Possui ergo sum

Et oui, cela y est, j'ai une existence au Brésil!! Au moins aux yeux de la magnifique administration brésilienne. En effet, j'ai reçu aujourd'hui ma carte CPF! Cette carte est l'aboutissement de plus de deux mois de démarches au près des autorités Paulistas.

Tout commence avec la demande de visa et le visa faits en France, visa de type IV, c'est-à-dire étudiant, pour être précis. Toute personne restant plus de 3 mois au Brésil doit demander un visa, pour moins de 3 mois, un simple papier donné dans l'avion doit être rempli et présenté au moment du départ.

Une fois au Brésil, existe un délai de 30 jours pendant lequel une demande de RNE (Registro Nacional de Estrangeiros) doit être faite. Pour moi et les autres étrangers, les étudiants d'iPoli nous avaient bien aidés, par exemple pour faire des photos d'identité réglementaires ou une photocopie de passeport certifiée. Cette demande de RNE se fait à la Policia Federal, bâtiment qui se trouve au Nord de la ville, près du quartier de Lapa, un bus s'y rend en 1h (ou plus s'il y a beaucoup de trafic...) depuis l'USP. Après avoir rempli un formulaire et donner tous les papiers qu'il faut, bien remplis s'il-vous-plaît, on attend... assez longtemps. Attention, s'il y a une erreur, c'est la sanction, exemple: Yann avait fait une toute petite rature à côté de la première lettre du prénom de son père sur la demande de visa faite 2 mois avant (et qui n'a posé aucun problème pour faire le visa)... aïe aïe aïe! Le "J" de Jean ressemblait à un "P" selon un fonctionnaire zélé. Yann en a été quite pour aller au Ministère des affaires étrangères afin de réaliser un document officiel pour certifié que son papa s'appelait bien Jean (!) puis de revenir recommencer son attente à la Policia Federal. Et des histoires dans le genre, j'en ai entendues d'autres!

Du coup, le stress monte lorsque les collègues se font recaler, on se demande ce qu'ils vont trouver... Puis, si tout se passe bien, quelqu'un vous appelle, mais faut être vigilant parce que les brésiliens ont du mal avec certains noms, moi cela donnait un truc genre: "Ahimérikche"... puis on va dans une petite salle, un gars te choppe tous les doigts, te les noircis et les écrase sur son papier, on dit "prendre les empreintes" dans le jargon. On voit que le gars fait ça toute la journée vu la dextérité dont il fait preuve. Puis, on peut retourner s'asseoir et on attend, ce qui permet d'aller chercher les toilettes pour se débarbouiller. Enfin, une autre personne t'appelle (elle écorche aussi ton prénom) et te donne un petit bout de papier avec ta photo. Nan, c'est pas le RNE, lui faudra revenir le chercher... quand? Dans une semaine minimum.

Puis t'y retournes, tu montres ton papier, t'attends (pas trop longtemps pour une fois sauf si t'as pas de chance et que ton RNE n'est pas près, dans ce cas faudra revenir!) et on te donne le Graal: ton RNE!! Une feuille A4 avec un numéro rien qu'à toi et un petit tampon, cela y est je suis dans la légalité! Ah oui, j'oubliais, ce numéro il coûte environ 250 R$!!

Puis après, on a le droit de demander un numéro de CPF (Cadastro de Pessoas Físicas), pour 5 R$, autant ne pas s'en priver! Surtout que c'est indispensable pour ouvrir un compte en banque, ce qui me permettra de donner un peu moins de sous à ma bien-aimée BNP...

