Jour 91 - Borderline

7h du matin, nous sommes au supermarché pour acheter de l'eau. On se prépare pour le bateau. Il faut en fait d'abord prendre une première navette fluviale. Ce n'est pas encore le bateau d'Adam et Marco, alors il faut payer le passage, qui dépend en partie du poids de nos sacs ! Tous les moyens sont bons pour récupérer des pesos de la poche des voyageurs.

En avant pour 3 heures de tape-fesses. Le bateau est une sorte de hors-bord au fond plat, qui rebondit sans arrêt sur les vaguelettes à cause de la vitesse, la pire chose pour nos colonnes vertébrales. Adam, notre pseudo guide, a omis de nous prévenir et surtout de nous préciser que c'est à l'avant du bateau que cela cogne le plus. Lui s'est tranquillement installé bien à l'arrière. Tu parles d'un baroudeur. Le pilote s'offre même le luxe de faire la course avec un autre bateau, poussant les gaz à fond sur la fin, augmentant par la même la violence des chocs, au grand énervement de ma jeune voisine pestant contre le maudit bateau.

Et nous voilà à Capurgana, petit bled tranquille à deux pas de la frontière avec le Panama. Tout le monde s'y arrête pour apposer les tampons sur le passeport. C'est aussi l'occasion d'escalader la colline et de faire nos premiers pas hors en Amérique du Nord: nous sommes récompensés par la superbe playa branco.

Nous revenons côté colombien et devons encore prendre un taxi fluvial pour rejoindre Sapzurro 10 minutes plus tard. Nous y trouvons Marco et son bateau. Nous découvrons aussi les autres backpackers qui seront avec nous les jours à venir. Il y a un autre français, Régis, rennais, projeteur en génie civil, il a tout vendu en France pour un tour du monde de 2 ans ! Puis un grand gaillard s'approche : "my name is John". Après quelques secondes, je m'aperçois qu'il est francophone, belge pour être précis. Je lui dis alors naturellement: "en fait tu t'appelles Jean". Non non, c'est John" ! Il vadrouille en Amérique Latine, et est embauché sur le bateau pour quelques temps. Il compte ouvrir une auberge en Lituanie ! Il y a aussi deux brésiliens, Thiago et Gustavo, chacun faisant un tour du monde. Et on ajoute encore Tim, Graham, des anglais en périples solo, Alice, une roumano-australienne en vacances, un couple de kiwi (= néo-zélandais), Mischa un allemand, Samuel, un  suisse-péruvien-argentin-anglais... qui travaille en Chine. C'est ça la mondialisation ?!

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