Corinthians-Flamengo

Copa dos Libertadores, 8ème de finale, match retour Corinthians-Flamengo. "La Coupe des Libérateurs" est l'équivalent de la Ligue des Champions dans le football européen.

La rencontre a eu lieu au Pacaembu, un des stades de São Paulo, le stade abritant l'équipe paulista des Corinthians. C'est un des clubs brésiliens possedant le plus grand nombre de supporters. Il en est de même pour le club carioca (Rio de Janeiro) de Flamengo. A noter que le célèbre Ronaldo joue dans le club paulista, il est connu ici sous le surnom de Il Fenomeno.

Avant le début du match, quelques pétards explosent dans les environs. Les brésiliens adorent les pétards, principalement lors des matchs de foot de leur équipe favorite. Ayant perdu 1-0 à l'aller, les Corinthians doivent gagner avec 2 buts d'avance pour se qualifier.

Le stade du Pacaembu est rempli et le match diffusé à la télévision pour ceux qui n'y sont pas. Personnellement, je ne me sens pas trop concerné mais c'est une évènement d'une importance capitale pour beaucoup de gens à SP. Pour les supporters des Corinthians évidemment, mais aussi pour les supporters des autres équipes de SP, qui se sont mis à supporter Flamengo le temps d'un soir, ne voulant pas voir leurs ennemis directs se qualifiés!

Chez moi, l'ambiance est plutôt pour Flamengo, enfin contre Corinthians! Je commence à regarder le match avec une partie de mes colocs. Un seul, Gustavo, est corinthiano! Le match commence. Les actions défilent. Puis Ronaldo dévie un tir et marque! Ah non, en fait, il n'a pas réussi à dévier la balle, mais c'est un défenseur flamengista qui s'en est chargé. Gustavo prend espoir, la qualif' s'approche malgré les (gentilles) moqueries du reste de l'assistance.

Quelques minutes plus tard, Ronaldo met un but pour de vrai, et de la tête. Protestation de l'assistance: Ronaldo, il est vieux, il est gros, il ne devrait plus être sur le terrain. 2-0, Gustavo exulte, son équipe est virtuellement qualifiée. Les autres, un peu déçus, le mettent en garde: le match n'est pas fini.

Effectivement, un but de Flamengo vient ensuite diminuer les ardeurs de Gustavo mais relance le reste de la troupe, la qualification a changé de camp.

A 20 minutes de la fin, Erik, un deuxième corinthiano, arrive à la pension. C'est un autre de mes colocs. Il écoutait le match à la radio en venant et connaît donc déjà le score. Il se précipite devant l'écran. Il est en stress!

Au fil du match, la quasi totalité de mes colocs a rejoints la cuisine pour regarder le petit écran. Il ne manque que notre collègue japonais. Du coup, on est 10 devant la TV. Et un groupe de brésiliens devant un match de foot cela fait du bruit. Et puis cela permet de réviser les gros-mots en portugais: "puta que pariu!", "que é essa merda, porra!", "vai tomar no seu cu!" et j'en passe...

Gustavo y croit encore, Erik se mord les doigts. Yuri, pour Flamengo, est content. Les autres, étant pour d'autres équipes de SP, sont contents que leur ennemi soit disqualifié. L'arbitre siffle la fin du match... Flamengo passe, Corinthians éliminé. De nouveaux pétards résonnent dans la nuit.

Quelques instants plus tard, les supporters Corinthians sortant du stade mécontents se mettent à mettre le bazar et rivalise avec la Police Militaire et son gaz lacrymogène. Le club voulait gagner la Libertadores pour son centenaire... il faudra attendre le bicentenaire!

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