Jour 36 - El Chubut: Patagonia

A travers les vitres du bus, nous voyons le jour se lever sur la Patagonie. Cécile continue à prendre ses médocs, toujours bien grippée. Plusieurs fois le bus est arrêté pour être contrôlé. Je me rendors.

Un chien me réveille! Je suis prêt à l'envoyer balader par réflexe... mais c'est un gros berger allemand avec un policier au bout de la laisse. Il renifle le couloir du bus (le chien, pas le policier hein). C'est le troisième contrôle du trajet. Ils recherchent de la drogue si nous comprenons bien.

Le chiens s'arrête à un siège... Les policiers s'attardent sur le passager assis dessus. Finalement, lui et son voisin doivent descendre, les sacs sont fouillés dans la soute. Cela sent le carton! Après environ 10 minutes, un des deux passagers remonte, l'autre suit les douaniers avec son baluchon, le bus repart sans lui!

Le passager qui est remonté est en fait un touriste, nous voyant au fond du bus, remarquant que nous sommes étranger également, il vient nous voir. Il est israélien, s'appelle Elab et, avec sa voix lente et son accent anglais bizarre, nous raconte son entrevue avec les autorités locales: "they asked me if I smoked something... I said nada!" (= ils m'ont demandé si je fumais quelque chose, j'ai dis rien!). L'expression "être à l'arrache" prend tout son sens avec lui, il est venu voyager 6 mois en Amérique du Sud tout seul: il a appris que l'on parlait espagnol en Argentine une fois qu'il y a posé les pieds la première fois.

Après 24 heures de voyage, au lieu de 20, changement de bus et contrôles obligent, nous voilà à Puerto Madryn. Dès la gare routière, nous réservons une virée sur la péninsule Valdès pour le lendemain. Je négocie du mieux que je peux entre toutes les agences présentes: de 440$, cela passe à 350 par personne. Ils veulent remplir au maximum leur tour du lendemain, on est arrivé au bon moment.

Nous avons réservé une auberge. Elab, n'ayant rien de prévu, nous y suit. Gaston, le propriétaire nous accueille chaleureusement et nous offre un café. Il nous explique tout ce que l'on peut faire dans le coin: animaux en tout genre, vélo, kayak... Et il nous conseille également un restaurant pour le soir. Un grand plat à partager, plein de choses à manger, et une bonne nuit pour digérer.

1 commentaire:

  1. Je savais plus qu'il était pas au courant qu'on parlait espagnol en am du sud ! Sacré Elab !

    RépondreSupprimer