Pão de Açúcar à Noël

C'est Noël, 5h30 du matin, nous arrivons à Rio un petit plus tôt que prévu. Nous prenons le petit déjeuner dans la gare routière. Au menu: crèpes et gateau de môman. Cela fait plaisir et c'est toujours aussi délicieux.

Nous rejoignons ensuite notre auberge dans le quartier de Botafogo. Après s'être installés, nous partons à pied pour le Pain de Sucre tout proche. O Pão de Açúcar (en portugais) est un pic rocher de 395m, tellement atypique qu'il est un symbole de la ville, et un point de repère. Ce nom viendrait de l'expression indienne "Pau-nd-Acuqua", signifiant "haut promontoire pointu et isolé". Cela sonnait comme "pão de açúcar" pour les colons, le rocher leur rappelant également la forme des moules en argile utilisés pour faire des pains de sucre... et le nom est resté.

Il est possible d'escalader le rocher ou de monter plus facilement grâce à deux téléphériques successifs. Il est aussi possible de faire la première partie à pied, option que nous avons évidemment choisie (itinéraire que j'ai déjà emprunté 2 ans et demi plus tôt, lors de ma première venue à Rio). A la fin de cette première étape, nos yeux peuvent s'émerveiller avec une splendide vue de la ville. Nous nous posons quelques instants sur un banc pour en profiter, observant le bal des hélicoptères proposant quelques minutes de vol au dessus de Rio (en échange de beaucoup de reais), le Christ Redempteur jouant avec les nuages en arrière-plan.

Après les quelques photos d'usage, nous souhaitons prendre le téléphérique pour monter au sommet. Cette fois, pas d'itinéraire bis. Lorsque je souhaite acheter 2 tickets à R$22 l'unité, je me rends compte que je n'ai que R$42 et des poussières. Je cherche alors ma carte de crédit... et ne la trouve pas, je l'ai laissée à l'auberge! Je tente alors de récupérer quelques reais en payant avec mon vale-refeição (la carte que j'ai obtenue avec mon stage, qui fait office de tickets-restaurant), mais aucun des magasins ne l'accepte. Dans l'impossibilité de récupérer ces R$2 supplémentaires, nous redescendons au niveau de la mer sans être monter tout en haut du Pain de Sucre. Un peu irrité, je me console en me disant que la vue tout en haut est semblable à celle de la première étape...

Une fois en bas, nous nous arrêtons à la Praia Vermelha pour faire trempette mais de nombreux déchets dans l'eau nous indiqué qu'il serait préférable de se baigner ailleurs, malgré les autochtones présents. Nous partons donc vers le quartier du Lagoa (= lac) pour se balader. Nous rejoignons la plage Ipanema à pied et pouvons enfin nous baigner, mais chacun notre tour, se méfiant des pickpockets. Pour se désaltérer, une petite noix de coco à siroter et tout va bien (sauf le prix!).

Après avoir été ballotés dans les vagues et une petite sieste récupératrice, il faut trouve le bon bus pour revenir à l'auberge. Les bus au Brésil, ce n'est pas toujours évident, à Rio, ça l'est rarement. Nous repérons un arrêt de bus et je demande quel bus passse à Botafogo (Sandra n'a pas voulu demander elle-même sous prétexte qu'elle ne parle pas la langue locale!). Là, c'était le jackpot: la femme hésite, me dit qu'elle connaît parce qu'avant elle rendait visite à sa fille habitant le quartier, mais que cela fait longtemps qu'elle n'y va plus... Elle me lâche 3 numéros de lignes différentes, puis demande à deux personnes à proximité, et là, c'est triple jackpot: le débat est ouvert, quel bus passe la plage de Botafogo? La discussion s'emballe, chacun se met à me donner des numéros de lignes... entre temps, ils découvrent que l'on est pas du coin, et même de plutôt loin.

Au bout de 5 minutes, deux bus arrivent en même temps. La première femme que j'ai interrogé s'en va enquêter auprès du chauffeur du bus de derrière tandis que les deux aures demandent pour nous au chauffeur du premier: ce bus est le bon, et ils nous poussent quasiment dedans, à peine le temps de les remercier et encore moins de dire au revoir à l'autre femme. En tout cas, le bus nous déposent à minutes de l'auberge: merci beaucoup, pouce en l'air pour les Cariocas (habitants de Rio).

Quasiment tout est fermé pour Noël, à part un restaurant à deux pas de l'auberge. Nous y mangeons très bien, et, voyant que l'on est français, le serveur s'amuse à parler en anglais avec nous, seul moyen permettant à Sandra de dialoguer avec les locaux. Au moment de partir, le serveur nous dit qu'il y a un autre français. Nous rencontrons donc Emilien, en étude à la fac d'architecture de l'USP, un gars que j'avais déjà croisé dans une fête à SP... le monde est petit. Il nous propose d'aller à Copacabana et d'assister au concert gratuit d'un célèbre chanteur brésilien, Roberto Carlos (comme le footballeur) mais nous sommes trop fatigués. En le recroisant deux jours plus tard, nous apprendrons qu'il n'a finalement rien vu du concert, noyé au milieu de plus de 400.000 spectateurs! On a bien fait d'aller dormir.

2 commentaires:

  1. Qu'est ce que tu racontes?! moi je sais demander "banheiros?" nan? ;-)

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  2. maintenant oui, mais au début du séjour...?

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