Tchou tchou

Le petit train...

Euh... oui... d'accord... mais pourquoi je parle de train?

Et bien à cause de mon TF, dont je vous ai déjà brièvement parlé, mon Trabalho de Formatura: un travail à effectuer en groupe, sur un an. Mon sujet: la restructuration d'une station de train de la CPTM (l'équivalent du RER).

Ce qui est bien dans ce projet, c'est que l'on a un orientador, c'est-à-dire un prof qui nous suit et nous encadre tout au long de l'évolution du projet. C'est un prof de Poli et comme beaucoup de prof de Poli, il est bien implanté dans le monde professionnel, lui-même travaillant en entreprise. Il peut donc nous faire rencontrer des gens qui peuvent nous filer un coup de main et nous ouvrir quelques portes. C'est surtout là que c'est intéressant.

Nous avons eu le droit à une première réunion dans les bureaux de son entreprise pour rencontrer quelques uns de ses collègues. Je ne sais pas trop comment décrire cela, mais c'était classe. Par exemple, pour chacun de nous, un verre d'eau était positionné sur la table, et en plus, une employée nous amène un café. Voilà, normal. Comme ci tous les jours, à ma pause, il y a quelqu'un qui rentre sans déranger, m'apporte un café et repart: normal, c'est son boulot!

Avec une des personnes de la réunion précédente, Gustavo, un architecte, nous avons ensuite visiter une gare, actuellement en travaux, sur laquelle va porter notre étude: la gare Calmon Viana, dans la grande banlieue de SP. L'occasion de voir une belle illustration de petits problèmes qu'il peut y avoir au Brésil. Sur la photo de gauche, la passerelle bleue vient d'être construite. Celle-ci remplace la passerelle provisoire que vous pouvez voir en arrière-plan. La passerelle provisoire, ne respectant pas les règles élémentaires de sécurité, une sorte d'échafaudage en acier et des planches de bois pour les marches, a été construite il y a... 20 ans! On peut dire que c'est du provisoire qui dure.

Avec l'ancienne passerelle, des bouchons se créent dans la gare à l'heure de pointe: il y a la queue (jusqu'à 30 minutes!) pour passer de l'autre côté des rails. Sinon, il y a aussi le fait qu'ils viennent d'installer une grille autour de la gare, qu'il va falloir détruire sur une dizaine de mètres, parce qu'ils avaient oublié que va être construit un local technique à cet emplacement. Le pompon, c'est que d'ici quelques années, une nouvelle gare sera vraisemblablement construite pour faire face à l'augmentation du volume de passagers... et les travaux actuels, poubelle? Faut croire.

Mais nous avons aussi eu le droit à une autre visite, cette fois-ci au coeur de la CPTM: le Centre de Contrôle Operationel (CCO). Accueillis par 3 ou 4 bonshommes, nous passons une porte au fond de la gare Roosevelt, en centre-ville. D'abord, la présentation de la CPTM pendant 1/2 heure dans une salle de projection, c'est cadeau. Ensuite, nous passons au CCO: une grande salle en arc de cercle, avec sur le mur principal, toute les lignes de train de la compagnie, des petits traits qui clignotent représentant les trains en mouvement et des bonshommes qui s'affairent devant. Ensuite, nous passons au Centre de Sécurité: une quinzaine de personnes surveillant leurs écrans, où s'affichent les bandes de toutes les caméras disposées dans toutes les gares CPTM de la ville. Suivant le point de vue, je me sentais soit dans un film de James Bond, soit dans un épisode de C'est pas sorcier.

Nous nous sommes ensuite rendu en train dans une autre gare pour observer quelques équipements comme une salle d'aiguillage. Tant qu'à faire le voyage en train, nous l'avons fait à l'avant de la cabine. Sur la photo de droite, c'est moi qui pilote... (enfin nan, mais je fais le voyage à côté du chauffeur, c'est déjà bien!).

Pour l'anecdote, en rentrant chez moi après cette visite, j'ai eu l'occasion d'emprunter la ligne 4 du metro, la linha Amarelo (= la ligne Jaune), le jour de son ouverture au public, sur le premier tronçon ouvert entre l'avenida Paulista et l'avenida Faria Lima (journée à thème: transport sur rails!). Cette ligne possède des portes sur les quais et fonctionne sans chauffeur.

Il faut aussi savoir que les transports à SP sont en pleine Expansão (= expansion). Ceci représente les investissements massifs (21 milliards de reais) effectués dans les transports de la région métropolitaine ces dernières années, notamment pour le metrô et la CPTM.

L'argent au Brésil, quand on veut, on en trouve...

2 commentaires:

  1. Wouah!! mais je savais pas que t'avais été dans un train! la classe! est-ce que ça veut dire qu'en travaillant sur le projet ils vous filent la carte comme aux enfants de travailleurs sncf? :-)

    RépondreSupprimer