Tenho um cellular!! Le retour...

Mise à jour: 2 semaines après enfin avoir un téléphone qui marche, je m'aperçois que pour avoir le tarif avantageux vers les autres TIM, il faut s'enregistrer avant en appelant un numéro spécial, j'ai donc rapidement ruiné ma première recharge de crédit...

Et aujourd'hui, nouveau coup de théâtre! Je ne peux plus appeler, je dois confirmer mes informations (numéro de CPF, identité, adresse...) pour pouvoir continuer à utiliser mon téléphone. Je me retrouve donc en ligne avec une employée de l'opérateur. J'ai rien compris. Elle ne pouvait pas parler plus vite, en plus le son était très faible. J'ai tenté de donner mon nom, puis au bout d'un moment elle a prononcé 5 fois la même phrase inaudible, lui demandant à chaque fois de répéter. Elle n'a pas essayé de reformuler sa phrase, ou de parler moins vite (malgré ma demande!) et l'appel a finalement été coupé: je la soupçonne d'en avoir eu ras-le-bol. Merci pour l'effort!!

5 minutes plus tard, je tente une nouvelle fois: le son toujours aussi faible, je n'ai pas tout capté mais j'ai réussi à lui donner mes informations et si j'ai bien compris, je pourrai réutiliser mon portable 2 heures plus tard.

Là, je crois que cette histoire de téléphone est réglée, enfin il me semble!

Central do Brasil

Allez, je me lance dans la chronique cinématographique maintenant. Découvrir un pays ou une culture par le cinéma, c’est sympathique, nan?! C'est parti!

Central do Brasil est un film franco-brésilien de Walter Salles, datant de 1998. Le film a reçu l’Ours d’Or à Berlin, c’est peut-être pas Cannes mais c’est déjà pas mal (oui je débute en tant que critique ciné).

Josué, jeune carioca (habitant de Rio) d’une dizaine d’années se retrouve tout seul : sa maman vient de se faire renverser par un bus sous ses yeux, dans la plus grande station de train de Rio. Il est recueilli par Dora, une ancienne institutrice qui va l’aider à retrouver son père, dans la lointaine région du Sertão, dans le Nordeste.

La première partie du film se passe dans un environnement urbain, un peu déshumanisé et parfois dangereux : pas le Rio des cartes postales touristiques. De nombreux aspects de la réalité sociale sont abordés, et pas les plus glorieux, les trafics d’organes par exemple.

Tout au long du film, les deux personnages vont évoluer avec les paysages, qui vont se transformer en de vastes espaces où la lumière et les couleurs vives remplacent le gris et le béton.

Ils traversent donc tout le pays en bus. Moyen de transport très répandu au Brésil, on les voit notamment s’arrêter dans des petites stations le long du chemin, au bord de routes fatiguées, voire des pistes en terre. Cela me rappelle des souvenirs : « Itama… ??…raçau, dez minutos », le temps de se dégourdir les jambes et c’est reparti !

Et pour le reste du film, je n’en raconte pas trop non plus pour ceux qui voudraient le voir !

Ma première note...

En effet, cette semaine j'ai reçu ma première vraie note de mon premier vrai devoir au Brésil, en portugais...

Le devoir portait sur les esquadrias (= ouvertures, en gros les fenêtres) et l'argamassa (= enduit) en Tecnologia de construção dos edificios II. Dans cette matière, le professor a toujours un truc à dire sur tout et n'importe quoi. Ce gars, il parle pendant 1H40 sur la fixation des fenêtres ou sur l'application d'une couche de plâtre, sans notes. Déjà en français, je pense que cela ne serait pas très palpitant, imaginez en portugais comme le temps est long. Heureusement, à mon avis, c'est la seule matière ennuyante que j'ai à suivre.

Voilà, tout cela pour dire que j'ai eu 6,15/10. Ici, toutes les notes sont sur dix comme vous pouvez le remarquer. Je suis content de ma note puisque qu'après avoir jeté un coup d'oeil sur toute la liste, je me suis rendu compte qu'il n'y avait que 6 ou 7 personnes devant moi, sur un peu plus de 60 personnes!

Reste à savoir si les autres notes me feront autant plaisir, j'ai déjà eu deux autres devoirs la semaine dernière et deux autres m'attendent mardi prochain, c'est la période provas (= épreuves) en ce moment. J'ai oublié de préciser que pour valider une matière, il faut avoir plus de 5/10 de moyenne et j'ai 6 matières à valider. Si une matière n'est pas validée, il y a une épreuve de rattrapage au début du semestre suivant, si cela ne suffit pas, il faut la repasser le semestre d'après...

Tenho um cellular!

Et oui, j'enchaîne ce message pour annoncer qu'après deux mois et deux semaines, j'ai cédé devant la technologie et que j'ai maintenant un téléphone portable au Brésil.

J'ai mis autant de temps parce que je voulais utiliser mon portable de France, mais celui-ci n'était pas "débloquer", chose que j'ai apprise ici en allant chez les opérateurs. Normalement un portable est bloqué, c'est-à-dire qu'il n'est utilisable qu'avec une puce de l'opérateur avec lequel le portbale a été achété. Pour changer d'opérateur en gardant le même portable il faut donc le débloquer.

