Pour ce sixième jour, nous sommes réveillés par les débroussailleuses des employés municipaux qui viennent donner un coup de frais au terrain de camping. Cela ne nous empêchera pas d'avaler un bon petit déjeuner avant d'attaquer le bitume.
A Zonza, nous prenons la direction de Bavella. Pendant la montée, je dépasse un break étiqueté France 3. L'équipe TV filme un groupe de cyclistes, a priori une famille, et me dépasse, le caméraman assis à l'arrière du break, coffre ouvert. A ma hauteur, je vois qu'il arrête de filmer ! Je lui demande pourquoi je n'ai pas le droit d'être dans le reportage... il se marre et le break s'en va.
Et voilà les aiguilles. En haut du col, France 3 filme sa famille de cyclistes avec celles-ci en arrière-plan. Une fois le col avalé, c'est au tour d'un saucisson acheté plus tôt dans la journée.
Nous revenons sur nos pas (ou nos roues) à Zonza et testons quelques spécialités corses dans une boulangerie. Pendant que nous avalons un fiadone (dessert au fromage sucré et citronné) et un flan à la farine de châtaigne, nous retrouvons nos confrères britanniques qui cherchaient comme nous un endroit pour dormir deux jours plus tôt. Ils ont mangé au restau et demandé au patron s'ils pouvaient dormir dans le restaurant ! Ils ont eu droit de dormir sur la terrasse. Je crois qu'ils ont eu un peu froid. Entre temps, ils se sont réchauffés : ils ont été jusqu'à Bonifaccio et veulent maintenant rejoindre Bastia. Ils repartent de Corse le lendemain.
Nous nous dirigeons ensuite vers Porto Vecchio par le col d'Illarata, assez plat par le versant Ouest. De l'autre côté, cela redescend jusqu'à la côte. Tout à coup, la vue se dégage sur tout le Golfe de Porto Vecchio. Le panorama est époustouflant.
A partir de là, c'est de la descente en open bar. Je dépasse les 50 km/h sans forcer à maintes reprises. Pourtant, le vent souffle assez fort et en sens plutôt contraire. Je donne tout pour battre mon record de vitesse du premier jour. Grosse montée d'adrénaline lorsque le vélo dévale la montagne avec mon chargement et le vent prêts à me déséquilibrer. Il ne ferait pas bon tomber maintenant, et attention aux voitures en face... je réussis enfin à atteindre 64 km/h ! Victoire !
Nous sommes aux portes de Porto Vecchio. Un panneau publicitaire annonce un camping. Nous faisons le tour de la ville avant de se rendre compte... que l'entrée du camping était à 200 m du panneau. 4 étoiles s'il-vous-plaît. Enfin, à part la piscine, un camping 4 étoiles c'est comme un camping normal, sauf que c'est quelques euros plus cher.
Nous nous dépêchons de profiter de la piscine avant qu'elle ne ferme à 19h. Enfin, j'en profite, puisque l'eau est trop froide pour qu'Antoine y mette plus qu'un orteil. L'occasion de discuter avec un groupe de motards. 3 couples à moto et un couple en camionnette pour la logistique et garder les affaires pendant qu'ils partent en randos. Eh oui, ils font aussi des randos à pied et ne font pas "que rouler bêtement".
Nous fêtons notre arrivée à Porto Vecchio à la pizzeria. Nous y allons en vélo. Antoine monte son vélo sur la terrasse en bois, et laisse une trace de pneu. Le cuisinier l'engueule par la fenêtre, il faut mettre nos vélos plus loin !
Les pizzas sont excellentes. On a faim, alors on en commande même une deuxième chacun, ce qui impressionne la serveuse. Cela a aussi du faire plaisir au patron qui nous offre trois digestifs chacun au moment de régler l'addition. Avec l'apéro et une bouteille de vin, pas sûr que nous sommes très clairs quand nous rentrons au camping à 1 km de là.
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