Buraco dos Piranhas

A la gare routière de Campo Grande, Magaly, la personne par qui l’on a réservé notre séjour, nous attend. Elle nous emmène patienter à l’agence puisque nous devons attendre l’arrivée de deux autres personnes. Nous partons finalement au bout de 2h : le mini-van est là. A bord nous rencontrons un couple de français en voyage pendant 4 mois.

Après 5h de route, nous arrivons à Buraco das Piranhas où nous devons changer de véhicule pour parcourir les derniers 22 km de piste à travers le Pantanal. Le soleil cogne. Le camion normalement utilisé est en panne, alors ce sera un pick-up conduit par notre guide. Lucile a de la place à l’intérieur mais pas Cédric et moi… nous nous installons donc à l’arrière avec 2 anglais, assis sur la tôle, nous tapant l’arrière-train à chaque secousse (et elles sont nombreuses sur cette piste) et mangeant la poussière. Les premiers caïmans apparaissent aux abords de la route, lorsque l’on passe sur les nombreux ponts de bois. Un des ponts est improvisé avec des barges, nous devons donc descendre du pick-up pour le passer. Un nouveau pont est en train d’être construit à côté, l’ancien a été détruit par la dernière crue.

En effet, des 210.000 km² que recouvre le Pantanal (dont près de la moitié se situe en Bolivie et au Paraguay) quasi inondés pendant les crues, et pratiquement asséché en pleine période sèche, jusqu’à certaines rivières.

Et voici enfin la pousada au milieu de la nature, après 24h de transport au total. C’est charmant, des perroquets, des oies et un phacochère nous accueillent. Alex, notre guide fort sympathique, aux allures de Crocodile Dundee/cow-boy avec son chapeau, ses bottes et son couteau à la ceinture, nous décrit le programme. Il nous demande, le sourire aux lèvres, de ne pas faire comme un touriste hollandais qui était parti se cacher dans la nature alors que tout le monde s’était mis à sa recherche, à pied, à cheval et même en hélico… Il nous explique aussi que la phacochère se prénomme Marisa (comme la femme de Lula). En fait, elle s’était cassé la patte, et ils l’avaient soigné à la pousada. Depuis elle ne repart plus. Et pour le repas du soir, nous avons le droit à un churasco (= barbecue).

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