Jour 152 - Alcatraz

Une fois le copieux petit déjeuner avalé, nous nous engageons sur les pas de Al Capone et embarquons pour la prison d'Alcatraz. A peine le pied posé sur l'île, on nous confisque nos affaires, nous donne un pyjama rayé, un matricule et un boulet est attaché à nos pieds. Un militaire se met à brailler dans nos oreilles dans un anglais de bon américain : "vous êtes maintenant sur Alcatraz, sous mon autorité..."

Mais non, je déconne. On a juste le droit à une petite introduction sur les moyens de sécurité qu'offrait l'île: des gardiens, des tours de guet et l'eau, avantage par rapport à une prison classique. Un audioguide est à disposition de chaque visiteur. Et en différentes langues s'il-vous-plaît. On y entend les souvenirs d'anciens détenus et gardiens. Nous déambulons dans les couloirs, entre les cellules. Les détenus entendaient les bruits de la ville au loin, surtout au Réveillon. Ils jouaient au bridge pour passer le temps, cela évitait de penser à s'évader.

En 1946, se produisit ce qui est surnommé "la bataille d'Alcatraz". Un détenu a bricolé un écarteur pour les barreaux de la cellule. Il arrive à prendre un garde par surprise mais celui-ci n'a pas la bonne clé! Avec des complices, ils arrivent à capturer 8 gardes mais ils n'ont toujours pas la clé permettant d'accéder à l'air libre... L'alerte sonne enfin. Furieux, les apprentis évadés abattent les gardiens. Finalement, l'armée est envoyée et à coup de grenade, matte l'émeute. Les malfrats sont retrouvés morts.

Un matin de 1962, il manque 3 personnes au comptage, dont deux frères. Un des gardiens s'empressent d'aller les réveiller, près à leur remonter les bretelles. Au lieu de cela, une tête tombe à ses pieds lorsqu'il tire sur les draps du détenu soit disant endormi: les 3 compères ont fabriquer des faux corps avec du ciment et de la peinture. Un trou est creusé dans leur cellule avec des cuillères en fer forgé taillées en pointe. Ils sont passés par le couloir de réserve puis ont disparu... sans jamais redonner signe de vie ensuite. Ils apprenaient l'espagnol: soit ils ont fini leurs jours au bord d'une plage sud-américaine, soit ils ont péri noyé dans la baie de SF. Un film de 1979 avec Clint Eastwood, Escape from Alcatraz, a opté pour l'option espagnole.

La prison a fermé ses portes le 21 mars 1963, après avoir vu passer 1576 prisonniers. Le plus fameux étant Al Capone, ayant séjourné là de 1934 à 1938 après avoir régner sur Chicago et le trafic d'alcool du temps de la Prohibition.

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