Jour 163 - La liberté qui éclaire le monde

On embarque dans le métro pour atteindre l'extrême Sud de Manhattan. On passe devant le City Hall (hôtel de ville) puis Ground Zero, à l'emplacement de feu les Twin Towers.

Les ricains ont à cœur d'effacer les traces du drame du 11 septembre 2001, alors ils reconstruisent une tour encore plus grande (104 étages) qu'ils appelleront la Freedom Tower, rien que ça. Un mémorial est construit également en souvenirs des victimes mais il faut réserver en avance sur Internet pour pouvoir le visiter. Tant pis, ce sera sans nous.

On rejoint Wall Street où se trouve le bâtiment de la bourse.C'est ici que s'est déroulé le premier congrès des Etats-Unis. La police montée garde la rue du coin de l’œil, et laisse des fientes de cheval partout... alors c'est ça qui met le bazar dans l'économie mondiale ?!

Nous, on jette un coup d'oeil au pont de Brooklyn qui enjambe l'East River et on se prend un sandwich avant de rallier l'embarcadère pour Liberty et Ellis Island. Liberty Island, vous vous doutez de ce qui s'y trouve, Ellis Island vous saurez bientôt, patience.

On se fait fouiller méticuleusement avant d'embarquer. Les agents font même beaucoup trop de zèle à mon goût: je dois jusqu'à ouvrir mon étui à lunettes et déplier le papier que j'ai honteusement oublié dans ma poche de pantalon ! On ne sait jamais, imaginez les dégâts que peuvent faire une paire de lunettes et un papier plié...

La traversée en bateau dure une vingtaine de minutes. Le fier drapeau accueille les curieux. Ainsi qu'une "Liberty moto"... de la même matière que la statue. D'ailleurs un ranger (pas Chuck Norris) nous emmène pour une visite guidée de l'île et nous apprend que la statue est en cuivre, pour une épaisseur de 2,4 millimètres, soit 2 pennies. La couleur verte est due à l'oxydation du métal ce qui forme naturellement une couche protectrice. La statue a pris cette couleur en une trentaine d'années, étant donc de couleur cuivrée dans sa jeunesse.

La statue est née dans la tête d'un homme politique français, Edouard de Laboulaye, spécialiste des lois américaines, qui voulait amener la démocratie en France.

Des fonds ont été levés en France. Auguste Bartholdi fût choisi pour en être le sculpteur, la statue de la Liberté représentant alors sa plus grande oeuvre. Gustave Eiffel s'occupa de concevoir la structure intérieure, servant de modèle pour les futures grattes-ciels, la structure peut en effet se mouvoir sous les forces du vent.

Du côté américain, Joseph Pulitzer, patron d'un grand journal, The World, réussi à récolter l'argent nécessaire à la construction du piédestal. Tout donateur, même pour quelques centimes, avait le droit d'avoir son nom écrit dans le journal... Pulitzer a boosté ses ventes en retardant la parution des noms d'une semaine, les donateurs achetant le journal plusieurs fois ! Comme par hasard, c'est son building qui fût le premier a dépassé la hauteur de la statue de la Liberté 4 ans plus tard.

La statue de la Liberté a été inauguré en 1886, après être construite en France, démontée, transportée par bateau et réassemblée quelques mois plus tard. Elle est tournée vers le Sud-Est, c'est-à-dire l'océan et le Monde, et non vers New York. Dans la main gauche, elle porte une tablette représentant la Constitution où est inscrite la date du 4 juillet 1776, jour de l'indépendance des Etats-Unis. La flamme dans la main gauche est le guide, elle éclaire le chemin de la Liberté. Sur sa tête, sept pics représentent les 7 océans, les 7 continent ou encore les 7 merveilles du Monde. La statue,et ses 46 mètres de haut (93 avec le socle), était la première chose que les immigrés voyaient en débarquant dans le Nouveau-Monde, sujet de notre prochaine étape.

Nous faisons encore un petit tour de l'île, sans monter dans la statue qui est en travaux, et nous réembarquons pour Ellis Island. Les immigrés y étaient débarqués. 12 millions de potentiels futurs américains sont passés par là, ainsi 1 américain sur 10 possède un ancêtre qui ait séjourné sur l'île, entre 1800 et les années 1930. Un musée explique tout cela, à l'aide de vidéos notamment. L'une d'elles raconte l'épopée de certaines familles depuis les villages reculés d'Europe de l'Est et du Sud, entreposé comme du bétail sur les bateaux pour les 15 à 30 jours de traversée. 

Un contrôle de santé à l'arrivée pouvait les renvoyer de là où ils venaient. "S'ils m'avaient renvoyé, j'aurai sauté par dessus-bord". Les uns fuient la misère, les autres la police.

Nous reprenons le chemin de Manhattan qui nous montre un nouveau visage à la nuit tombée. A l'auberge, nous rencontrons une flopée de brésiliens. Ils viennent de tous les coins du Brésil et vont travailler pendant leurs vacances d'été aux USA dans des parcs d'attractions pour la plupart, dont Disneyland. Nous faisons notamment la connaissance de Thiago et Mateus de Florianopolis qui vont travailler dans une station de ski... cela fait du bien de parler portugais !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire