Foz

Et le bus nous amène à notre dernière étape des vacances, à l'extrême Ouest de l'état du Paraná, à la limite du territoire brésilien: Foz do Iguaçu. Nous devons rejoindre la ville argentine de Puerto Iguazu le jour même ayant déjà réserver notre auberge. L'Argentine est censée être un peu moins chère que le Brésil (mais ce sont des pays qui, chaque année, deviennent de moins en moins avantageux pour les voyageurs européens, donc c'est le moment d'y aller... avis aux amateurs). Nous trouvons le bon bus, sans l'aide du centre d'informations touristiques qui est fermé. Finalement, il faut deux bus, un pour rejoindre... le terminal de bus, l'autre pour passer la frontière.

Après avoir reçu notre (premier) tampon argentin, nous rejoignons l'auberge. Un tampon que le fonctionnaire a eu la bonne idée de placer juste à côté de mon Visa étudiant... en espérant qu'aucun employeur brésilien ne viendra m'enquiquiner parce que mon Visa est un peu entaché par l'encre du pays voisin tant dédaigné. Et pourtant, il me reste encore des pages blanches, pour le moment...

En chemin, nous rencontrons Michiel, un hollandais, qui nous se joint à nous pour aller visiter les fameuses chutes l'après-midi. Pour observer cette merveille de la nature, il est possible de se rendre du côté argentin ou brésilien. Pour notre part, nous ferons seulement l'argentin, réputé plus complet et plus impressionnant, au plus près des chutes, même si l'autre côté offre une meilleure vue d'ensemble.

Une fois sur le site, où je ne paye que demi-tarif en tant que "résident brésilien", un petit train nous emmène à une passerelle slalomant sur le lit de la rivière Iguaçu, signifiant "grandes eaux" en langue indienne Guarani. Déjà, la rivière impressionne par sa largeur et son débit. Plus nous marchons et plus nous approchons de la Garganta del Diablo (= la Gorge du Diable), la principale des 275 chutes composant le "complexe Iguaçu". De la fumée semble s'échapper derrière le prochain bosquet... un panneau indique une ancienne passerelle détruite durant la crue de 1992...

Et nous voilà à quelques pas du cratère. La terre se dérobe sous nos pieds (enfin, nous sommes toujours bien en sécurité sur notre passerelle, pas d'inquiétude) et des milliers, que dis-je, des millions de litres d'eau se déversent dans un canyon en fer à cheval de 80 mètres de hauteur. Nous observons quelques instants le monstre, tentant de prendre quelques photos malgré l'eau qui nous fouette le visage. Bah oui, c'est tout de même une douche version XX..... XL. A vrai dire, le débit varie autour de 1500 mètres cubes par seconde pour l'ensemble (500 en période de sécheresse, 6500 en crue), le numéro de chutes variant également (entre 150 et 275).


Nous nous dirigeons ensuite vers deux autres sentiers, le supérieur et l'inférieur. Les deux offrant différentes visions du site. Et c'est une succession de cascades, de magnifiques point de vue et de douches, en face, au-dessus, ou quasiment en dessous des chutes. Nous rencontrons également des fourmis énormes et une sorte de raton laveur en famille (des macutis ou un nom dans le genre). De chaque côté de la frontière, un parc national a été créé dans les années 30 et sont passés Patrimoine Mondial de l'Humanité en 1984 (Argentine) et 1986 (Brésil).


Cela ne semble pas nous suffire puisque nous embarquons dans un des bateaux pour aller prendre une nouvelle douche. Il nous emmène d'abord vers la Garganta del Diablo, s'approchant... de loin. Il fait demi tour et nous emmène près d'autres chutes, en s'approchant... très près! Là, quasiment impossible d'ouvrir les yeux sous la qua ntité d'eau dispersée aux abords des chutes. Puis, retour pour une autre douche sous la Garganta del Diablo. A bord, un petit bonhomme de 5 ans à peine n'a pas l'air de bien comprendre ce qui lui arrive tandis que mon appareil photo ne capture que des images assez éloigné des chutes, bien à l'abri dans le sac étanche fourni lors de l'embarquement lorsque nous somm es au plus près de celles-ci. Mais un gars filme le tout avec une caméra étanche pour vendre le DVD aux touristes. Rien n'est laissé au hasard.


Les chutes du Niagara et du Zambèze n'ont qu'à bien se tenir, je pense que celles d'Iguaçu n'ont rien à leur envier.

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