ADM - Tour du Brésil

Après 2 jours à Alter do Chao, il nous faut partir. La compagnie aérienne nous annonce que notre vol a été supprimé il y a un mois... et a trouvé bon de nous informer la veille du départ. Cela écourte notre séjour d'une journée. Notre vol de remplacement part à 3h du matin. Normal. Du ciel, nous ne verrons pas l'Amazonie avec la lumière du jour.


Je m'arrête à Brasilia pour 2 jours. Adrien prend sa connexion pour SP. Je connais déjà la capitale mais cette fois-ci, une amie, Cleysiane, sera ma guide. Un bon moyen de découvrir la ville sous un autre angle et d'apprécier ses particularités qui la rende unique.


Une nuit de bus et me voilà pour 2 jours à Belo Horizonte. Même topo, je connais déjà mais cette fois, c'est Guilherme, un autre ami, qui me fera la visite. Fou de vélo, il me prête une monture et on parcourt toute la ville à deux-roues.


Encore une nuit de bus et je reviens à Sao Paulo. Dernière semaine, dernière ligne droite.

ADM - Alter do Chao

Eh oui, les Caraïbes. Version amazoniennes. C'est le surnom donné à ce petit village situé en bordure du rio Tapajós. Un banc de sable entouré d'eau vient former une des plus belles plages du pays.


Quand les eaux du bassin amazonien montent, la plage est partiellement inondée. Quelques unes des paillotes ont les pieds dans l'eau, ce qui n'enlève rien à la beauté du lieu.


Avec Adrien, Coline et François, un couple de français rencontrés sur le bateau, nous louons des kayaks pour découvrir les berges immergées des environs. Nous tombons sur un groupe de brésiliens festoyant autour d'un churasco (= barbecue). Ils nous proposent de les rejoindre...


Par expérience, je sais qu'il ne faut pas refuser une telle invitation donnée de bon coeur. Nous y passons l'après-midi. Les gamins s'éclatent sur les kayaks. Les grands nous racontent les histoires locales et chantent quelques classiques brésiliens accompagnés de percussions. Oh la belle vie!

ADM - De Manaus à Santarém

De retour à la civilisation, nous découvrons le théâtre de Manaus de l'intérieur en profitant d'une représentation gratuite. Construit à la fin du 19ème siècle, le teatro Amazonas est un petit bijou, des balcons au plafond.


Le lendemain, nous flottons vers Santarém. Le trajet se fait en bateau sur 2 jours. Portés par nos hamacs, enveloppés par les vents, nous filons sur l'Amazone.


A quelques encablures de Manaus, nous passons o encontro das aguas (= la rencontre des eaux). Les eaux marron du rio Solimoes rencontrent les eaux noires du rio Negro, formant l'Amazone. Bizarrerie de la nature, par leur vitesse, température et densité différentes, elles ne se mélangent pas. La limite reste nette sur plusieurs kilomètres.


Il faut venir accrocher son hamac en avance pour être certain d'avoir une meilleure place, loin des moteurs. Ce sont quelques centaines de personnes qui se balancent dans leur filet, discutant, dormant, laissant défiler les heures et le paysage. La nuit, quelques villages scintillent sur les berges, mais pas tant que les étoiles.


Nous touchons Santarém en milieu d'après-midi. Juste après avoir passé un deuxième encontro das aguas. Cette fois entre le rio Amazone aux eaux foncées et le rio Tapajós aux eaux claires.


Nous partons directement pour les Caraïbes!

ADM - Amazonas

Tout le monde repart chez lui mis à part Adrien et moi. Nous décollons pour Manaus, au coeur de l'Amazonie et au bord de l'Amazone.


Nous découvrons d'abord la ville. Je savais qu'il restait de beaux bâtiments du début du siècle, reste du "cycle du caoutchouc" qui a rendu la ville prospère durant des décennies, mais la ville est encore plus propre et plus agréable que je ne pensais. Bonne surprise.
Nous partons ensuite pour la selva (= jungle). Nous suivons David, notre guide, jusqu'à Mamori, à 2 heures de voiture et de bateau au sud de Manaus.