Là, je l'ai fait tout seul et je ne connaissais que la première étape: aller dans un banque (Banco do Brasil) ou une correios (= la Poste). J'ai opter pour la banque. Ah oui, les banques, c'est sympa aussi! Pour rentrer c'est la galère, faut vider la moitié de son sac pour passer le détecteur de métal (ils sont paranos ici ou quoi!), prendre un ticket et... attendre! Gros moment de solitude lorsque ton ticket est le 138, que l'affichage indique que le 105 et que seulement 5 des 16 guichets sont ouverts (il y a deux ou trois guichets en plus, ou un employé avec l'air vachement occupé ne prend pas de clients... mais pourquoi!!!???!!!). 2 heures plus tard, après avoir rempli un formulaire de demande de CPF et découvert que ce n'est pas fini, qu'il faut aller à la Receita Federal mais qu'avant tu dois reprendre un ticket d'attente pour aller payer! Hop là, encore 1H30 d'attente, à se demander pourquoi il n'y a que deux guichets sur trois qui fonctionnent (oui ce sont des guichets spéciaux), à espérer qu'aucune personne agée n'arrive (ils sont évidemment prioritaires) et à se dire que dehors il fait beau...

Pour la Receita Federal, il faut trouver l'adresse de l'antenne la plus proche sur internet. Résultat: de l'autre côté de la ville, près de Praça da Sé, se trouve la Receita Federal Poupatempo qui s'occupe des CPF. La première fois que je m'y rends (oui oui, j'ai bien dit première...), après avoir demandé 10 fois mon chemin, j'arrive au bon guichet. Et là, c'est le drame! Le système de ticket d'attente est "caiu" (= en panne) depuis environ 2 minutes... "Revenez lundi". NAAAAAN!!!!! Bah si.

J'y suis donc retourné 2 ou 3 semaines plus tard (n'ayant pas trop le temps les après-midi précédents). Je me présente au guichet le coeur palpitant... vont-ils pouvoir me donner un ticket? Bah nan. En voyant mes papiers, l'employée me dit qu'il manque un truc et me dit de revenir... traduction de passeport ou je ne sais quoi... à vrai dire j'ai pas bien compris. Dépité, je m'en vais las. 10 min plus tard, arrivé dans la bouche de métro, je me dis que ce n'est pas quand même pas possible, connaissant d'autres étrangers ayant fait leur demande sans problèmes, je ne comprenais pas ce qu'il manquait!! Je retourne donc au guichet précédent, prêt à baragouiner mon argumentation/supplication auprès de l'employée... et puis je tombe sur sa collègue, qui elle prend tous mes papiers, les attachent avec une trombone sans rien dire et me donne un TICKET D'ATTENTE!! Waow! Mon moral repart en flèche même si je suis le n°294 et qu'actuellement on en est au 230. Ma voisine de banc me donne une estimation de ma future attente: 2 heures. Elle ne s'est pas trompée! Mais c'est pas grave, je voulais mon CPF et puis j'avais prévu le coût, j'avais pris un bouquin avec moi!

Puis quelqu'un m'a pris mes papiers, un autre m'a appelé par mon deuxième prénom: "Berrrtrrrandcheuh" (désolé Papa!), et m'a donné un papier avec mon numéro CPF dessus, ouf! J'ai encuite reçu ma carte CPF par la poste. Vous pouvez voir mes trésors sur la photo suivante.


J'ai également fait mon Bilhete Unico Estudante, c'est-à-dire ma carte de bus étudiante afin de payer les transports urbains demi-tarifs. Il faut d'abord aller faire la demande à un guichet situé sur le campus, puis aller payer 11,5 R$ à Petaouchnok et revenir entre 10 et 15 jours plus tard au premier guichet retirer sa carte... mission réussie!

Sinon, je vous fait un petit point météo. Bah c'est pas terrible! Hier il faisait très lourd, près de 35°C, puis un énorme orage à éclaté, aujourd'hui il fait froid, vers les 15-20°C, et gris!

Un point logement également: j'ai maintenant une chambre pour moi tout seul, avec ma salle de bains. C'est toujours la même chambre qu'au départ, mais avec mes deux collègues en moins, tout de suite cela gagne de la place! Le risque, c'est que le proprio trouve d'autres locataires... je croise les doigts pour être tranquille jusqu'à décembre!

