Ilheus e Lagoa

Et nous arrivons à Ilheus au petit matin, après une nuit à se tortiller dans le froid climatisé de l'autobus. Là aussi, je retrouve mes repères très vite. C'est parti pour la "pousada d'Antonio"... ma "pousada préférée" au Brésil... ou presque.

En vérité, l'avantage de cette pousada, c'est son prix: 10R$ la nuit (4€). Par contre, il n'y a pas de café da manha, mais il y a tout de même le cafézinho (= petit café). En plus, on connaît déjà le proprio, Antonio Bandeirantes. Lui nous reconnaît à peu près, il se souvient de nos têtes mais plus de l'année où nous sommes venus. Tous les ans, le groupe de Nantes Eau Brésil qui vient en stage passe forcément par cet endroit, donc normal qu'il confonde un peu. Je vous reparlerai du bonhomme plus tard. Ci-dessous, deux photos montrant la vue depuis le dernier étage de la pousada. L'année dernière, nous étions arrivés de nuit, je n'avais donc découvert la proche existence de la plage que le lendemain matin! Très bonne surprise!

Niveau météo, ce n'est pas la joie: gros nuages et pluie en perspective. C'est déjà raté pour la plage située à 50m de la pousada (c'est aussi un avantage!). Alors direction le Terminal Urbano pour rejoindre le Lagoa Encantada, c'est-à-dire le village d'un millier d'habitants situé au bord d'un lac au milieu de la forêt de la Mata Atlantica où j'ai passé 6 semaines l'été dernier pour mon stage. A 9h15, au bout de 20 minutes d'attente, nous nous demandons si le bus de 9h va passer... ou alors nous ne nous rapellons pas bien des horaires. Il n'y a que 4 bus par jour alors il vaut mieux ne pas se rater. Tant pis, on reviendra à midi. En attendant, nous trouvons une lanchonete (= petit commerce qui vend des sucos et salgados ou autres choses à boire et à manger, salgado = "salé", c'est un encas) proposant une formule suco+salgado à 1,2R$. J'avais déjà vu cette formule à Paraty mais c'était 2R$ et c'était déjà valable! Nous sommes donc revenus prendre cette formule tout au long de la semaine!.

Une fois arrivé midi, après un petit tour sur la plage où finalement la chaleur était présente, nous attendons de nouveau le bus. Le voilà qui arrive ainsi que Thalis, le fils de Joca, personnage important dans le village qui fait beaucoup pour essayer de le développer et qui aide beaucoup Nantes Eau Brésil chaque année. Nous retrouvons le parcours de 1h30 emmenant au village: la route asphaltée qui sort de la ville puis longe de longues plages parsemées de cocotiers, puis on vire sur la gauche pour 13 km de cahotements sur la piste en terre au milieu de la forêt.

Et nous arrivons au Lagoa, direction le restaurant de Joca. Dommage, il n'est pas là aujourd'hui. Nous prenons tout de même un suco de bili bili, un fruit mystérieux dont je ne connais que le nom, mais faisant un suco délicieux, plus d'un an que nous voulions en reboire! On fait un tour dans le village avec Thalis et nous jetons un coup d'oeil à nos installations de l'année dernière. En gros, le réseau ne sert pas, personne ne cherchant à s'en servir... mais a priori le réseau d'égoût aura plus de succès lorsqu'il sera opérationnel. La déchetterie commencée par l'année 2007 et que nous avions terminé est utilisée... même s'il reste encore des déchets dans la nature.


Nous croisons quelques enfants que l'on avait rencontré l'année précédente. Au début, ils n'osent pas trop venir nous voir. Bizarre, ils ne sont pourtant pas vraiment du genre timides! On leur demande s'ils ont encore les deux ballons que l'on avait offert à la fin du séjour l'année dernière. Un a malheureusement vu de trop près un fil barbelé, mais l'autre est toujours vivant (même si on voit qu'il a déjà bien vécu!), alors c'est parti pour un petit foot, pieds nus dans le sable contre les petits brésiliens et brésiliennes! Pour se requinquer, nous pauvres petits gringos en sueur, les caju que nous donnent les enfants sont les bienvenus.
Puis nous sommes repartis avec le bus vers 17h30 pour retrouver le centre-ville d'Ilheus. En montant dans le bus, nous apercevons Joca qui lui vient d'arriver avec ce même bus. Juste le temps de lui dire bonjour et de le voir souriant, ravi de nous voir, et nous quittons le village.

Suite au prochain épisode!

1 commentaire:

  1. Dit donc, t'aurais pas refiler ni vu ni connu notre vieux ballon de foot à ces ptis brésiliens là? ;-)

    RépondreSupprimer