J-1

Compte-rendu d'après fête.

Je m'en sors avec une bouteille de vin, argentin en plus... Bof, je vais devoir acheter un tire-bouchons du coup. Mes collègues brésiliens avaient l'air d'être au taquet sur les bouteilles d'alcool et/ou les chocolats. Ils tueraient pour une boîte de Lindt ou de Nestlé, ce sont des cadeaux chics! Pour boire, il suffisait d'aller demander bière ou caïpirinha au bar, tout était à volonté! La nourriture aussi était à volonté... mais à coup de mini-fours on ne se remplit pas si facilement l'estomac.

A propos de mon cadeau, je pensais que d'acheter une BD en français était un cadeau un peu risqué, mais finalement c'était une bonne idée, originale en plus. Un des autres convives à même voulu le voler à la personne qui a choisi le paquet dans le tas au pied de l'arbre (en toute courtoisie, en suivant les règles du jeu bien sûr!). Et puis le français, c'est chic aussi.

En passant, je vous informe que l'arbre n'était pas un sapin, mais que les brésiliens ont tout de même une vision bien occidentale de Noël. Ici, cela est synonyme de neige comme chez nous, sauf qu'ici, on est plus près des 30°C que du zéro polaire, cherchez l'erreur.

Sinon j'attends l'arrivée de Sandra... décollera, décollera pas? Les déblayeurs de neige doivent être dans les starting-blocs à Roissy. Enfin j'espère, parce qu'il paraît qu'il neige là-bas, nous sommes donc bien proches de Noël.

Ici, il pleut, c'est différent.

O amigo ladrão

Dernier jour de travail de 2010...

Je suis au bureau, mais je glandouille un peu à vrai dire (évidemment puisque je suis en train d'écrire pour mon blog...), j'attends le début de la petite féte de fin d'année qui va se dérouler dans un "salon de fêtes" dans un quartier voisin. J'imagine qu'un salon de fête est une salle où l'on fait des fêtes. Un petit jeu va avoir lieu: o amigo ladrão (l'ami voleur). Chacun doit apporter un cadeau. Tous les paquets seront regroupés, puis une personne désignée par tirage au sort ira choisir son cadeau dans le tas et devra l'ouvrir. Même chose avec un second individu. Mais avant d'ouvrir le paquet, celui-ci aura le choix entre garder son cadeau ou voler celui du premier candidat.

Si le cadeau du premier ne l'intéresse pas alors il ouvre son paquet et on passe au suivant. S'il vole le cadeau de l'autre, alors celui-ci choisit un nouveau paquet. Ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde passe. Mais attention, un même cadeau ne peut pas être volé 3 fois. S'en suit des stratégies plus ou moins alambiquées. Il paraît que les années précedentes, il y eut des batailles acharnées pour certains cadeaux. Enfin c'est que les "anciens" disent. J'espère que vous avez compris le principe en tout cas. Pour ma part, j'ai acheté une BD d'Astérix... en français, hehe. On verra si les gens veulent se l'arracher.

Allez, place au suspense.

Ouf

Pas une seule goutte de pluie aujourd'hui! Et même du soleil. J'ai même presque testé ma piscine, je suis rentré jusqu'aux genoux... l'eau n'était pas à assez bonne température. Qui sait si demain je ne pique pas une tête avant d'aller travailler! *

En tout cas, pas besoin d'arche de Noë, mais cela n'empêche pas de sortir de cette ville. Ce sera bientôt chose faite, puisque que je vais avoir une soeur en cadeau de Noël...

Et oui, J-5 maintenant, avant que Sandra ne se pose sur le tarmac de l'aéroport de Guarulhos vers 6h du matin si tout va bien. Ensuite, le voyage continue, après la journée passée à SP, nous partons fêter le réveillon de Noël... dans un bus nous emmenant à Rio de Janeiro. Au programme Christ Rédempteur, Pão de Açucar et noix de coco sur Copacabana. On aurait pu y passer la nuit de la Saint-Sylvestre, mais le prix des logements est multiplié par 10... Donc le 30 décembre, cap au Nord: avion pour São Luis dans l'état du Maranhão.

Bon là aussi, après avoir trouvé une auberge à un prix correct dans cette ville d'origine française, je recois un mail me disant qu'il ne font que des pacotes: il faut rester au moins 4 nuits... à un prix plus élevé que prévu. Finalement, nous allons nous rabattre sur le Couch Surfing, un site communautaire où des gens sympas (en théorie!) proposent de prêter leur canapé, matelas ou autres pour loger des inconnus. Pratique et cela devrait être une bonne expérience. Nous pensions également louer un voiture là-bas, pour voyager plus facilement, pour se rendre aux Lençois Maranhense entre autres, mais un autre mail m'a appris qu'il n'y avait plus de locations possibles pour la période voule.

Ensuite, nous reprenons l'avion le 4 janvier (2011!) pour Curitiba où nous passerons la journée avant de grimper dans un bus pour la frontière argentine et les impressionnantes Chutes d'Iguaçu qui sont à l'Amerique du Sud ce que les Chutes du Niagara sont à l'Amerique du Nord. Nous en profiterons pour fouler le sol argentin.

