Myanmar - Mont Zwegabin

Je ne rate pas le petit déjeuner sur la terrasse, pas comme la veille quand je ne savais pas qu'il était inclus dans la chambrée... J'embarque deux litres d'eau et un vélo, direction le mont Zwegabin, à une dizaine de kilomètres de là. Je demande mon chemin : "tout droit". Pas compliqué.

Je croise des forçats sur le bord de la route. Pour élargir la route, ils remuent du goudron avec un simple bâton et cassent des cailloux à la masse. Hommes et femmes confondus.

J'arrive au pied du mont. Quelques marches à monter pour atteindre le sommet. Évidemment, je les compte : 4300... à peu près ! Sur le chemin, je croise plusieurs groupes d'enfants. Ils sont accompagnés de leur instituteur/institutrice, c'est leur sortie scolaire.

Là-haut, à 723 mètres d'altitude, la vue est parfaite sur toute la région. Les enfants s'amusent. Et moi avec. Ils lancent des avions en papier dans les airs remontant la pente. J'essaye aussi. Mon avion tient plusieurs minutes. Je m'éclate !

Après avoir fait le tour du monastère, je me pose sur un banc pour écrire un peu et profiter du soleil. Plusieurs enfants en profitent pour me demander de faire une photo avec moi. Ils sont super gentils. Plusieurs d'entre eux me demandent si j'aime leur pays : bien sûr ! Et un me demande même : "are you happy ?". Comment je pourrais ne pas être heureux, prenant un bain de soleil sur mon perchoir !

Je reste une heure ou deux, puis la faim m'assaillant, je mange au monastère. Pour 2 dollars, j'ai le droit à un énorme repas végétarien. J'ai tellement de nourriture que je dois me forcer pour tout finir. Mais je me régale.

Quand je descends, d'autres enfants continuent à monter. Une petite fille, exténuée, reprend son souffle. Je lui propose un peu d'eau. Elle me fait oui de la tête et ne prend qu'une petite gorgée. Courage, plus que quelques dizaines de marches !

Les singes sont encore présents et prennent volontiers la pose. Les enfants leur jettent des bonbons. Le retour est plus rapide. Je retrouve mon vélo. Lorsque je reviens vers Hpa-An, les travailleurs de la route sont toujours là. Je leur propose un peu d'eau également. C'est bon merci, ils en ont déjà.

Ce soir, c'est le réveillon de Noël, j'avais presque oublié. J'ai juste le temps de trinquer avec un peu de vin australien offert par un couple de tourdumondistes hollandais et le couple de français croisé deux jours plus tôt à la gare routière. Je termine le réveillon dans mon bus, sur la route de Mandalay.

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