Jour 124 - Semuc Champey

Nous partons à pied sur le chemin bordant la casa Zapote. A 3 kilomètres, se trouve le site de Semuc Champey: "où la rivière se cache dans la montagne". Des pick-up bourrés de jeunes touristes nous dépassent et se moquent d'ailleurs gentiment de nous qui sommes à pied. Mais il fait beau, le chemin est tranquille alors je crois que l'on est aussi bien comme ça!

Nous arrivons à l'entrée du site protégé, déclaré Monument Naturel du Guatemala. Un garde surveille l'entrée... je me demande pourquoi le fusil à pompe est indispensable, m'enfin. 50 quetzals l'entrée, et nous pouvons attaquer la balade. Une trentaine de minutes sur les pentes escarpées pour atteindre un mirador.
Le site est bien aménagé, avec des marches et des rampes quand il faut, sinon l'escapade serait plus difficile sur les pierres glissantes! Une fois en haut, Semuc Champey s'offre à nos yeux: en contrebas, au creux de la vallée, la rivière Cahabón s'engouffre dans la terrre, sur environ 300 mètres. Au-dessus, des ponts naturels forment des puits où l'on peut se baigner. La coloration à tendance verte/turquoise du lieu varie au cours de l'année.

Nous descendons ensuite pour s'approcher de l'endroit où la rivière disparaît. Impossible de s'y approcher trop près, tomber dedans signifierait se faire balloter contre la roche pendant 300 mètres avant de revoir la lumière... pas envie d'essayer! Qui plus est, le courant est fort.

Nous allons toutefois nous baigner dans les puits. L'eau n'est pas très chaude, mais l'endroit est magnifique. Des petits poissons viennent taquiner nos chevilles.

Nous repartons ensuite, prenons notre repas entre un paquet de chips et quelques bananes que l'on achète à une fillette qui traîne au bord du chemin: 1 quetzal les 3 bananes, autant dire rien du tout! Mais la petite est heureuse de montrer la bassine vide à sa maman: on lui a acheté toute sa marchandise!

Nous rejoignons ensuite la grotte de Kamba non loin. Pour 60 quetzals, Carlos sera notre guide qui hésite entre nous promener et continuer sa sieste. Finalement, il nous donne une bougie chacun et nous entrons dans la grotte envahie d'eau. Il nous promet 2 heures dans les entrailles de la madre tierra...

L'eau n'est pas si froide qu'attendu. Carlos ouvre la voie avec sa lampe frontale. Moi, une goutte tombe directement sur ma bougie qui s'éteint. Yann est encore plus efficace et la laisse traîner dans l'eau. Cela commence bien!

On rallume les bougies. Il faut suivre Carlos, en nageant, tout en tenant la bougie hors de l'eau d'une main! Pas évident, surtout qu'on ne voit pas toujours où sont les pierres! On grimpe des échelles en corde, on se faufile entre les stalactites et on rallume la bougie de Yann qu'il plonge sans arrêt dans l'eau.

Carlos nous annonce que l'on va bientôt "saltar" (= sauter). Euh, cela veut dire quoi ça? Nous sommes (déjà) au bout de la grotte, Carlos grimpe sur un des côtés, il est à 2 ou 3 mètres au-dessus de l'eau et hop, il saute vers le milieu de la cavité dans le noir... Opa, moi je ne suis pas vraiment chaud pour faire pareil, on ne voit pas où l'on saute (les bougies et la frontale n'éclairent pas grand-chose). Avec Yann, on se regarde et il y va. Plouf. Bon, je suis obligé d'y aller aussi! Je grimpe à mon tour, et hop, saut dans le vide/noir. Sensation marrante, cela vaut le coup!

On retourne vers la sortie. 45 minutes en tout dans la grotte, avec la vue d'une chauve-souris. Ensuite, nous avons le droit de faire du "tubbing" sur la rivière: descendre le courant calé dans une grosse bouée. On tente vaguement de faire la course, mais c'est assez lent, le courant n'étant pas très fort. Il faut ensuite ramené les bouées... le retour pieds-nus sur le chemin caillouteux n'est pas très agréable et je suis content de retrouver mes tongs.

Nous repartons à pied pour l'auberge. Sur le chemin, une moto nous dépasse: le père, la mère, leur fillette et leur bébé, toute la famille est dessus! Ils peinent un peu à grimper la côte entre les cailloux... le père perd l'équilibre et tout ce petit monde tombe à terre. Le père se tient le genoux, la mère l'arrière du crâne, la fillette a eu le temps de sauter et le bébé n'a rien senti bien emmailloté dans les bras de sa maman. A peine le temps de s'approcher pour voir si tout va bien qu'ils se mettent tous à rire, le père remonte sur la bécane et le reste à pied le temps de passer cette côte!

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