Pior do que tá não fica

Et voilà, les élections sont passées. Vous le savez tous (enfin j'imagine!), Dilma et Serra s'affronteront au deuxième tour selon le souhait exprimé par 111.193.747 votants. Malgré l'obligation de vote sous peine d'amende, il y a tout de même un peu plus de 18% d'abstention. Mais j'ai appris qu'il est possible de ne pas voter, dans le cas où la personne se trouve dans un autre état que celui où elle est inscrite, il lui suffit de se présenter à un quelconque cartório (= l'équivalent de nos mairies) pour justifier l'impossibilité de voter.

Ainsi, Dilma n'a pas réussi à atteindre les 50% pour remporter ces élections dès le premier tour, mais seulement 47%, contrairement à ce que laissaient présager plusieurs sondages il y a quelques semaines. Elle fait tout de même un très bon score! Elle peut remercier Lula.

Jose Serra quant à lui, rassemble 33% des votants. Il sera lui aussi au deuxième tour et ne va pas se laisser abattre facilement. Sur le podium on retrouve Marina Silva avec 20%, ce qui n'est pas négligeable. Elle s'affiche désormais comme une figure incontournable du paysage politique brésilien. Derrière, les 6 autres candidats se partagent les miettes. Notamment Plínio, 80 ans, qui a pu participer aux débats télévisés avec les 3 candidats principaux: il rassemblent environ 0,9% des voix. Les autres ne dépassent pas 0,1%!

Voilà maintenant les tractations d'entre-deux tours, le bon petit pactole de Marina Silva va être disputé par les deux prétendants à la présidence. Le Partido Verde de Marina va se prononcer, d'ici à quelques jours, sur quel candidat il soutient.

Pour ce premier tour, le débat politique n'a pas été forcément d'un grand niveau. A part quelques piques sur les problèmes de corruption, notamment formulées par Plínio, il ne s'est pas passé grand chose. Le sentiment de beaucoup de brésiliens est que rien ne va vraiment changé pour le moment, quel que soit le résultat.

Il y a également eu l'élection des gouverneurs (Alckmin pour SP... j'connais pas) et de députés dont beaucoup ont été élu dès le permier tour. Concernant les députés, de nombreux candidats étaient assez atypiques. La mulher melão (= la femme melon...), le militaire gay, le clown Tiririca... pour n'en citer que quelques uns. Cela souligne l'état de la politique dans le pays...

Le pire, c'est que le clown Tiririca a récolté pas moins de 1,35 millions de vote. Il est largement en tête devant les 1168 autres candidats là où 150.000 votes peuvent suffire! Grâce au système électoral brésilien, qui permet de reporter automatiquement ses voix aux autres candidats de son parti, le clown a également assurer l'élection de 3 collègues, soit 4 postes sur les 70 convoités. Une manoeuvre politique bien orchestrée. Le vote obligatoire est peut être la raison de ce genre de résultats, une partie de la population ne se rendant pas compte de l'importance du droit de vote.

Le pire du pire, c'est que ce clown ne sait même pas lire ni écrire... et la loi lui interdit d'être élu. Il ne pourra donc pas sièger à la chambre des députés, un test ayant été réaliser par un juge après les rumeurs sur l'authenticité de la déclaration qu'il avait faite pour pouvoir se présenter, affirmant qu'il n'était pas analphabète. Un moindre mal, pour un candidat dont le slogan de campagne était: "O que é que faz um Deputado Federal. Na realidade eu não sei. Mas vote em mim que eu te conto"... (= Que fait un Député Federal. A vrai dire, j'en sais rien. Mais vote pour moi pour que je te raconte...)

1 commentaire:

  1. LOL! Et bien notre Coluche paraissait en comparaison pour une élite et un candidat de choix à son époque!

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