Un petit bout de Paraty

Le vendredi, à midi, la décision n'est pas encore prise: dois-je passer le weekend à Paraty? ou bien rester à São Paulo? Trois amis sont déjà partis prendre le car... mais je dois rester l'après-midi à SP pour aller visiter le chantier de construction d'un futur immeuble de bureaux avec mon groupe de Technologia de construção de edificios, pour un projet...

Le temps joue d'abord en la faveur de l'évasion, à 13h, il fait beau, le soleil brille et mon jean me tient trop chaud. Mais je ne reviens de la visite que vers 17h... et le temps semble tourner à l'orage, le vent s'est levé, le ciel s'est assombri. En plus, la météo annonce de l'orage pour le lendemain.

Oh et puis zut! La plage a eu raison de moi! Avec Yann, j'ai donc pris la direction de la gare routière de Tiété, au Nord de SP pour attraper le car suivant. Départ à 22h30, 40R$, 6h de trajet et 300 km pour atteindre l'objectif: Paraty, ville de 31000 habitants de l'état de Rio de Janeiro. J'ai donc pu dormir dans le car, très confortable, un des meilleurs que j'ai pris pour l'instant: un excellent repose-pieds, un siège qui s'incline presque à l'horizontale et une climatisation pas trop forte (ce qui est rarement le cas dans ce pays). En arrivant à Paraty vers 4h30 du matin, je demande mon chemin dans un petit fast-food encore ouvert (!), les serveurs amusés de voir un gringo à 4h30 du matin cherchant la plage avec son sac sur le dos, m'en indiquent le chemin: j'ai donc fini ma nuit sur le sable, avec le clapotis des vagues pour berceuse.


Après avoir admirer le lever du soleil, nous avons rejoints nos trois collègues arrivés de la veille dans le centre historique puis pris la direction la plage de Trindade, à 40 min de bus au Sud. Trindade, ce sont 4 des plus belles plages du Brésil (paraît-il), situées au pied des montagnes les séparant du centre de la ville. Du sable, des vagues... ne manquait que le soleil, qui n'a fait qu'une brêve appartition d'une demi-heure maximum.


Puis le soir, j'ai pu savourer une caïpirinha confectionnée avec la cachaça (= eau-de-vie) du coin: la Gabriela, réputée pour être une des meilleures du pays, la distillerie se situant à 10 km de Paraty. Ensuite, à notre pousada, un buffet à volonté pour 20 R$ s'offrait à nous! Au menu: l'éternel arroz/feijão mais aussi des tomates, des carottes et betteraves rapées, des pommes de terres, de la salade et du poisson, de la saucisse et du "filet mignon", un régal! Il paraît que le soir d'avant il y a avait du gâteau... mais pas de poisson. J'aurai préféré le gâteau!

Le dimanche au réveil, il faisait beau! Après l'habituel café da manha (un régal également), (re)direction Trindade. Initialement, nous avions prévu d'aller voir des cachoeiras (= cascades), où se trouve un toboggan naturel mais l'appel de plage a encore été le plus fort. Surtout que pour se baigner aux cascasdes, il n'aurait pas fallu être frileux, l'eau des montagnes étant toujours beaucoup plus froide. A Trindade, le soleil nous a encore fait faux-bond et à céder sa place aux nuages... et même à la pluie! J'ai tout de même pu profiter des vagues. J'ai aussi vu une "piscine naturelle", formée de rochers, c'était très zoli!


