Domingos Martins

Le premier soucis est de descendre du bus au bon moment. En effet, la ville de Domingos Martins n'est pas le terminus, et ni moi ni Yann ne connaissons le lieu. Sans compter sur le fait qu'il n'est pas impossible de piquer un petit roupillon pendant le trajet et par conséquent, de rater l'arrêt. J'ai beau prendre mes précautions et demander aux employés du car de nous avertir lorsque nous y arrivons... ils ne disent rien ces c... là.

Mais en redemandant sur la route, nous descendons au bon endroit, enfin presque puisque nous descendons à l'entrée de la ville et non au centre comme on aurait pu, soit un petit quart d'heure de marche en bonus.

Le deuxième soucis est de trouver un endroit pour dormir. Nous trouvons un premier hôtel... complet. Un autre hors de prix (R$70 chacun). Finalement nous dégotons un dormitório (= dortoir) pour R$20 chaucun. L'endroit est situé derrière une station service, sans aucune indication pour le trouver. Nous sonnons, une fenêtre s'ouvre et un petit vieux vient nous ouvrir. Nous avons une piaule pour la nuit.

La dernière chose à régler est de trouver à manger, puisqu'il est déjà 21h. Nous déposons nos sacs et partons à la recherche de notre dîner. C'est chose faite lorsque nous découvrons André, alias Tezeu, et ses cachorros quentes (= hot-dogs) qu'il confectionne à l'arrière d'un van, le tout accompagné d'une fine pluie (la première fois que je revois la pluie depuis mon retour de France). On discute un petit peu avec lui et quelques uns de ses clients/amis. La moitié de la ville semble venir manger ses sandwichs et il connaît quasiment tout le monde. Quand je lui en fais la remarque, il me dit que c'est une petite ville... 26000 habitants tout de même. Avant de le laisser, il nous sort les seuls mots qu'il connaît en français, c'est-à-dire "merci beaucoup" et "abat-jour" et on lui en apprend quelques autres.

Le lendemain, nous nous dirigeons vers la Pedra Azul (= Pierre Bleue), une attractivité touristique de la région, mais Domingos Martins a bien méritée une petite balade avant. La région fût colonisée vers le 19ème siècle, principalement par des immigrés allemands et poméraniens. Et cela se voit! Le style des constructions a été influencé, sans aucun doute. On retrouve des airs d'Europe et de Forêt Noire dans ces montagnes de l'arrière-pays de l'Espirito Santo, à plus de 600m d'altitude. C'est assez amusant de se retrouver transporté ainsi et cela reste surprenant de croiser des "allemands" qui parlent aussi bien portugais!

Après un nouveau bus, nous voilà près de la fameuse Pedra. 3,5km de marche plus tard, nous sommes, d'après les autochtones, au point offrant la meilleure vue sur la pierre... qui n'a de "Bleue" que le nom. Etre venus jusque là pour voir un gros rocher, avec le brouillard en prime, on se sent un peu bernés. Heureusement que le plaisir de la marche à pied et l'air vivifiant de la montagne sont là! On est tout de même à environ 1300m au-dessus du niveau de la mer et la Pedra culmine à 1822m.

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