Vive les "petites" villes

Le mercredi, nous avons fait un petit tour sur les hauteurs de la ville d'Ilheus dont voici quelques photos. Nous n'étions jamais allé à cet endroit alors que l'on y voit une très grande partie de la ville. J'en profite pour préciser qu'Ilheus compte 224000 âmes, c'est donc une petite ville brésilienne (à partir du millon cela commence à être une grande ville...) dont l'architecture coloniale de la fin du XIXème siècle attire quelques touristes. Elle a connu un passé prospère grâce au commerce du cacao, les nombreux mendiants dans le centre-ville montrent que ce n'est plus le cas aujourd'hui.


Nous avons également discuté (comme tous les jours) avec Antonio Bandeirantes. Les bandeirantes était les hommes qui, à partir du XVIIème siècle, pénètrèrent à l'intérieur du Brésil à la recherche de richesses minérales ou d'indigènes à réduire en esclavage. Antonio nous raconte qu'il ne "fume pas" (il recrache la fumée...) et qu'il a arrêté le whisky depuis 6 mois, problèmes cardiaques obligent. Bah il a plus l'air tout jeune nan plus! Sa pousada non plus. Dans la chambre, l'eau dégouline sur les murs à cause de l'humidité, la lumière de la (minuscule) salle de bains s'est éteinte pour ne plus jamais se rallumer et les toilettes évacuent laborieusement nos plus belles réalisations. Je rajouterais que l'eau chaude n'existe pas, ce qui n'est pas un drame, surtout à Bahia, par contre le fait de se prendre une châtaigne dès que l'on veut tourner le robinet de la douche c'est tout de même plus embêtant...

Puis, sur les conseils d'Antonio, nous nous rendons au "restaurante da Camila". Une bonne assiette de feijão, arroz e carne (comme d'hab! ) et un bon suco, le tout pour moins de 6R$. C'est pas vraiment l'endroit où vont les touristes mais au moins on mange bien, en quantité et pour pas cher! D'ailleurs, cela a fait plaisir à un client de voir des français dans le restau: "França!! Mischew Platini!" Une fois n'est pas coutume, en général, on nous cite plutôt Zinédine Zidane!

L'après-midi, nous avons entrepris de rejoindre la rodoviária à pied, soit normalement 1h environ. Nous voulions réserver nos places de bus pour le retour à Salvador. Mais ayant fait un petit détour plus ou moins consciemment, nous sommes passés par un quartier (une favela? pas vraiment, mais c'était pas non plus les beaux quartiers!) qui nous a mené vers un cul-de-sac, au sommet d'une colline. Mais de là, nous avons au moins pu avoir un autre point de vue intéressant sur la ville, avant de rebrousser chemin pour atteindre notre but au bout de deux bonnes heures.

Un petit aparté sur une affiche que j'ai rencontré sur le trajet de la rodoviária: "Casa da gente" (= la maison des gens, littéralement). C'est une réalité qui apparaît également dans le film Central do Brasil dont je vous ai parlé (si vous avez lu l'article!). En gros, ce sont des quartiers entiers, construits par les autorités, pour que des milliers de familles aient un logement décent. L'intention est sans doute bonne, mais au final, ce sont des milliers de maisons quasi identiques, les unes à la suite des autres ne résolvant pas vraiment les problèmes: les favelas sont toujours là autour des grandes villes et le niveau de vie des gens n'augmente pas forcément.

Après notre retour en centre-ville (par le bus!), nous nous sommes récompensés par quelques centaines de grammes de glace, dans une sorveteria ao kilo. On confectionne soi-même sa glace en se servant dans les bacs et en y ajoutant les accompagnements souhaités (billes de chocolat, caramel et bien d'autres). On pèse ensuite sa composition: vers les 10R$ le kilo, muito barato!! (= vraiment bon marché!!). Faut que je trouve une sorveteria ao kilo à São Paulo!

Suite au prochain épisode!

3 commentaires:

  1. Pfff, cte frime, nous aussi on a "l'Igloo" à Carnac...;-) et t'appelles ca de "belles réalisations" toi?

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  2. estime toi heureuse, je ne les ai quand même pas montrées, les réalisations en question...

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  3. et c'est vrai, l'Igloo c'est pas mal nan plus

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