Pour profiter au maximum de ce weekend, nous avons décidé de revenir avec le bus de 23h30: une nuit dans le bus cela passe, alors pourquoi pas deux!? Cela nous a permis de se balader dans le centre historique et de découvrir... une crêperie bretonne! Heureusement que les patrons ont mis un drapeau breton sur la façade sinon on ne l'aurait pas vue! C'est un peu cher pour faire un repas entier (une galette + une crêpe doit coûter dans les 30 ou 40 R$), mais j'ai tout de même pris une galette pour la forme: délicieux! Par contre, nous avons été plus que déçus par le cidre, qui a le goût de tout, sauf du cidre! Il y a bien un léger goût de pomme mais faut aller le chercher très loin. Mais bon, étant pas mal de bretons sur le contingent de français présents à Poli, les mots "galette" et "crêpe" reviennent assez souvent, nous ne pouvions donc pas ne pas goûter!

Puis le bus nous a ramenés à SP, je suis arrivé vers 7h chez moi, une petite douche pour enlever le sable et en route pour l'école! Le sommeil m'assaillant, j'ai bien failli tomber de ma chaise une dizaine de fois...

O MASP

Aujourd'hui, je vais vous faire découvrir un autre lieu de SP que j'ai visité il y a maintenant plus de deux semaines (oui, il y a un peu de décalage...): le MASP, c'est-à-dire le Museu de Arte de São Paulo. Le premier attrait de ce musée réside dans l'architecture du bâtiment, achevé en 1968, de style "brutaliste": un grand bloc soutenu par seulement 4 pilliers aux extrémités, laissant un espace libre d'accès en-dessous.

Tout le monde n'apprécie pas, personnellement je trouve que cela s'insère bien dans l'avenue Paulista puisque l'esplanade élargit la vision entre les tours omniprésentes. En face du MASP se trouve le Parque Siqueira Campos, où a été recréée la forêt tropicale atlantique existant à la place des buildings de SP.

Le musée quant à lui (7R$), possède la plus importante collection d'art occidental en Amérique latine. On y voit du Manet ou du Renoir... c'est juste dommage que je ne connaisse pas grand chose (pour ne pas dire rien) en peinture. J'ai été tenté de suivre deux visiteurs français afin d'écouter leurs commentaires avisés. "Oui, regarde, le bûcheron est entouré des deux arbres... cela souligne l'impression de force qui se dégage... bûcheron... de travers... C'est le maître dans son domaine" disent ils devant l'oeuvre d'un peintre suisse dont le nom même m'échappe, là où je voyais simplement un simple bûcheron prêt à couper un arbre. C'était bien dessiné (euh non peint, pardon!), cela ne fait aucun doute, mais bon, pas de quoi s'enflammer. Il y a avait aussi deux expositions de photographies, cela me parle déjà un peu plus!

Après le musée, je me suis baladé sur paulista (il faisait beau!). J'en ai profité pour goûter la préparation de monsieur que vous voyez sur la photo de gauche: un épi de maïs bouilli, puis le gars enlève les grains et les met dans une barquette avec de la margarine... c'était assez écoeurant!

Je me suis aussi baladé dans un centre commercial (chose qui se trouve assez facilement à SP, et en général ils sont plutôt énormes...). Et oui, beaucoup de magasins sont ouverts le dimanche ici, le businness ne s'arrête pas. Il faut croire que le repos hebdomadaire n'a pas la même importance qu'en France... Même les travaux continuent le dimanche, à gauche voici une réunion de chantier pour la construction de la ligne de métro amarelo (= jaune) qui, paraît-il, reliera dans moins d'un an, la cité universitaire et le centre-ville. Cool!


Au final, entre le musée et le maïs, deux choses en moins sur ma liste de "choses à faire" à SP... je crois que je n'en referrai aucune des deux!!

Guarujá

Mais qu'est-ce donc encore ce mot? Guarujá... est-ce un fruit exotique inconnu du consommateur européen? Un type de musique brésilienne? ou bien le dernier joueur de futebol brésilien expatrié en ligue 2? ... Rien de tout cela, bien tenté mais non...

