Jours 105 et 106 - San José

Cap sur la capitale. C'est toujours Sylvain qui pilote le van, après ce sera moi. On embarque les deux brésiliens qui font la même route histoire de diminuer les frais, surtout qu'il consomme ce sacré van. On se trompe un peu pour la route puis on arrive finalement à San José. Sylvain y connaît une auberge où on peut stationner le van.

Le lendemain, nous partons en centre ville chercher un avocat pour les papiers. Nous en trouvons une, elle imprime tout un papier décrivant la vente, avec nos permis de conduire, la carte grise ... et demande 70 dollars (!) que l'on paye moitié-moitié avec Sylvain. On a demandé 3 exemplaires, et le timbre officiel est facturé au prix fort. On se sent bien arnaqué, mais au moins on aura fait l'effort d'effectuer la transaction de façon officielle. En tout cas, le van est à nous ! Et Sylvain récupère 500 dollars.

Une fois les formalités effectuées, nous jetons un coup d’œil à la ville. Il n' y a pas grand chose de palpitant à San José, en plus il pleut. Sylvain croise tout de même quelques connaissances, des gens "artistes de rues" comme ce couple, elle française, lui argentin, qui vendent des araignées confectionnées en fil de fer. Cela ne ressemble pas à grand chose et ils ne doivent pas en vendre beaucoup. D'après Sylvain, la vie à San José leur coûte cher, mais ils n'arrivent pas à avoir assez de sous pour payer un bus pour aller ailleurs. Et puis pour aller où d'ailleurs ?!

Jours 103 et 104 - Punta Uva y Cahuita

Je me réveille à la lueur du jour dans mon hamac. Après le petit déjeuner, je vais dans le centre du village pour retirer quelques billets. On va devoir en donner à Sylvain pour payer le van qu'on va lui racheter, c'est officiel. Mais on attend d'atteindre San José pour effectuer la transaction. Sylvain doit s'y rendre pour prendre son avion pour Paris. Il est donc prévu qu'on fasse les papiers là-bas, en trouvant un avocat pour avoir quelque chose d'officiel, à défaut de carte grise à mon nom, et d'éviter les ennuis éventuels.




Nous passons la journée sur la plage de Punta Uva, un peu de tuba, beaucoup de soleil. Avant de repartir en France, Sylvain essaie d'écouler quelques pièces de son stock de pierres taillées à Samuel le suisse: opsidiennes, lapis-lazuli et compagnie. J'en profite pour prendre la pose devant mon beau futur van. Le soir, nous passons devant un restaurant faisant des falafels, une spécialité du Proche-Orient. Maïlys nous convainc de tester, nous promet que c'est super bon... en fait ce n'est pas terrible, et assez cher, ce qui est à ajouter au crédit du Costa Rica, qui est un pays indéniablement plus cher comparé à ses voisins. Ensuite, soirée à l'auberge, le rhum caribéen coule à flots et Sylvain m'indique sur la carte de l'Amérique Centrale les bons coins à découvrir en voiture.




Toujours avec Yann, Sylvain et Maïlys, le lendemain nous repartons pour une plage, celle de Cahuita cette fois-ci. Le van nous permet de nous déplacer comme on veut. Nous croisons quelques singes hurleurs dans la nature environnante ainsi que d'énormes fourmis et araignées et un raton laveur !

Jour 102 - En rodage

On retrouve Sylvain et Maïlys, une autostoppeuse voyageant depuis plusieurs mois en Amérique Centrale. On rejoint le continent et le parking où est resté le van. On fait le tour, il est en bon état, les pneus aussi. Il peine un peu à démarrer après une semaine passée tout seul, mais nous voilà déjà sur la route vers le Costa Rica. Sylvain me passe le volant pour que je teste la machine...

C'est la première fois que je conduis un tel van. Les 3 tonnes d'acier sont bien là, et le moteur américain envoie du pâté. J'ai un peu l'impression de conduire un tracteur avec une patate d'enfer. Je teste les freins, ils fonctionnent bien ! Sylvain m'explique que le moteur passe en mode turbo si on garde le pied sur l'accélérateur suffisamment longtemps: j'enfonce à fond la pédale, au bout d'une seconde, le moteur se réveille et change de bruit, l'aiguille du compteur décolle facilement vers les 90 mph, soit plus de 140 km/h !

On arrive bientôt à la frontière, je repasse le volant à Sylvain, et je vais voir un peu la paperasse à faire pour changer de pays. La carte grise du van est à son nom, donc le van passe à son nom aussi. Le douanier fait un peu chier. Il cherche des irrégularités dans les papiers. Il cherche en fait à nous faire du chantage, un petit bakchich faciliterait le passage. Mais Sylvain à l'habitude, et j'apprends quelques mots de français au douanier pour lui faire plaisir, alors après quelques minutes, on est autorisé à passer la frontière sans arnaque / taxe supplémentaire. Nous traversons le précaire pont en bois... et refaisons les papiers du côté costaricain ! 2h au total pour passer la frontière.

Nous roulons jusqu'à Puerto Viejo et trouvons une auberge/camping. Elle est originalement décorée et on y dort en hamac. Et on y trouve Adrian, Samuel, Gustavo et Thiago puis Graham. Décidemment, on ne se quitte plus !