ADM - Ho Chi Minh Ville

Dernière étape vietnamienne, nous voilà à Ho Chi Minh City, autrefois dénommée Saigon. L'ancien nom est encore utilisé par la population locale.

La ville est en effervescence. Le taux de croissance est à 2 chiffres et les grues s'agitent pour construire de nouvelles tours et une première ligne de métro.

Nous profitons du restaurant au 24ème étage d'une de ces tours pour observer l'horizon et le coucher du soleil. Nous en profitons surtout pour nous"égarer" au 25ème étage, non aménagé. Une vue dégagée sur les 4 points cardinaux et la possibilité de s'asseoir au bord, les pieds pendouillant dans le vide. C'est pas le moment de trébucher. Flippant.

Nous visitons également le musée de la mémoire des guerres du Vietnam, autrefois nommé "musée des crimes de guerre américains". Le ton est donné.

On y apprend que la guerre d'Indochine menée par la France a été en partie financée par les États-Unis. Le conflit prend fin avec la prise de Dien Bien Phu en 1954 et l'indépendance du pays, après un siècle de domination française. Durant les années qui suivent, l'influence communiste d'un côté et américaine de l'autre va déchirer le pays.

Les États-Unis entrent officiellement en guerre au côté du Sud Vietnam après l'incident du golfe de Tonkin : des navires américains auraient été attaqués par l'armée vietnamienne. Cela s'avérera être une pure invention. Les États-Unis utilisent donc un mensonge comme prétexte pour déverser  hommes et matériel de guerre en masse. Comme en Irak quelques décennies plus tard!

Au plus fort d'un conflit qui s'enlise, plus d'un demi millions de militaires américains sont envoyés. Les vietcongs mènent une guerre d'usure et de guérilla dans la jungle : "attaquer l'ennemi en s'agrippant à sa ceinture". Privilégier le corps à corps afin d'éviter la puissance de feu adverse. Même l'illustre photo-journaliste Robert Cappa y perdra la vie, sautant sur une mine, lui qui avait survécu au débarquement du 6 juin 44.

Les populations civiles payent un lourd tribu. Soupçonnés de connivence avec les vietcongs, certains villages sont décimés par les soldats américains. Des millions de tonnes de bombes détruisent villes et campagnes. Le napalm brûle des milliers d'hectares de forêt. Le pire de tout : des millions de litres de produits chimiques, dont le tristement célèbre agent orange, ravagent le Vietnam, affectant la santé des soldats et surtout des habitants, sur plusieurs générations. Des photos qui font peur à voir... alors que les États-Unis refusent toujours de dédommager les victimes vietnamiennes.

3 commentaires:

  1. Les noms des villes ne me sont pas si familiers puisque je n'ai pas visité mais Saîgon par ex résonne pcq quand on était petits, un journalier, le frère de Simone Tastard, en parlait sans cesse car il s'était engagé, avait été envoyé en Indochine même s'il n'était resté que qques mois mois (peut-être mieux pour lui), il en avait la nostalgie. J'espère que les Français n'ont pas été aussi destructeurs que les Américains.

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  2. as-tu visité la cité souterraine construite pour déjouer les américains, avec des petites trappes cachées sous la verdure, accessible seulement aux hommes de petite taille - genre vietnamiens ?

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  3. Les americains ont vraiment devaste le pays...

    Pour les tunnels, j'ai vu le tour propose par des agences, mais je n'ai pas ete

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