Guarujá, c'est la ville où je me suis rendu ce weekend. Et oui, ce lundi 7 septembre était férié pour cause de fête nationale: o Dia da Patria (= le Jour de la Patrie), fêtant l'indépendance du Brésil datant de 1822. J'aurais d'ailleurs dû avoir une semaine de vacances et pas seulement le lundi si la grippe A n'avait pas fait de grabuge.

Avec 4 amis , je suis donc parti pour Guarujá samedi dernier, de la rodoviária (= gare routière) de Jabaquara, au Sud de la ville: 22R$ (9) et 1h30 de trajet pour sortir de SP et rencontrer l'océan ainsi qu'un air moins pollué! En route, j'ai pu apercevoir une partie du terminal maritime de Santos, le port de SP situé un petit peu au Sud de Guarujá: des entrepôts, des réservoirs Petrobras (grande compagnie pétrolière brésilienne), des trains et des camions à perte de vue...

Puis me voilà à Guarujá. Petit bémol, le temps n'était pas du tout au beau fixe. Après une semaine ou deux de soleil impeccable (voir trop, le taux d'humidité étant descendu jusqu'à 23% à SP, sachant que 30 est le seuil critique, de plus tous les points de contrôle de la qualité de l'air étaient dans le rouge), les nuages sont revenus en force, la pluie avec. Ce weekend, il y a d'ailleurs eu de graves inondations et au moins 7 morts dont 3 à SP. Mais samedi, tout cela ne m'a pas empêché de me baigner, l'eau étant même assez bonne.

Les belles plages de Guarujá, "petite" ville de 285000 habitants, sont "urbanisées à outrance" comme le dit si bien mon guide Lonely Planet, ce qui s'explique par la proximité de SP, les Paulistas venant en masse y passer leurs weekends.

Pour le logement, nous avons trouvé une pousada (= auberge) pour 30R$ (12€) la nuit, ce qui est assew barato (= bon marché) pour l'état de SP, avec le café da manha (= petit-déjeuner) compris, bien entendu. Le café da manha dans une pousada, c'est l'occasion de manger quasi à volonté du pain, du jambon, du fromage, du chocolat, des gâteaux, des jus de fruits... histoire de bien commencer la journée et parfois même, de sauter le repas du midi! La diversité, la quantité et la qualité de la nourriture dépendant évidemment de la pousada.

Dimanche matin, après m'être bien rempli l'estomac... j'ai regardé le semi-marathon de Rio la TV (et également apercu Nicolas Sarkozy, invité au défilé de la fête nationale à Brasilia). Mais pourquoi rester devant la TV alors que j'étais à moins de 100m de la plage??! Peut-être parce qu'il pleuvait des cordes! Ensuite, muni de mes tongs, mon short et mon parapluie, j'ai quand même été observer les vagues et les nombreux surfeurs tentant de rester dessus.

Lundi, la journée a également commencé par un bon café da manha, mais en revanche, le soleil trônait fièrement au milieu d'un ciel azul (= bleu)! Direction plage, mais pas n'importe laquelle. En 20 minutes de bus, me voilà à la superbe plage de Pernambuco où se trouve un tombolo. Un tombolo c'est un banc de sable reliant la côte à une île, naturelle ou artificielle, située pas trop loin du rivage. J'ai découvert ce terme deux semaines plus tôt grâce à mon cours d'hidráulica, alors je vous en fait profiter! En tout cas, sortir de l'eau et retomber sur la mer 20m après, c'est assez sympathique. Et lorsque la marée monte, le tombolo devient une pateaugoire géante. Puis en me baignant, j'ai eu la chance d'apercevoir une tortue marine, sa tête et ses deux pattes avant émergeaient de l'eau alors qu'elle surfait sur une vague!

J'en ai également profité pour improviser une petite randonnée sur l'île afin d'avoir le meilleur point de vue possible pour vous offrir cette photo! Pieds nus, dans la jungle, avec les moustiques et la végétation luxuriante, avec en plus l'appareil photo dans les mains, ce n'est pas aisé! J'ai cru qu'il n'allait pas en revenir vivant. Finalement, il a bien vécu l'épreuve et cela en valait vraiment le coup.

