Jour 127 - Mexico

Nous partons dans la matinée pour le terminal de bus. Une fois de plus, une journée de transport s'annonce. Julin nous accompagne. Il ne part pas au même endroit, mais on l'aide à trouver son bus. Il galère un peu en espagnol.

Nous trouvons le notre. En fait, c'est un va archi bondé. Il y a de la place sur la banquette à l'avant. On y est moins serré et on respire mieux, la journée est déjà chaude. Le van s'engouffre dans des ruelles sans queue ni tête... je me demande pourquoi il passe par là. Quelques minutes plus tard, j'ai ma réponse. Il s'arrête sur une petite cour où sont garés une ribambelle de véhicules, coincés entre les murs, il n'y a que quelques centimètres entre chacun d'entre eux. Là, d'autres personnes montent dans notre van, qui me semblait déjà bien rempli! Il doit y avoir 20 personnes pour la dizaine de places. Le chauffeur se marre: des fois il n'y a personne me dit-il!

4h de route, et il nous dépose à un carrefour, avec pas grand chose autour. Mais une autre navette passe quand même et nous emmène jusqu'à El Ceibo, à la frontière avec le Mexique.

Nous effectuons les usuels changement de monnaie et passage par la douane. Le douanier galère tamponne nos passeports sans se presser, il faut dire qu'il n'est pas débordé, on a l'impression d'être les seuls à passer cette frontière aujourd'hui. Un dernière fouille du sac en passant côté mexicain. "Franceses!" s'émerveillent-ils en vérifiant nos sacs. "Zinedine Zidane"! Oui oui, c'est nous! "No gun?". Ah, non non. Le gars nous croit, alors il ne fouille pas le sac de Yann, il nous fait comprendre qu'il a la flemme!

Il n'y a plus qu'à attendre la prochaine navette. Un gars passe devant nous: machette dans la main gauche, tapir décapité dans la main droite. On se fait des tacos en attendant. Et soudain...


Je m'aperçois que je n'ai plus mon sweat! Et m...., je l'ai oublié dans le premier van de la journée. Il est loin maintenant, resté côté guatémaltèque. Je suis très triste, ce bon vieux sweat m'avait suivi partout. Il était très bien pour voyager, avec écrit "Brasil" derrière, snif.

Le van arrive enfin et nous emmène à Tesonique, un autre nous dépose à Palenque à la nuit tombée. Nous trouvons un petit hôtel. La télé diffuse TV5 Monde. Des huaraches, hybrides entre des tacos et des pizzas, et de l'eau de riz feront notre dîner dans la rue.

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