Myanmar - De Kalaw à Inle

Nous retrouvons Kaitu, notre guide, ainsi que Win Ou, notre cuisinier. On est un peu surpris d'avoir un cuisinier inclus dans la prestation. Mais on ne va pas se plaindre.

Kaitu m'explique qu'il est d'origine népalaise, comme beaucoup de gens de la région. Il n'a jamais été au Népal mais ses parents y sont nés. Les britanniques ont amené des népalais en Birmanie pour en faire des soldats, solides et robustes pour tenir dans les montagnes. Pendant la haute saison, les treks c'est tous les jours pour lui. Il n'y a que trois mois de pause par an pour les 200 guides de Kalaw.

Des forêts de pins, des petites vallées, des jardins où poussent fraise ou ananas pour être vendus aux marchés des environs. Nous arrivons à la paillote de la veille à l'heure du déjeuner. C'est une famille d'origine indienne. Chapati et salade d'avocat, un régal !

A nos pieds, une poule est suivie par ses poussins, eux-mêmes suivis... par les chiots qui rôdent. La propriétaire rouspètent après eux mais ils persistent. Un des poussins se perd. Un des chiots en profite pour se jeter sur lui. La petite boule jaune disparait en 3 coups de dents !

La marche continue. Les vallées s'enchaînent et nous arrivons dans notre village étape avant la tombée de la nuit. Les enfants rentrent de la classe. Certains parcourent plusieurs kilomètres à pied sur les pistes pour rentrer chez eux.

Avec Benoit, on se refait un petit tour. On escalade la colline qui surplombe le village. Au passage, on surprend quelques femmes en train de faire leur toilette à flanc de montagne ! De là-haut, on voit toute la vallée. Cela n'empêche pas le soleil de se cacher derrière le relief. La redescente se fait au pas de course avant le noir de la nuit.

Le temps de se passer un coup de seau sur la tête (pas de salle de bains évidemment) et Win Ou termine de préparer notre festin : frites, poisson mariné et frit, du tofu, des haricots, un dessert sésame et caramel... Nos papilles jubilent. D'ailleurs, les deux jours suivants, Win Ou continue de nous épater. Que ce soit de viandes, de légumes, de fruits, de gâteaux, de soupes... et même de crêpes et de bananes flambées à l'alcool de riz !

Pendant ces deux jours et demi, c'est une soixantaine de kilomètres qui nous font passer par monts et par vaux, à travers champs de maïs, de blé, de piment ou de gingembre

Avec Benoit, nous aurons même le droit à un petit détour. Notre groupe s'est séparé quelques minutes plus tôt, Win Ou emmène les filles directement par la route, chemin plus rapide. Cela devrait soulager Sophie qui souffre depuis le début du trek. Ses chaussures ne font pas de lumière mais lui donnent pas mal d'ampoule. Aïe.

Du coup Kaitu nous fat passer à travers champs. Il cherche un peu sa route, tâtonne. Le chemin n'est plus là. Nous finissons au milieu d'une épaisse végétation. Il est même difficile de progresser. Je vous rassure, il n'y a qu'un centaine de mètres à passer, mais il ne faudrait pas tomber sur un serpent ! Nous débouchons enfin à l'air libre après une petite séquence Bear Grylls. Kaitu s'excuse, il ne pensait pas que la végétation avait repoussé aussi vite et il n'a pas reconnu le passage habituel. Pas de soucis, on s'est bien marré avec Benoit ! Et nous arrivons au village avant les filles, Win Ou, même sur la route, s'est aussi un peu égaré...


Au bout le lac Inle.

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