Levé aux aurores. Un pivert fait son trou dans un des pins au-dessus de notre tente. On remballe le tout une dernière fois et direction les plages au Sud de la ville.
Nous visons les plages de Palombaggia et Santa Giula mais il faudrait prendre la nationale. Nous tentons par une petite route parallèle. Celle-ci ne s'avère pas du tout parallèle et nous nous arrêtons vers 10h30 pour prendre notre petit déjeuner au bord de l'eau, dans une petite crique à l'entrée du golfe. Le soleil tape mais l'eau reste froide.
De l'autre côté du golfe, les nuages menacent. On espère qu'ils vont rester là-bas... mais ils ont décidé de venir nous voir. Nous repartons en espérant les semer. Peine perdue. Les premières gouttes arrivent, suivies de beaucoup d'autres. Nous tombons dans un village, voyant un garage ouvert, je demande au proprio si nous pouvons y attendre la pluie. "Vous pouvez vous mettre dans le garage" nous répond-t-il avec l'accent corse le plus marqué de toute l'île ! Je mets deux secondes à traduire la phrase dans ma tête, nous le remercions et nous nous abritons in extremis avant que le déluge ne s'abatte. Pluie et grêlons mêlés.
Une bonne vingtaine de minutes plus tard, les cieux sont soulagés. Nous repartons, direction la ville. Nous ne sommes plus en peine de plage. Les cieux ne sont finalement pas aussi soulagé que ça, ils en rajoutent une couche alors que nous sommes sur la route. Nous roulons plusieurs kilomètres sous une pluie battante. Trempés jusqu'aux os, nous nous arrêtons dans un commerce au bord de la route même si Antoine était partant à continuer. C'est vrai qu'on ne peut pas être plus trempé... Mais c'est l'occasion d'acheter quelques saucissons en souvenirs.
Une fois le deuxième orage de la journée passé, quand on arrive en ville (tout le monde change de trottoiiiir.... ah non, je m'égare) on se rend compte que l'on va voir passer le Tour de Corse. L'officiel ! En fait, ce n'est qu'une course amateur.
Alors que nous agitons notre fanion breton devant les coureurs, la troisième saucée se prépare. Celle là, on y échappe à peu près grâce à la gargote "Chez Francky". On y rencontrera un quimpérois immigré en Corse (paraît qu'il y a beaucoup de bretons dans le coin) et on y mangera quelques frites avec un demi-poulet grillé.
Nous passons dans le centre-ville avant de rejoindre la bateau. A peine le temps d'y être et la pluie revient. Nous nous abritons dans des commerces pendant que le quatrième orage de la journée s'emballe : coupure de courant, la ruelle se transforme en rivière. Apocalypse. Nous patientons un bon quart d'heure, mais il faut bien aller au bateau qui part dans moins d'une heure...
Nous partons sous la pluie. Une fois de plus, nous nous retrouvons trempés. L'eau arrive de partout, par le ciel, par les côtés avec les voitures qui nous éclaboussent, par le bas avec les flaques. Nous atteignons le port. J'entre dans le hall dégoulinant de pluie, le papier de la réservation tire la tronche. J'obtiens tout de même nos billets puis nous nous précipitons dans le bateau avant... que le ciel ne se dégage !
Les nuages sont partis avant que nous soyons partis de l'île. Je me sèche un peu sur le pont en regardant s'éloigner la côte. Une dernière Petra avant de laisser Toulon remporter le Top14 sans moi : la fatigue, la pluie et le léger roulis m'encouragent à entamer cette nuit récupératrice qui m'attend.
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