Jour 83 - La tierra del Pablo Escobar

Ana Maria nous réveille à 7h30, elle part travailler. Notre petit déjeuner est prêt: arepas (des galettes de maïs... personnellement, je ne suis pas fan), fromage, oeufs et chocolat chaud. Perfecto. Son père nous emmène ensuite au point de départ du minivan pour rejoindre Medellin.

Nous y découvrons une expo sur... Einstein. Pourquoi pas. De quoi découvrir son parcours et observer la médaille de son prix Nobel et apprendre qu'il était surveillé de très très près par le FBI américain, avec un dossier de pas moins de 500 pages !


Nous retrouvons ensuite Mariana, une autre amie colombienne. Elle aussi est revenue, elle vient de finir ses études et cherche du travail. Elle nous emmène voir le pueblito paisa, une réplique des anciens villages paysans de la région. En gros, ce que l'on voit dans la région du café (Salento). Ensuite, direction le parc dos pies descalzos (= des pieds nus). Un parc où l'on peut se déchausser et suivre un parcours permettant de se "connecter avec la terre", les pieds étant en contact avec le sol. Nous ferons un bain de pied. C'est une illustration de la qualité de vie que l'on peut trouver dans une ville qui fût anciennement minée par les guerres de gangs.

Nous laissons ensuite Mariana et retournons à Rionegro. Un bon jus de fruit puis nous allons encore dans un shopping pour manger avec Ana Maria et son copain Randy. Sur le chemin, Ana m'explique que Pablo Escobar est originaire de Rionegro ! Il commence le trafic de cocaïne en 1975, un business comme un autre où l'argent est facile. Durant des années, il étend son réseau, le cartel de Medellin, et met en place une voie d'exportation vers les Etats-Unis. En 1982, il entre même au Congrès Colombien. La population l'idolâtre, il reverse une partie de son argent sale pour des actions humanitaires comme la construction de maisons pour les habitants des quartiers pauvres de Medellin.

Son système repose sur la corruption et l'intimidation: "plata o plomo"... l'argent ou le plomb (des balles). Il soudoie de nombreux officiels et en abat une ribambelle d'autres: attentats à tout va. En 1989, il est le responsable de l'assassinat de 3 des 5 candidats à l'élection présidentielle... Une "brilliante carrière" de criminel où il aurait amassé 40 milliards de dollars. On comprend la volonté des autorités d'en venir à bout, comme expliqué dans le post précédent.

Sur cette page de l'histoire colombienne, nous terminons notre soirée à jouer au billiard avec Ana et Randy, en goûtant à l'aguardiente Antioquina...

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