Ilha Grande

Ce weekend, il n'y avait pas que l'élection présidentielle, mais aussi un double "feriadão", grâce à 2 jours fériés, soit un weekend de 6 jours avec les ponts! Ainsi, les traditionnelles questions ont surgi: partir en vacances? où partir? quel temps va-t-il faire? Avec 3 autres français, Olivier, Anne-Claire et Simon, je me suis donc décidé mardi midi pour partir à Ilha Grande le lendemain soir. Une petite vérification de la météo a confirmé notre choix: gros soleil jusqu'au dimanche. C'est mieux, puisque nous prévoyons de faire du camping.

Mercredi soir, nous prenons donc la direction de la rodoviária Tiété. Manque de bol, il n' y aucun bus allant à Angra dos Reis, passage obligé pour embarquer sur le bateau pour Ilha Grande (qui est une île, comme son nom l'indique). Heureusement, après une dizaine de minutes de doute, nous trouvons des places pour Barra Mensa, une ville sur notre chemin, d'où nous pourrons touver un autre bus nous menant à destination.

C'est parti pour quelques heures de bus. Le chauffeur fait quelques arrêts pour déposer des passagers. A l'un d'entre eux, Olivier en profite pour se dégourdir les jambes... mais le bus repart très vite alors qu'il est toujours dehors! Mais un bus ne démarre pas au quart de tour, le temps de faire la marche arrière et nous autres de se demander où est notre acolyte, celui-ci rattrape le bus et peut toquer à la porte pour remonter à bord. Tout va bien, et c'est donc bien à quatre que nous arrivons, un deuxième bus plus tard à Angra dos Reis, où nous embarquons pour la "Grande Ile".

La centaine de plage jalonnant le pourtour de ce morceau de terre accidenté d'environ 25km sur 10 est restée à l'abri de la folie des promoteurs grâce aux "forces du mal". En effet, après avoir été un repaire de pirates, puis abrité une léproserie, une prison, où étaient envoyés les prisonniers politiques, a été construite sur l'île par la dictature militaire de 1964. La prison fût détruite en 1994.

En arrivant sur l'île, au village de Vila do Abraão, nous croisons la route du bateau de l'expédition Tara (photo de gauche). Après avoir parcouru l'Arctique pour enquêter sur le réchauffement climatique, ce bateau de recherche français est parti depuis Lorient pour 3 ans à travers les mers du globe pour étudier le plancton, entre autres. Mes co-voyageurs du weekend, passionés de la mer, rêveraient d'embarquer sur ce bateau!


Une fois à terre et une rapide reconnaissance du village, nous décidons de partir pour la plage de Palmas, à 1h30 de marche à travers la forêt à la recherche d'un camping. Nous n'avons pas de tente mais des hamacs! Le sentier est escarpé, nos sacs sur le dos nous font transpirer et travailler nos molets, mais en échange, nous avons une superbe vue (photo de droite, ci-dessus). A Palmas, nous trouvons Bahiano (surnommé ainsi puisqu'il est originaire de Bahia) qui nous permet d'accrocher nos hamacs sur son bout de terrain pour seulement R$10 par personne et par nuit, il nous prête même une tente pour stocker nos sacs. Le tout à 2m de la plage!


Le long de la plage, il n'y a que notre "camping", un petit restaurant et les maisons des quelques autochtones. Quelques touristes passent à pied pour accéder à d'autres plages. En un mot: tranquilité! Une fois installés, nous partons pour la plage Lopes Mendes, à encore 1h de marche. Cette plage est un bon spot de surf. Parfait pour essayer le surf et le bodyboard que nous transportons depuis São Paulo. A noter que ce surf a été trouvé en piteux état dans une rue de SP et que Simon et Olivier l'ont réparé eux-mêmes!

J'ai donc pu essayer de surfer pour la deuxième fois de ma vie (la première étant à Itacaré, Bahia, il y a un peu plus de 2 ans). Il faut d'abord passé "la barre" et se positionner pour attraper une vague. Je dois avouer que c'est assez épuisant lorsque les vagues te tombent dessus: je plonge dessous ou je saute par dessus? Et surtout, je fais quoi de la planche?! Eh bien la planche part dans tous les sens, heureusement qu'elle reste accroché à ma cheville... Ensuite, lorsqu'une bonne vague arrive, c'est difficile de se tenir debout sur la planche pour un novice comme moi, je n'ai pas réussi à y poser la plante de mon pied plus d'une seconde d'affilé (en y posant un seul pied bien sûr, vu que j'étais déjà en train de basculer dans l'eau à ce moment)! Mon genoux a parfois tenu un peu plus, peut-être 2 secondes. En revanche, j'ai bien pu ressentir la sensation d'être porté par la vague (à plat ventre sur la planche). Et ça c'est fun!

De retour à notre campement, après avoir aperçu un petit singe sur la route, la nuit tombe. Jeu de tarot avec le bruit des vagues avant qu'il ne fasse trop noir. En effet, le groupe électrogène est en panne, et c'est donc à la lueur de la bougie que nous mangeons un bon plat à base de riz et de feijão au petit restaurant d'à côté. Nous enchaînons avec un bon feu sur la plage, que nous allumons un peu difficilement. L'usage d'un déo en spray pour créer une grosse flamme nous aidant fortement! Nous apercevons au loin les lueurs de la fameuse Rio de Janeiro, tout simplement magique. Ensuite, je m'apprête à passer ma première nuit en hamac. Je m'endors tranquillement...

...jusqu'à ce que je me réveille par terre: je viens de tomber! La corde accrochant mon hamac a cédée. Je me lève un peu perdu dans mon sommeil brutalement interrompu et décide de m'installer dans la tente, où dort déjà Simon... dont le hamac est également par terre. Nous découvrirons le lendemain que les bouts de cordes prêtés par le Bahiano ne sont pas très solides et ont écourté pendant notre sommeil. Valeu!

5 commentaires:

  1. Je vois qu'il n'y a pas de temps mort, dès que quelques jours de repos se profilent. Cependant, pour l'expérience du hamac et du surf, il va falloir de nouveaux entraînements. N'oublie pas de mettre le réveil demain matin, pour le démarrage du stage ! quelle épopée !..........

    RépondreSupprimer
  2. il faut en profiter :) et je compte bien retenter le hamac un jour! le surf peut-être aussi...

    RépondreSupprimer
  3. Nananère!! moi j'ai dormi dans un hamac ...à la réunion et ca s'est trop bien passé!par contre le surf, trop peur de s'y risquer...les crocs éventuels de requin me faisaient trop peur :-)

    RépondreSupprimer
  4. on peut aller à Recife si tu veux voir des requins...

    RépondreSupprimer