Cap sur Copacabana

Dimanche soir, je compte prendre le bus de minuit à la gare routière de Tiété. Je m'y rends un peu en avance pour m'assurer une place: finalement, j'ai juste le temps d'acheter un billet, de passer aux toilettes (et lire les "poèmes" écrits sur les murs...) et sauter dans le bus de 22h15: me voilà parti pour Rio retrouver Cédric & Lucile.

J'arrive à 4h30 à Rio. En prenant mon temps, j'arrive pour le lever du soleil sur Copacabana, de même que les premiers joggeurs et de quoi prendre quelques photos. Puis je patiente un peu en attendant 7h, heure du rendez-vous pris avec C&L "sur les premiers grains de sable" près de leur hôtel. Pendant ce temps là, un carioca prépare un terrain d'entraînement sur le sable: pour la préparation physique d'une équipe de foot, me dis-je. En fait non, c'est plus une salle de fitness en plein air pour éliminer la cellulite...

A 7h30, je me décide à tenter de les appeler, histoire d'être sûr qu'ils sont bien dans le coin (et n'ont pas raté leur avion de la veille par exemple...). Le problème, c'est que je ne sais pas comment appeler sur un téléphone étranger depuis mon portable, j'avais déjà essayer. Me vient l'idée de me renseigner sur une cabine téléphonique. C'était pourtant tellement simple: 00+ n° longue distance de son opérateur téléphonique + n° du pays + n° du correspondant... bingo, cela sonne!

Le temps de parler 3 secondes avec Cédric, mon forfait fond comme neige au soleil:
"- Vous êtes où?
- On vient d'arriver sur Copacabana!
- Bah... j'y suis aussi..."
Et évidemment, ils viennent de passer à 2 mètres dans mon dos.

On commence par un petit tour dans un cyber-café pour Lucile voit ses bons résultats d'examens (bravo Lucile!). Puis je les laisse partir vers le Christ Redempteur, moi je vais me la couler douce sur la plage, non sans d'abord aller déposer mes affaires en douce dans leur hôtel. Je rentre, suivant les instructions que C&L m'ont donné, ascenseur à gauche, 2ème étage, style je connais, je suis client. Aucun soucis, et tant mieux parce que je dois squatter leur chambre le soir-même (chuuut!).

Vers 11h, je pars les rejoindre au pied du Corcovado. Dans le bus, j'entends parler français: une bande de potes venant de Metz. Une fois arrivés, les rabatteurs pour les taxis se jettent sur les touristes, dont un parlant très bien français (pour accéder au Christ, il faut prendre un funiculaire, ou un taxi... ou marcher plus de 2 bornes entre les favelas). Les Messins embarquent dans le mini-van qu'il leur désigne. Moi non, je ne monte pas, je connais déjà!

En attendant de voir arriver C&L, je discute avec le rabatteur. Il a appris le français au Togo, où il a habité petit. Je me dis que c'est un bon avantage de parler français vis-à-vis des touristes, masi il me répond que... les français, ils sont casse-pieds! Ils veulent toujours un rabais et arrivent avec leur Routard qui indique un prix qui n'est pas forcément mis à jour: "oui mais dans le Routard c'est écrit que...". C'est vrai que le guide n'est pas toujours à la page.

C&L arrivent et nous partons manger. Puis nous tournons un peu avant de trouver le métro pour aller au Maracaña. Cela permet à Lucile de me prouver ses talents de portugais grâce à un comique "dos ticketos pour metro". Le stade est en travaux, mais il est tout de même possible de le visiter. Une fois au pied du stade, nous cherchons l'entrée de la visite... après avoir fait quasiment le tour, nous y voilà. Malheureusement, la gardienne nous dit que ce n'est pas possible. Ah bon? Oui, les visites sont occasionnellement fermées depuis 2 jours, et ceci pour 2 jours supplémentaires... pas de bol. Nous pouvons quand même apercevoir l'intérieur, les tribunes étant partiellement détruite et constater que le stade se refait une beauté pour la Coupe du Monde approchant.

Puis la nuit arrive. Nous trouvons un restaurant au kilo bon marché. Puis retour à l'hôtel où je re-rentre sans soucis. Je peux ensuite préparer mon matelas de fortune à base de couvertures pour une bonne nuit de squat.

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