Jour 44 – Tinto o branco ?


Au petit matin, nous partons chez Monsieur Hugo, sur les conseils du personnel de l’auberge. Tom et Cat, un couple de jeunes londoniens, se joignent à nous pour trouver la route, et surtout le bon bus pour s’y rendre.

Mais qui est-ce donc que ce Monsieur Hugo que vous ne savez pas qui est-ce et que vous vous demandez qui c’est ? Le caractère alambiqué de cette phrase reflète comment les visiteurs de Monsieur Hugo peuvent s’exprimer à la fin de leur journée. Monsieur Hugo loue des vélos. Rien de bien extraordinaire…
Mais voilà, il se trouve que Monsieur Hugo se trouve au beau milieu des vignes. A peine arrivé, avant de nous montrer les vélos, il nous pose la question suivante : tinto o branco ? Comprenez par là : un verre de vin rouge ou un verre de vin blanc ?

Aurélien, Florian et moi optons pour le tinto : acquiescement du bon Hugo. Paperasse réglée, nous enfourchons nos bécanes et partons pédaler à travers les cépages de Malbec. Nous trouvons nos compagnons londoniens partis louer des vélos chez la concurrence. Ils n’ont donc pas le droit au (bon ?) vin de Monsieur Hugo.

Le musée du vin est notre première étape. Il se situe dans une des premières exploitations vinicoles d’Argentine, fondée en 1885 par des immigrés italiens. On nous explique comment pousse la vigne, à la verticale ou l’horizontale, les différents systèmes d’irrigation, le vieillissement en fût. A savoir qu’il existe des fûts français et des fûts américains : le français a un bois plus poreux et produit un vin plus « puissant », l’américain, moins poreux, produit un vin plus « élégant ». La visite est suivie d’une dégustation. Autour de nous, d’immenses fûts de 20000 litres ! Ils sont venus d’Europe si j’ai bien compris.

Un peu plus loin sur la route des vins, nous reposons les vélos à terre pour une dégustation d’huiles, de confitures, de chocolat. C’est quoi le rapport avec les vignes me direz vous : eh bien je ne sais pas trop. Nous terminons par le test de deux liqueurs dont de l’absinthe. Les 75 degrés d’alcool chauffent l’œsophage. Une fleur poussant en France est à base de cette liqueur… mais on vient tester en Argentine !
 
Nous repartons pour quelques kilomètres et nous arrêtons à l’hacienda Familia Di Tomaso pour manger… résultats, des sandwichs peu goûtés mais très chers. Le sentiment de s’être fait pigeonner digéré, nous partons pour notre dernière étape : l’exploitation Carinae, propriété d’un couple de français. Ils ne sont pas là mais Nicolas, parisien d’origine, nous accueille. Nous commençons par la dégustation. Oui, c’est bien… c’est du vin quoi. Mes « connaissances gustatives » ne m’aident pas beaucoup pour commenter ce qui passe sous mon palais. Puis vient la visite, nous voyons notamment la cuve et la cave. Enfin, petit passage dans la vigne où, à la demande d’Aurélien, Nicolas montre comment bien tailler les pieds de vigne.

Nous sommes à 12 kilomètres de Monsieur Hugo. Une fois parcourus en sens inverse, nous lui rendons ses vélos qu’il nous échange contre plusieurs itérations de sa phrase fétiche : tinto o branco ?

Tinto por favor !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire