Jours 22 à 24 et 28 - Lima

D'après mon guide de voyage brésilien, la "Cité des Rois", du nom que lui a donné Francisco Pizarro en 1535 lors de sa fondation, est du style de São Paulo: 10 millions d'habitants (20 pour SP), des quartiers chics, des bidonvilles en périphérie, du trafic routier, de la pollution. Pas faux.


Notre séjour dans la capitale péruvienne commence par la recherche d'un taxi à la gare routière pour rallier le centre-ville. Une dizaine de chauffeurs nous sautent dessus comme à chaque fois. Un policier nous demande si l'on veut un taxi seguro (= sûr). Il nous montre un papy. On lui indique l'adresse où l'on veut aller. Bien sûr, il ne comprend pas, nous lui montrons donc l'adresse du Routard... sauf qu'il ne semble pas pouvoir lire, sa vue ne semblant pas des meilleures! Inquiétant tout de même pour un chauffeur de taxi. Je dis au policier en rigolant que le gars n'a pas l'air seguro. Finalement, nous préférons en trouver un autre.

Sauf que celui-ci n'a pas l'air de connaître le quartier de notre auberge. Il tourne en rond, se trompe, demande son chemin. Nous arrivons enfin dans la bonne rue. Manque de bol, elle est à sens unique et l'auberge est de l'autre côté. Pas de soucis, on y va gaiement en marche arrière... qui se fini en percutant un arbre! Juste de quoi faire pencher celui-ci et enfoncer un peu le pare-choc.

A Lima, nous nous sommes baladés dans les différents quartiers. Il y a Miraflores, le quartier chic avec des allures européennes et au bord de mer (enfin de falaise comme le montre la photo), où la majeure partie des touristes se trouve. Il y a Baranco, autrefois peuplé par les retraités qui ont laissé leur place aux plus jeunes, le quartier est maintenant à la mode avec de nombreux bars et boîtes de nuit. Enfin le Centre, là où se trouve le siège du pouvoir, beaucoup de commerces, de beaux bâtiments de l'époque coloniale et à proximité d'un quartier... que les passants nous ont très vivement conseillés d'éviter, en gros: "ne traversez pas la rue, n'allez pas par là, surtout pas avec vos appareils-photos!!" et nos têtes d'européens...


En passant dans dans une église (juste par curiosité, pas pour assister à la messe!), un homme à l'allure de prêtre détecte notre français. Il nous demande de quelle religion on est (euh ouais, mais c'est pas trop mon truc à moi)... puis nous fait tout un speech, d'une voix posée et calme, sur l'importance de la religion, qu'il est nécessaire de penser à Dieu pour bien vivre... OK merci, faut nous laisser maintenant. Tout cela pour dire que la religion paraît être importante chez les péruviens. Chose que je ne comprends pas trop, vu que ce sont les espagnols qui ont importé le christianisme sur ces terres, alors que de l'autre côté, ils pillaient et massacraient les Incas, qui sont en partie les ancêtres des péruviens. Mais j'y reviendrais plus tard.

Nous avons également visiter le Museo de la Nacion. Un excellent musée (un des meilleurs que je connaisse) où la visite côute s/15 (4€) pour le groupe. La visite est faite par un guide qui nous promène dans le musée et explique, répond aux questions et raconte l'histoire du pays, de l'époque pré-incas jusqu'à aujourd'hui.

Durant notre passage à Lima nous avons également pu revoir quelques uns des péruviens qui ont fait un semestre à Poli avec nous, notamment Claudio. Celui-ci nous a emmené manger des antecuchos à une petite échoppe de rue. Les antecuchos de cette échoppe sont très réputés, la grand-mère qui en est responsable est connue au Pérou, passant même dans des émissions de cuisine à la TV. Mais c'est quoi des antecuchos? Et bien, ce sont des morceaux de coeur de boeuf disposés en brochette. Ils sont accompagnés d'une grosse patate et assaisonnés avec du piment (un peu fort le piment d'ailleurs). C'était délicieux, sans doute la meilleure viande que j'ai mangé durant le voyage.

Claudio nous a raconté comment il a vécu le tremblement de terre de 2007, le même qui a ravagé la ville de Pisco. A Lima, il n'était que de 4 ou 5 sur l'échelle de Richter, mais Claudio a déjà pu parfaitement sentir les vibrations, du mouvement puis du bruit ainsi que des flashs lumineux. Il se trouvait dans la rue à ce moment là, il venait d'acheter une confiserie ou quelque chose dans le genre et dit en rigolant qu'il croyait que c'était Dieu qui le punissait! En passant à Miraflores, il nous dit qu'en cas de gros tremblement de terre à Lima, ce quartier, largement composé de hauts immeubles situés en haut de la falaise, pourrait s'effondrer dans le Pacifique en contre-bas... peut-être sur une distance de 3 ou 4 blocs! Il nous cite quelques autres quartiers de la ville, notamment El Punto (=La Pointe). Un peu triste, il dit que c'est le plus beau quartier de sa ville, mais que pour s'y rendre, il faut traverser le quartier le plus dangeureux!

A Lima, nous avons été rejoints par Alex, un allemand qui étudie également à l'USP. Avec lui, nous avons passé 3 jours plus au Nord, avant de revenir à Lima pour un dernier jour et de prendre le "train de Tintin"!

1 commentaire:

  1. Bah voilà pourquoi vous êtes rentrés avec la voiture dans l'arbre...vous ne croyez pas en Dieu mes petits!

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