pas, puisqu'il n'en a pas manqué à São Paulo ces derniers mois. Il y a eu quasiment un orage par jour en janvier et février.

Certaines fois, c'était même impressionnant. Un jour, je reviens de la pause déjeuner avec les collègues au stage, et nous rentrons pile poil avant que la pluie n'arrive, alors qu'il faisait un soleil de plomb une heure avant. Il pluviote un moment, puis arrive le déluge. Une forte pluie, des rafales de vents, et l'immeuble d'en face disparaît derrière un épais brouillard. En 10 minutes, la rue est inondée et le courant coupé, un motard glisse, des bouchons se forment. Cela est fréquent à SP, mais le problème, c'est que sans courant, tu ne peux plus travailler. Je suis donc rentrer chez moi plus tôt que prévu, ce qui n'est finalement pas désagréable. Et il n'y avait pas de courant chez moi non plus jusqu'à 19h. Il n'y en avait plus non plus dans les rues, même les feux de circulation étaient éteints!

Au moins, maintenant, la météo a l'air de s'améliorer. Je n'ai pas encore eu de pluie depuis mon retour de Ouro Preto. Pourvu que cela dure. Malheureusment, les températures vont commencer à baisser... on va vers l'hiver ici. Alors faut en profiter maintenant: demain, direction plage!