ADM - Viet-congs

Pour savoir où aller au Vietnam, c'est simple : du Nord vers le Sud ou du Sud vers le Nord. Nous, c'est le Sud.

Des compagnies de bus proposent même des open ticket d'un mois pour le trajet Hanoï-Saigon avec arrêts au choix dans les différentes villes du pays. Ce sont des sleepings bus : 2 étages de couchettes, inconfortables pour toute personne au-dessus d'1m75. Adaptées au gabarit local.

Nous n'avons pas opté pour l'open ticket, tentant d'échapper aux couchettes pour des bus plus conventionnels. En vain. Les gares routières sont difficiles à trouver, et éclatées en différentes parties de la ville lorsqu'elles existent. Et surtout, la moitié du pays a l'air de toucher une commission si l'on monte dans ces bus.

C'est que les autochtones sont coriaces. Les décennies de résistance à l'envahisseur français, japonais ou aux "américains impérialistes" ont forgé un caractère en acier trempé aux héritiers d'Ho Chi Minh. Le tout puissant parti pseudo-communiste régnant sur le pays a également encouragé des pratiques douteuses : des prix jusqu'à dix fois supérieurs pour un étranger, à prestation égale.

Mais cette terre coincée entre les montagnes et la mer, cernée par deux grands bols de riz (la plaine du fleuve rouge au Nord et le delta du Mékong au Sud, grandes régions rizicoles) a beaucoup à offrir.


Nous nous arrêtons d'abord à Dong Hoi pour découvrir le parc national Phong Nha - Ke Bang. Récemment ouvert au public, il abrite des grottes immenses. L'expédition de 7 jours pour la grotte la plus haute du monde (210m) étant hors budget (3000 dollars!), nous nous rabattons sur deux autres grottes. La "paradise cave" et ses honorables 80m sous plafond et la "dark cave", transformée en spot d'aventure. On accède à cette dernière par une tyrolienne de 400m et la traversée d'une rivière souterraine avant de remonter une faille rocheuse, lampe frontale au casque, pour atteindre un bain de boue naturelle. Visqueuse, comme du chocolat mais moins sucrée. Se mettre dans la boue jusqu'au cou et flotter dans la mélasse est une expérience originale !

Nous descendons ensuite à Hué afin d'admirer les vestiges de la cité impériale, demeure des derniers empereurs viets. Les empereurs savaient s'amuser. Sur l'ensemble de la dynastie, seuls 3 d'entre-eux retravaillaient leurs dossiers le soir. Le premier parce qu'il n'aimait pas le caquetage de son harem. Le deuxième parce qu'il prenait sa tâche au sérieux. Le troisième parce qu'il était lent. La partie la mieux rénovée du palais est le terrain de tennis.

Puis vient Hoi An. Charmant port à la croisée des mondes. Terre cosmopolite dont l'ensablement de l'accès fluvial a limité le développement mais assuré la préservation. Ce sont aujourd'hui des flottes d'autocars qui accostent au bord de la floppée de bars et magasins.

Nous visitons également les vestiges de My Son, capitale du peuple Cham qui, après plusieurs siècles de résistance, s'est fait anéantir par son voisin viet. Vestiges est un bien grand mot pour ces tas de briques martyrisées par les B52 américains en 1969 en tant que base vietcong. La forêt alentours a également goûté de l'agent orange.

Nous les pavés, la plage. L'arrêt suivant est Nha Trang, station balnéaire... colonisée de russes et de chinois. Mais que font les mafias ?

3 commentaires:


  1. Tu parles des différents envahisseurs, j'ai évoqué des dizaines de fois, au boulot, l'expression GO HOME qui fleurissait sur les murs, justement.
    Sinon, crois tu que ce soit le seul endroit où touriste = €€€€€ ?
    Maintenant que je j'ai trouvé le bon moteur....Chrome je ne te lâche plus d'autant qu'il fait 4°, une t° à ne pas mettre un chien dehors !

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    1. Oh non c'est souvent comme ça mais au Vietnam c'est ouvertement le cas!

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  2. que d'expériences ! HOI AN est vraiment une petite ville charmante !

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