Le lundi 10, nous revenons à SP en avion et... en théorie je retourne travailler. Pendant ce temps là, Sandra pourra se reposer ou barboter dans la piscine. Sans être touristiquement incontournable, il y a tout de même quelques trucs à voir à SP, que je tenterai de montrer à ma petite soeur. Dans le meilleur des cas, je réussirai à avoir quelques jours de vacances en plus pour peut-être partir voir une ville dans l'intérieur de l'état de São Paulo, ou bien le littoral. Il y a toujours moyen de négocier au Brésil! **

Mise à jour:
* Je ne me suis pas baigné avant d'aller travailler, mais vu la chaleur qu'il a fait toute la journée, malgré l'orage qui a éclaté en fin d'après-midi, vers 20h30, j'ai profité de ma piscine quelques minutes sous une petite pluie rafraîchissante!
** Certaines négociations partent d'un mauvais pied. La semaine en question vont avoir lieu des formations pour les nouveaux stagiaires, moi inclu, je vais donc devoir aller au travail tous les après-midi du mardi au vendredi... le lundi est sauvé, c'est déjà cela de pris.

L'Arche de Noë

Sacrée journée.

Elle a commencée ce matin (jusque là c'est assez normal) lorsque je prends le bus pour aller au bureau. Mon chef m'y attendait à 8h30 pour se rendre dans les bureaux d'un client. Mon premier déplacement professionnel au Brésil (!), un peu en dehors de SP, là où il existe encore des champs et forêts. Sauf que, prendre le bus à 8h du matin, c'est vraiment la mouise. Il m'a fallu près d'une heure pour parcourir 3 km. Oui, à pied, j'aurais été plus rapide et serais arrivé à l'heure. J'ai donc fais attendre mon chef 20 minutes dans sa voiture, bien joué.

Mais bon, il pleuvait... oui la même pluie qui fait que je n'ai aventuré plus que mon index dans la piscine. Il pleut, quasiment sans relâche depuis dimanche. Aujourd'hui, j'ai revu queques centimètres carrés de ciel bleu en milieu d'après-midi, le temps d'une petite excursion dans une salle de réception non loin du bureau pour que le directeur nous fasse le speech de fin d'année (l'entreprise se porte bien, très bien... elle recrute, il y a du boulot au Brésil et du chiffres d'affaires derrière).


Mais il faisait lourd... hum, l'orage va éclater me dis-je. Ce qui devait arriver arriva vers 19h, un peu avant que je ne veuille rentrer chez moi: LE déluge. Lorsque je quitte le bureau, je m'arme de mon parapluie... mais il me manquait les bottes. La rue était une rivière, les vagues formées par les voitures et les bus déferlaient sur le trottoir mi-submergé. L'Avenida Eusebio Matoso est inondée, comme c'est le cas dans 43 points de la Région Métropolitaine de SP. Je retrousse le bas de mon pantalon et arrive tant bien que mal à garder les pieds à peu près secs... mais à quelques mètres de la passerelle me permettant d'atteindre l'îlot de l'arrêt de bus, une autre rivière.. euh une autre rue pardon, se déverse sur mes chaussures et me trempe jusqu'aux chevilles.

Je n'avais pas d'appareil photo évidemment, mais ci-contre, vous verrez une photo que j'avais prise à Huancayo au Pérou. C'était le même genre de situation.

Je "m'abrite" ensuite sous l'abri-bus, blindé de monde. J'ai mis des guillemets à "m'abrite" puisque le toit de l'arrêt de bus n'est pas étanche. Ah bah sinon c'est trop facile, qu'est-ce que vous croyez! Encore 15 minutes de bus, puis je remonte à pied la rue menant chez moi. Rebelote, des milliers de litres d'eau de pluie ruissellent sur toute la largeur et je me refais un bain de pied.

Il y a déjà eu 170 mm ce mois-ci. Je me demande jusqu'à quand cela va durer comme cela... 40 jours? Faut que je sorte de cette ville!

Déménagement

Après un an et demi passé dans le même logement (à l'exception près d'avoir changé de chambre à la fin du premier semestre), je me suis résolu à découvrir de nouveaux horizons: j'ai déménagé... dans la rue d'à côté!

J'ai quitté la Rua Jeronimo França (coïncidence, c'était même pas fait exprès) pour la Rua Corinto. Une amie colombienne retournant en Colombie quittait son logement que j'ai donc repris. Quelques agréments m'ont convaincu.

Et oui, puisque dans mon nouveau chez moi, il n'y a rien de moins qu'une pisicne. Certes, les proprios qui habitent juste à côté en profitent régulièrement, cela reste tout de même un superbe atout! La chambre est également beaucoup plus spacieuse. Le tout au même prix, R$450 par mois (190€).




En contrepartie, il y a des petits bémols, notamment le niveau des finitions, qui est globalement moins bien, mais rien de bien méchant. Il y a aussi quelques particularités, comme Sanny le chien un peu fou des proprios. Il y a aussi un sympathique petit vieux japonais (oui, cela fait beaucoup d'adjectifs d'un coup) qui "travaille là depuis 41 ans"... je ne sais pas trop ce qu'il fait en fait. Au bout de 6 mois, mon amie colombienne ne savait pas trop non plus. Sinon, l'entrée, précédant un long escalier, est partagée avec l'arrière-cuisine d'une pizzeria! Et cet escalier donne également sur l'atelier du proprio, c'est un artiste, il fait des sculptures... Je n'ai pas de colocs pour l'instant même s'il y a 2 autres chambres, il n'y avait que des colombiens ici, mais ils sont tous rentrés dans leur cartel respectif.

Voilà, maintenant je n'ai plus qu'à attendre qu'il ne pleuvent plus (et c'est pas gagné) pour pouvoir profiter de la piscine.