ADM - Encore à Angkor

Alors que Jérémie, Ludivine et Arnaud partent vers de nouvelles aventures thaïlandaises, je repars à l'assaut des temples, mais à vélo. Je trouve même Andrea, assez folle pour me suivre sous un soleil de plomb.

Nos vélos loués pour 1 dollar nous emmènent vaillamment aux berges d'Angkor Wat. Je joue au guide à Ta Phrom et nous parcourons le Baray oriental alors que des gamins montent sur des buffles d'eau au bord du chemin.

Le lendemain, après un peu de repos mérité à la piscine de l'auberge, je reprends le vélo. Cette fois je me dirige vers les temples de Roluos, à 12 km à l'est en suivant la route nationale. C'est-à-dire 12 km de pétarade de scooters et de poussière soulevée par les camions. Et im faut éviter ceux qui roulent à contresens, bien sûr.

Je me rends au temple de Bakong. Un car de chinois prends d'assaut le site, eux-mêmes assaillis par les gamines vendant boissons et bananes. Elles m'assaillent également. Ne pas céder à leurs complaintes : à cet âge là, leur place est à l'école ou à jouer à la marchande, pas d'en être une.


Sur le chemin du retour, avant que le noir de la nuit n'envahisse la plaine, je fais un crochet sur une longue piste en terre poussiéreuse. Ce que je cherche : une vue dégagée sur l'horizon. L'astre céleste disparaît, croqué par quelques nuages, non sans avoir montré l'étendue de sa palette, du jaune au rouge. Un régal.

Je quitte enfin Siem Reap. Je choisis la voie fluviale. Je suis prévenu : ce sera long, il peut faire chaud, très chaud et le bateau peut s'ensabler sur la dernière partie. Mais il paraît que le jeu en vaut la chandelle...

Nous atteignons le lac dans un minivan surchargé de touristes. "Jamais vu ça" lancent des compatriotes mi-rieurs mi-outrés. J'ai déjà vu ça une pelletée de fois mais c'est vrai que c'est la première fois avec des touristes occidentaux.

Le bateau pour Battambang attend. Nous sommes encore entassés. Mais la beauté du lac nous récompense : une véritable ville flottante s'offre à nos yeux, avec ses maisons, son église et toute une ribambelle d'autres édifices. Chaque bâtiment repose sur un assemblage de bambou, pneus et bidons qui le maintient au sec.

Le ciel est nuageux ce qui ne facilite pas la prise de photo mais sauve notre couenne. Et l'atmosphère en est d'autant plus surréaliste que la limite entre eau et ciel est plus que confuse. Seules ces petites îles flottantes permettent de remettre le monde à sa place.
Nous nous enfonçons ensuite dans les terres en remontant un des canaux, nous faisant découvrir une succession de villages flottants et de surprenants appareils de pêche : d'énormes balanciers permettent de relever le filet.

Il y a de la vie dans le coin. Un enfant se balade dans sa bassine. Les bateaux vont et viennent. Les pêcheurs relèvent leurs filets. Les voisins se rendent visite ou commercent en barque.
Le soleil se réveille et s'abat sur nos frêles nuques. Notre pilote se démène pour faire avancer l'embarcation qui commence à toucher le fond, le niveau d'eau étant particulièrement bas en cette saison.

Finalement, même pas besoin de descendre pousser le bateau mais le pilote s'arrête tout de même une demi-heure pour filer un coup de main à un autre bateau en panne. Solidarité.

Le soleil baisse. Cela fait plus de 10h sue nous sommes partis, avec une seule pause de 20 minutes. Des dizaines d'enfants se baignent dans la rivière et agitent leurs bras vers nous à grands renforts de "hello" et de sourires.
Une dizaines de minutes avant d'arriver à Battambang, un orage éclate. C'est à moitié trempés que nous arrivons à la tombée de la nuit. Cela reste une très belle journée... peut-être la plus belle de mon passage au Cambodge !

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