Puis le weekend a touché à sa fin. Pour le retour, on a bien failli ne pas avoir de bus, vu qu'il n'y avait plus de place et trop de Paulistas voulant rentrer chez eux. Heureusement, ils en ont rajouté un, départ à 22h, ce qui m'a permis d'arriver vers 1h ou 1h30 chez moi (en prenant le dernier métro et le dernier bus à SP!). Le réveil à 6h15 pour aller en cours fut un peu difficile...

Vol plané

Ça y est, j'ai pris mes marques dans cette grande ville de São Paulo, heureusement, cela fait déjà plus d'un mois que je suis là! Par exemple, prendre le bus est devenu assz "intuitif", plus besoin de regarder pendant 2 heures sur internet avant de se lancer, pour voir quel bus prendre puis tenter de le repérer par son numéro que l'on voit à peine (il m'est arrivé que le bus que je voulais prendre me passe sous le nez!). Maintenant que je situe à peu près les principaux quartiers de la ville, c'est (presque) un jeu d'enfant!

Et puis, au niveau de l'école aussi, j'ai pris le rythme. Pas de problème de retard, même le matin quand le circular (le bus pour ceux qui l'auraient oublié) se fait attendre un peu trop longtemps, vu que mon esprit s'est bien adapté aux horaires flexibles brésiliens. Je sais même quels sont les cours où il faut arriver 15 minutes après l'horaire pour ne pas attendre avant que cela ne commence! Les cours s'enchaînent (les provinhas aussi, après un brilliant 2/2,5, je viens d'aligner un double zéro!!)... mais ne se ressemblent pas tous.

En effet toutes les semaines, j'ai les mêmes cours, avec les mêmes profs. Mais qu'à cela ne tienne! Mardi dernier, mon prof d'assainissement a voulu mettre un peu de changement. Après de multiples va-et-vient sur l'estrade pendant plus d'une heure, ce dernier a eu la bonne idée de rater la marche... puis il a tenté de se rattraper avec l'autre pied, mais son corps se penchait déjà dangeuresement... sa dernière tentative de redressement s'est soldée par un échec: tel un rugbyman intrépide, il semble avoir exécuté un plaquage magistral au mur...

... mais le mur n'a pas bougé. Le prof, qui a déjà un certain âge, a mis quelques secondes pour s'en remettre, j'ai bien failli éclater de rire après avoir vu sa chute et son regard perdu lorsqu'il a voulu se relever (oui, je sais c'est pas bien). Il a frappé le mur, qui garde tout de même une petite égratignure (bravo professor!), avec ses lunettes et son épaule gauche. Ensuite, il a eu vraiment mal au bras, de sorte que l'on a fini le cours dans la salle voisine avec un autre prof (il y a deux cours identiques en même temps pour toute la promo). Si j'avais eu une caméra, cela aurait été la séquence parfaite pour Vidéo Gag.

Et en bonus aujourd'hui, une petite photo, vu que c'est un peu le désert niveau image en ce moment! Elle a été prise à la Soirée de Bienvenue organisée il y a deux semaines par les étudiants d'iPoli. On a eu le droit à un discours assez ennuyant du directeur, un autre du président de l'association d'iPoli (qui était venu me chercher à l'aéroport, s'il-vous-plaît) suivi d'une dégustation de fruits, de brigadeiros (petits gâteaux au chocolats vraiment délicieux) et de salgados (des en-cas salés), accompagnés de jus de mangue... excellent! Ensuite nous avons eu le droit a une démonstration de capoeira. Ce n'était pas aussi impressionnant que ce que j'ai vu l'an dernier à Bahia, mais c'était très sympathique.
On a aussi eu le droit à un t-shirt "iPoli" et à un CD sur lequel se trouve une petite sélection de musique brésilienne, que legal! (= c'est génial!)