La Guerra del Pacifico

Quelques mots sur ce conflit qui a opposé le Chili au Pérou et à la Bolivie, de 1879 à 1883.

Le Chili, pris de pulsions expansionnistes, a cherché à agrandir son territoire, convoitant des terres riches en ressources naturelles, notamment en salpêtre, servant à la réalisation d'explosifs ainsi qu'en guano, nom Quechua donné aux excréments d'oiseaux marins, un engrais très efficace.

A l'origine, dès la création des états du continent suite au retrait des espagnols, l'existence d'un accès à la mer bolivien était contesté par les chiliens. En créant la Bolivie, Simón Bolívar a doté le pays de cet accès.

La guerre a d'abord commencé sur la mer, la Bolivie ne possédant pas de marine militaire, ce sont les péruviens, qui se sont chargés de la besogne. Le Pérou et la Bolivie était alliés par un traité réciproque de défense. Une célèbre bataille navale a eu lieu près de Iquique. Au final, ce sont les chiliens qui se sont rendus maîtres des eaux.

Les chiliens ont ensuite mené plusieurs offensives terrestres, notamment à Arica, la prise du morro d'Arica étant l'une des batailles les plus célèbres. En 1880, la Bolivie se retire du conflit. Les chiliens continuent leur avancée en territoire péruvien, jusqu'à atteindre Lima en 1881. Pour la petite histoire, un contre-amiral français revenant des îles Marquise (Polynésie française) se trouvait à Lima lors de l'arrivée des troupes chiliennes. Par sa fermeté et sa détermination, il a empêché le pillage et la destruction de la ville en menaçant de lancer une force multinationale contre la marine chilienne. Aujourd'hui, une grande avenue de Lima porte son nom.

La guerre prît fin en 1883 après la signature d'un traité entre le Pérou et le Chili. La paix entre la Bolivie et le Chili ne fut ratifiée qu'en 1904. Le traité, défavorisant la Bolivie, reste une source de conflit entre les deux pays.

A l'issue de cette guerre, la Bolivie a perdu la province de Litoral, unique accès à la mer. A La Paz, se trouve d'ailleurs le musée du Litoral, dernier souvenir de ce bout de côte tant regreté. Le Pérou a également perdu la région de Tarapacá. Le territoire chilien s'est donc agrandit de 200000 km² au détriment des ses voisins du Nord.

En partie à cause de ce conflit, les chiliens ne sont pas vraiment appréciés sur le continent sud-américains. Ils sont réputés pour être durs, peu enclins à la négociation...

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