A dada

Après un bon petit déjeuner, nous partons monter à cheval. Sans être des cavaliers aguerris, nous nous rendons vite compte que les chevaux sont bien dociles, l’habitude des touristes sans doute. Ils sont très calmes et se suivent quasiment en file indienne, Crocodile Dundee devant et Cassiano, un autre accompagnateur, fermant la marche de notre groupe d’une dizaine de touristes. Avec nos casques de chantiers en guise de bombe, nous partons découvrir la faune et la flore pantanalesque. Outre les oiseaux à foison, au bout de quelques minutes, nous apercevons deux biches. Et ce sera à peu près tout.

Me sentant finalement à l’aise sur mon (fidèle) destrier, prénommé Lazão, je demande à Cassiano comment on accélère sur ces bêtes là : les rênes vers l’avant et des coups de talons dans les flancs. Mais Cassiano donne aussi des petits coups de main en piquant les fesses de nos chevaux avec une brindille, c’est encore plus efficace.

Et nous continuons, traversant des petites rivières, avançant tranquillement dans la pampa. Lazão aime s’arrêter pour brouter les brindilles, mais il n’est pas là pour gueuletonner. Faut s’imposer sinon les chevaux deviennent fainéants nous conseille le guide.

Au bout d’un moment, sous « l’effet Cassiano », certains chevaux partent au trot. Cool! Cassiano me donne un coup de main, et Lazão lâche le trot… mais moi, je ne suis pas habitué! En plus je viens de prendre l’appareil photo de Cédric… et Lazão choisit de partir vers un arbre. Je me prends et me griffe dans des branches, Lazão passe en dessous tranquille… mon pied gauche sort de l’étrier lorsque je me penche pour éviter un maximum les branchages… mais je parviens à me maintenir et Lazão se calme. Ouf, je peux remettre l’étrier. Dès lors, Lazão passe en « mode trot » facilement et le reste de la balade devient plus rapide, à base de coups de talon dans les flancs.

Une fois terminé, Alex nous emmène voir les piranhas que d’autres touristes ont pêché. Ils ne sont pas très beaux avec leurs dents de carnassiers.

Après une grande pause déjeuner, permettant de profiter de la piscine, nous partons pour une balade à pied dans le Pantanal. Le camion (qui est maintenant réparé) nous amène un peu plus loin sur la piste, puis en tongs (ou pieds nus), nous parcourons les bosquets et la vase des plaines. Nous ne sommes décidément pas très chanceux puisque nous n’apercevons qu’un singe et des ossements de biche. Mais nous ne sommes pas non plus à la meilleure époque pour observer les animaux.

La nuit se met à tombée, moment où les moustiques sont les plus virulents, et nous sommes encore les pieds dans les marécages. La mission est de tuer les moustiques avant qu’ils ne piquent. Nous faisons bien quelques dégâts dans les rangs ennemis, mais ils sont tellement nombreux que les piqûres sont inévitables.

Enfin nous regagnons le camion, où l’on a laissé quelques affaires, dont l’anti-moustique. La nuit tombe et les moustiques se calment. Nous restons à l’arrière du camion et partons maintenant à la recherche de caïmans, pour observer leurs yeux : ils apparaissent rouges dans l’obscurité. Nous voyons quelques spécimens, que le guide repère avec une grosse lampe torche (qui attire des milliers d’insectes) qu’il braque sur tous les coins près de la route. Coup de bol, juste avant d’arriver à la pousada : un tamanoir.

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