Jours 86 et 87 - Parque Tayrona: ouh la gadoue

Nous partons aujourd'hui pour 2 jours dans le parc Tayrona. Mais avant, nous passons au supermarché acheter des bouteilles d'eau. Température dans le magasin: proche de zéro. Température extérieure: cela monte vers des sommets. Nous trouvons le bon bus, mais celui-ci attend je ne sais quoi... du coup, nous restons là 20 minutes en train de fondre sous la chaleur, serrés entre les sièges étroits. Lorsqu'il démarre enfin, les courants d'air sont une délivrance. Je crois que je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie !

Une fois à destination, nous sommes fouillés par des militaires à l'entrée du parc Tayrona. Nous ne pouvons pas garder nos sacs plastiques pour porter nos bouteilles d'eau pour pas les retrouver dans la nature... cela me fait doucement rire de me prendre une leçon d'écologie par des colombiens, surtout quand quelques mètres plus loin, non loin de la cabane des militaires, autour du banc pour attendre le bus, on voit des détritus et une carcasse de voiture rouillée ! A noter que Tayrona est un des principaux parcs naturels de Colombie, s'étendant sur 15 000 hectares, entre terre et mer, avec un sommet à 900 mètres d'altitude, pas banal en étant aussi près de la côte.


Un minibus nous emmène pour les 5 premiers kilomètres, puis nous poursuivons à pied dans la forêt. Le sentier est facile, de nombreuses parties sont aménagées par des passerelle en bois. Après 1h30 de marche, nous voilà face à la mer des Caraïbes. Les plages sont belles, mais le ciel est gris. Nous nous baignons abondamment mais la pluie fait son apparition en début de soirée. La nuit en hamac se passe plutôt bien. Cette fois-ci, il est resté attaché toute la nuit !

Je me réveille avec le soleil mais prolonge un peu la nuit. Au menu du petit déjeuner: baignade et partie de carte, avec coup de soleil et entraînement à l'apnée en bonus. En fin de matinée, des bateaux arrivent de Santa Marta, amenant d'autres touristes, le bateau et la marche à pied étant les seules possibilités d'accès à Cabo San Juan del Guía, là où on dort. Qui voit t-on débarquer ? Cassilda et Marie, les deux françaises de Santa Marta !

Nous déjeunons avec elles et prévoyons ensuite de rallier pueblito, les ruines du village du peuple Tayrona, occupant ses terres 500 ans plus tôt. Mais plus nous sommes prêts à partir, plus le ciel se couvre. Cassilda et Marie veulent aller à Pueblito puis revenir à Cabo San Juan, tandis que Yann et moi embarquons nos sacs et pensont poursuivre jusqu'à la sortie du parc. Dans les deux cas, ce sont plusieurs heures de marche pour rallier pueblito puis la sortie du parc naturel, et le ciel est plus que menaçant. Nous choisissons de zapper pueblito et de regagner directement la sortie.

Après un quart d'heure, la pluie arrive lorsque nous sommes encore sur les plages, puis c'est le déluge en quelques minutes une fois que nous commençons à entrer dans la forêt. On préférait les températures extrêmes, on était moins mouillés ! Nous recherchons l'entrée du sentier, dans le doute, on demande notre chemin à un des colombiens qui traînent par là. Ils trimbalent des touristes à dos de mules. La pluie s'arrête finalement, mais le chemin est devenue rivière, et c'est vraiment la gadoue. J'essaie de contourner les premiers mètres trop boueux, Yann tente de traverser directement... et y laisse une tong ! Il est empêtré, la boue jusqu'au genoux et laisse la deuxième un mètre plus loin. Sa paire de tongs reste là, ensevelie sous 20 à 30 centimètres de boue ! Je préfère garder mes tongs à la main, et nous continuons pieds nus dans la mouise: mode galère activé.

Le colombien nous a bien indiqué le chemin vers la sortie, mais c'est celui emprunté par les mules... et non pas celui avec les passerelles en bois ! Nous sommes donc les pieds dans la boue, dépassé par les mules, touristes sur le dos, menées par les colombiens qui eux sont en bottes ! 45 minutes sont nécessaires pour arriver au bout de ce sentier maudit. De retour à Santa Marta, nous prenons une bonne douche à l'auberge et des salchipapas accompagnées d'un grand jus de fruits aux vendeurs de rues: tout ça est bien mérité !

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