ADM - Coup de pompe

Notre première étape est plate. Mes débuts sont à l'image du macadam, un peu chaotiques. Un écrou mal serré et tout mon bardage s'écroule. Trop serré et cela fausse la roue. Ah, le matériel d'occasion...




Une fois ces "détails" réglés, nous descendons 40 km jusqu'à Acerchal pour planter notre tente dans... une station service, sur les conseils de cyclistes locaux. C'est pas très glamour mais cela nous permet de rejoindre la route 307, menant aux vallées Calchaquies. On se permet tout de même une pause à Famallia, la "capitale nationale des empanadas", rien que ça (= fourrés à la viande). Obligés d'y goûter.


Après une nuit entre les klaxons et le générateur de la station service (merci les boules quiès), nous nous lançons vers le grand objectif du jour : Tafi del Valle, 2200m. Prononcez "Tafi del Vaché".


Profil du jour : 10 km de plat avant 40 km de montée et encore 10 km de plat pour terminer.
Mes jambes sont lourdes, mon vélo trop petit, le ciel est gris. A mi-parcours, je suis déjà éreinté, j'ai le dos cassé, j'ai froid. Antoine et Caro ont la patate. Heureusement, sinon je jetterais le vélo sur le bas-côté pour prendre le bus. Je suis leur tandem en peinant. Plus on monte, plus la brume s'épaissit. Le smiley "tranquilo" tagué dans le dos du gilet de Caro me nargue pendant plusieurs heures. Ils montent à un rythme régulier, tranquilou.


Je me répète "Tafi del Valle, Tafi del Valle, Tafi, Tafi, Tafi...", hâte d'y être. Je finis par trouver mon rythme. J'accélère même pour que cela se termine plus vite. Quelques chevaux apparaissent de temps en temps, perdus dans la brume. On ne voit pas à plus de 10 m. Il y a des chiens aussi. L'un d'eux me court après pour planter ses crocs dans mon sac.


Et voilà enfin le plateau final. Une fois là-haut, miracle de la nature, le ciel se dégage. Nous pouvons enfin découvrir le paysage... et quel paysage! Les flans montagneux encadrent le plateau, la retenue d'Angostura se perle de quelques vapeurs, les nuages dégoulinent sur les pâturages. Et le soleil nous réchauffe enfin.


Nous tombons sur une auberge où se donnent des cours de violon. Parfait pour Antoine et Caro qui allient randos et musique depuis le début de leur voyage. Ils ont encore des forces pour toquer du violon et de la flûte jusqu'à minuit. Moi, je dors déjà depuis 2 heures.

3 commentaires:

  1. Tu redeviens loquace, au bout de cinq jours de silence, je me languis.
    Tu t'entraînes pour le tour ... j'allais dire des Flandres mais non ce doit être plat par là !

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  2. Ah oui, j'allais oublier, à l'occasion d'une tournée du Premier Ministre en Nouvelle Calédonie, ils ont interrogé à nouveau les "ethnies" principales sur l'archipel, chacun campant sur ses positions avec ou sans la Métropole !

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  3. Je me laisse un peu désiré de temps en temps!

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