Congo - Escale marocaine : la mosquée

Les pétarades des mobylettes et les cris des joueurs de foot au pied de l'hôtel ont agrémenté notre nuit... mais pas autant que le muezzin à 5h de matin.

L'excellent petit déjeuner nous permet de bien commencer la journée : pain chaud, thé à la menthe et olives entre autres. Puis direction la principale (et l'unique ?) attraction touristique de la ville.

Après avoir longé une avenue à deux fois 4 voies polluante et bruyante, elle trône fièrement devant nous sur son promontoire face à la mer : la mosquée Hassan II. Construite entre 1987 et 1993, sous l'ordre du roi du Maroc. Il a fallu 2500 ouvriers et 10000 artisans, soit environ 50 millions d'heures de travail au total. 800 millions de dollars pour le "temple Bouygues". Le constructeur, Bouygues donc, et l'architecte, Michel Pinseau, de la troisième plus grande mosquée au monde (après La Mecque et La Médina en Arabie Saoudite) sont français. Son minaret est numéro un : 210 m. Avec deux ascenseurs privés réservés au muezzin.

A l'intérieur, du marbre au sol, mais recouvert des "plus beaux tapis du Maroc" que nous foulons de nos pieds déchaussés. Une chaire pour les cours de théologie, 360 hauts-parleurs habilement dissimulés derrière de fines décorations, une mezzanine pour les femmes, des portes levantes en titane, des lustres en cuivre. Les décorations sont en stuc sculpté sur place (à base de blanc d’œuf "de poules marocaines"). Le toit ouvrant de 1200 tonnes est en bois de cèdre et coulisse en quelques minutes.

Nous passons à la salle des ablutions, dimensionnée pour 1200 personnes. Il y a 5 prières par jour (aube à 5h, matin, après-midi, soirée et nuit). Il faut faire les ablutions à chaque fois, en se lavant plusieurs certaines parties du corps. La mosquée est orientée vers La Mecque et un rayon laser visible à 30 kilomètres en indique également la direction.

Le bâtiment est en fait un complexe religieux et culturel, avec une bibliothèque... bain turc et hammam ! Mais ces derniers ne fonctionnent pas, trop de frais de chauffage et d'électricité paraît-il. Les murs sont recouverts de tulula, un enduit à base... de jaune d’œuf. Encore les poules marocaines à l'ouvrage.

Une fois la visite terminée, nous arpentons la côte, faisons un détour par quelques quartiers moyennement famés, puis allons nous perdre dans la médina. Les ruelles se suivent et se ressemblent... nous nous perdons et retombons sur notre point de départ après une dizaine de minutes de marche à travers le dédale de ruelles, d'étals de légumes et de badauds. En évitant de se prendre un guidon de mobylette en pleine lancée c'est mieux.

Faute de couscous, servi le vendredi seulement d'après nos observations, un tajine en ébullition sustentera nos estomacs. Nous errons encore quelques temps dans les rues de Casablanca, côté ville "nouvelle" puis regagnons l'aéroport, non sans avoir failli rater le bon train. L'occasion de rencontrer deux français au Maroc pour affaire. Non, nous ne restons pas au Maroc, nous allons au Congo. Oui, c'est "hors des sentiers battus" ! Le contrôle à la douane se passe bien. J'ai le droit à une petite blague du douanier qui me tâtonne le buste, le sourire en coin et l’œil rieur : "no massage". J'espère bien !

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