Um dia em Salvador

Nous voilà donc arrivés à Salvador. Après un bon café da manha à la pousada, ou j'ai notamment pû déguster du mamãe (= papaye), la journée peut commencer.

Comme je l'ai dit avant, je connais déjà Salvador. D'un côté c'est bien pour se déplacer, savoir où manger pas cher, même si le restaurant au kilo à 12R$ le kilo dans lequel j'ai mangé plusieurs fois l'été dernier a mis la clé sous la porte... Mais d'un autre côté, c'est mieux de découvrir de nouveaux endroits. Nous commencons tout de même par prendre l'elevador Lacerda pour descendre de la ville haute à la ville basse, où se trouve le mercado Modelo, la Marina et... une oeuvre d'art? L'elevador Lacerda, du nom de son constructeur, relie donc ces deux quartiers depuis 1873. Il en coûte la modique somme de 0,05R$ pour parcourir les 72m comme le font les 28000 usagers journaliers. Le mercado Modelo, c'est un grand marché pour touristes. Les nombreux magasins vendent tous plus ou moins la même chose: des camisetas (= t-shirts) à l'effigie de Bahia, des paréos, des tongs et toutes choses que le touriste lambda pourrait vouloir acheter. Quant à l'oeuvre d'art... je ne sais pas trop, dites-moi ce que cela représente pour vous, le débat est ouvert!

En sortant du mercado, se tient une petite démonstration de capoeira. Adrien dégaine l'appareil photo, erreur! Un des capoeiristes se précipite sur lui pour réclamer de l'argent contre la photo... Business é business.

Ensuite, nous pensons prendre le bateau pour se rendre sur l'île d'Itaparica, située dans a Bahia de Todos os Santos (= la Baie de Tous les Saints). Mais nous l'avions déjà vu l'an dernier, alors notre objectif s'est décalé vers le Sud, pour d'autres plages. Nous partons à pied, sur une route longeant la côte et quelques quartiers à l'allure de favelas avant d'arriver à la praia do Forte où nous avons siroter une coco bien fraîche pour 1,5R$ et pris nos premiers coups de soleil de la semaine, parce que là-bas, le soleil il rigole pas!

Puis arrive le moment où il faut malheureusement quitter la plage. Nous prenons un bus indiquant "praça da Sé" (place du Pelourinho) pour retourner à la pousada. Leur système de bus n'est pas très clair à Salvador parce que le bus nous pose à la moitié du chemin. Cela amuse un des "chauffeurs", oui, là ils étaient trois, un qui conduit, deux autres criant "praça da Sé" par les fenêtres pour avertir les éventuels passagers (et pourtant le bus n'y allait pas... oui je sais, cela restera un mystère pour moi aussi). Il nous dit que le bus nous pose là, les routes sont barrées à cause de la parade gay. A 8a Parada Gay da Bahia!!! Alors là, c'est assez spécial. Je dois avouer que je comprends l'existence de blagues à propos de transsexuels (ou transsexuelles?) brésiliens (brésiliennes?). Imaginez la scène: 3 camions avancent en crachant de la musique à en faire trembler le bitume, les toits aménagés en piste de dance, où se tremoussent hommes, femmes et hommes/femmes, à leurs pieds, une foule ecléctique allant du brésilien lambda au pur produit de chirurgie esthétique. Le mieux, c'est sans doute de montrer quelques photos!

Là aussi, il y a malheureusement fallu partir! Nous voulions prendre le bus pour nous rendre à Ilheus en voyageant de nuit, donc il ne fallait pas trop traîner pour avoir des places. Après avoir fini le chemin à pied et récupéré nos affaires à la pousada, nous évitons de prendre un taxi à 25R$ en trouvant le bon bus pour la rodoviária. En achetant nos billets (83R$ pour un trajet de 7h), nous rencontrons Luciano, un brésilien qui a une ferme de cacao à Bahia. Il connaît plus ou moins Nicolas, notre maître de stage de l'été dernier qui a également une ferme de cacao. Luciano cherche à vendre sa fazenda (= ferme) et demande le contact de Nico. D'ailleurs, il nous propose indirectement de reprendre son exploitation, nous voyant comme de jeunes gens prêts à s'investir et à investir au Brésil! C'est gentil, on va réfléchir... j'aime bien le chocolat... mais bon. Il nous parle de plein de choses (presque trop): de sa soeur au Canada, la photo de ses enfants, l'argent qu'il a investi dans son exploitation... et termine en nous disant que la planète a besoin d'un développement prenant en compte les aspects sociaux, écologiques et économiques. Oui, bah t'es gentil mais tu nous apprend rien là, tu nous fais le coup du développement durable sans en citer le mot, genre il n'y a que toi sur le coup: t'es balèze, allez ok, j'achète tes cacaoyers!

Nous laissons ensuite Luciano sur ces belles paroles, le temps de manger un sandwich et de savourer un bon suco (= jus de fruit) puis nous montons dans le bus: en route pour Ilheus!

Suite au prochain épisode!

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