Ne voulant pas dépenser 80R$ pour acheter un portable moins bien que le mien, j'ai donc attendu de pouvoir débloquer le mien, ce qui a été possible grâce à l'aide de ma petite soeur qui a appelé Orange pour moi.

Ensuite, j'ai pu acheté une chip (= une puce) chez l'opérateur TIM pour 15R$. Il existe aussi Oi! (qui veut dire salut!), Vivo et Claro. Il y a aussi pas mal de cabines téléphoniques dans les rues. Ces cabines sont appelées Orelhão (= grande oreille), du fait de leur forme.

Me voilà donc avec un forfait pré-pago, je recharge mon crédit quand je veux. Une minute coûte dans les 1,3R$, mais vers un autre TIM je paye 25 centimes l'appel et peux rester autant de temps que je veux, c'est pas génial ça?!

Doente

Ces derniers jours, j'avais une grippe! Laissez moi vous conter mes souffrances...

Cela m'a pris jeudi soir dernier, d'un coup, fatigue et mal de tête m'assaillent. Je m'endors dans l'incompréhension et avec l'espoir d'être en forme le lendemain...

Que nenni, vendredi matin c'est pire, je me déplace à deux à l'heure, j'ai mal à la tête, des courbatures. Je vais tout de même en cours, et pendant 1H40, je tente de ne pas m'endormir. Je rentre chez moi et je fais une sieste. Et comme cela jusqu'au dimanche, je dors, je mange pas, je transpire, je tousse, j'ai mal au crâne, des douleurs au ventre lorsque je tousse, des douleurs musculaires, pas d'appétit et la diarrhée... bref c'était pas énorme. Entre vendredi et samedi, j'ai dû dormir 80% du temps, je ne pensais pas que c'était physiquement possible de dormir autant!!

Le dimanche matin, je trouve la force d'aller à l'hôpital universitaire. Cela est l'occasion de vous parler un petit peu du système de santé brésilien, au moins du peu que j'en ai vu. Donc j'entre dans l'hôpital et demande à l'acceuil ou dois je aller pour voir un médico. La réceptionniste me demande ce que j'ai, ah! A ton avis! Bin je suis malade tiens! Elle me donne donc un autocollant repésentant un "P" sur fond jaune. Les visiteurs, eux, ont un "A" sur fond bleu. Devinez ce qu'elle me donne également... non, vous ne savez pas? Et bien, un ticket avec un numéro! Mais pour quoi faire me direz vous? Et bien pour attendre pardi! J'étais le 93 mais je ne voyais pas d'écran avec des numéros dans la salle d'attente...

Et bien non, parce que ce n'était pas la bonne salle. Je m'en rends compte au bout de 3 minutes puis me dirige vers la bonne salle. Lorsque que j'arrive, l'écran en profite pour passer au 94! Erf, et moi alors?!! J'attends un peu puis me dirige vers un des guichets (oui oui, je suis toujours à l'hôpital). Il faut donner son nom (bien complet, avec tous les prénoms) et quelques autres informations, dont les noms des parents. Au Brésil, pour les démarches un peu officielles, vaut mieux pas être orphelin, il faut toujours donner le nom de ses parents. Puis je dois attendre un médecin. Là l'attente dure beaucoup plus longtemps (cela paraissait trop facile aussi). Pendant trois quarts d'heure, j'ai pu observer les gens. Entre ceux qui arrivent pliés en deux par la douleur et la mémé qui se tient le ventre, s'approche de la poubelle et réveille tout l'hôpital en cherchant pendant 3 minutes dans le fond de sa gorge son plus beau crachat... et bin cela ne donne pas envie de revenir dans le coin. Pendant ce temps, je souffrais sur mon siège en attendant de voir 93 sur le panneau d'affichage.

Puis ce fût mon tour, le médecin m'a demandé ce qui n'allait pas et m'a ausculté. Je lui ai dis que j'avais pris un efferalgan: il ne connaissait pas, après avoir tapoter sur son clavier, il me dit que c'est du paracétamol, que je pouvais en prendre et m'en fais une prescription. "On dirait une grippe" me dit-il, oui je m'en doutais vu mes symptômes. Par contre, pas un mot sur la grippe porcine, soit il connaît pas, soit il s'en fout, soit il psychote pas. Je pense juste qu'il ne psychote pas. Il me demande si j'ai de la fièvre, j'en savais rien, j'avais pas pris ma température mais je pense que j'ai eu de la fièvre au début. Il m'envoie dans un autre service où on me prend la température: 36,6°C donc pas de médicaments supplémentaires.

Je sors de l'hôpital un peu plus vivant et passe par la pharmacie m'acheter du paracétamol en cas de besoin et par la supérette m'acheter quelque chose d'agréable à manger (je n'avais pas manger depuis deux jours et demi).

Lundi cela allait mieux mais j'étais encore faible, j'étais en sueur pour aller prendre le circulare, je n'ai été qu'à un seul de mes deux cours de la journée: une démonstration de sondage en Mécanique des Sols, dehors sur la pelouse, sous un beau soleil. Il faisait même trop chaud, cela me tapait sur le cailloux (d'ailleurs cela a tourné à l'orage le soir même).

Depuis lundi, chaque jour cela va mieux, l'appétit est revenu, les douleurs disparaissent. Je ne crois pas avoir déjà eu la grippe avant, mais je me souviendrai de celle là en tout cas!!