Originaire de Guyana, David a déjà eu 7 vies. Chercheur d'or à Oiapoque, jardinier à Cayenne, contrebandier entre le Brésil et la Guyane, patron de bar en Jamaïque, traducteur en Colombie, gérant d'hostel à Salvador et maintenant, guide en Amazonie.


Dans une pousada au bord des berges immergées du rio Madeira, nous retrouvons Tonyel, notre deuxième guide, surnommé Cabeludo pour ses longs cheveux. Né en ville, il est descendant d'indiens et connait parfaitement la forêt.


Au programme, découverte de la faune et de la flore locale. Les eaux sont hautes en ce moment, nous nous arpentons la zone en barque à la recherche de gentilles bestioles. Nous focalisons une flopée d'oiseaux, pas mal de dauphins et même un paresseux.


Il y a aussi la pêche aux piranhas et surtout, la capture de jacaré (alligator). A la nuit tombée, nous partons en barque. Cabeludo balaye les berges avec sa lampe frontale. Il repère 2 points rouges: les yeux d'un jacaré. Il plonge le bras. Après 1 ou 2 minutes, il sort un jacaré d'une cinquantaine de centimètres de long. On se le passe dans le bateau. La peau écaillée est bien lisse. Ne surtout pas lâcher, il nous chiquerait un doigt en moins d'une seconde!

ADM - Si tu vas à Rio


Je profite du temps au fil de l'eau pour reprendre le fil de l'histoire. Le temps brésilien passe vite. Je vous ai laissés dans le Mato Grosso do Sul.


Bonito, c'était beau. Mais c'était loin. Après une dernière plongée dans un lac mystérieux (200m de fond avec de l'eau claire comme de l'eau de roche), il faut ensuite revenir jusqu'à SP. Il faut surtout un bon relai de conducteurs pour les 15 heures de trajet et un peu de sang-froid pour affronter les camionneurs (ou pilotes de rally?) en plein brouillard à minuit passé.


Seulement 3 heures de sommeil et je repars pour l'aéroport de Guarulhos récupérer Guillaume, Maxence et Bruno. Nous louons une voiture... une petite Clio pour 4 grands bonshommes. De belles parties de Tetris en perspective pour caser les sacs et valises dans le coffre.


Nous savourons une moqueca à Ubatuba, au bord de la plage puis remontons la côte entre SP et Rio. Bordée par la mata atlantica (forêt typique de la région), le littoral est un délice. Si on omet les innombrables dos-d'ânes et les caprices de la météo, tudo bem!


Comme il pleut, nous filons vers les charmes coloniaux de Paraty. Nous passons ensuite à Ilha Grande. Plages et randos. Je ne m'attarde pas avec de longues descriptions, vu que c'est la troisième fois que je visite ces lieux. Je vous laisse chercher dans les archives!
Nous arrivons à Rio en longeant la côte via Pedra da Guaratiba et Grumari. Un de mes endroits préférés au monde. Cela fait un petit détour mais je tiens absolument à montrer cette partie de la côte à mes trois compères, même si dans la voiture, quelques paupières se ferment et que les estomacs crient famine.
Encore trois jours à Rio. Nous sommes rejoints par Adrien, Irina, Yann, Alexis, Hippolyte et un couple d'amis brésiliens, Beatriz et Fabio. Je connais déjà Rio bien sûr. Mais il faut bien faire le guide, et puis cela fait toujours plaisir de monter au Pain de Sucre (surtout que cette fois on a la chance d'y voir un colibri) ou de boire une caïpirinha sous les arches de Lapa.

ADM - Bonito

1200 km. C'est la distance entre Sao Paulo et Bonito, ville de l'état du Mato Grosso do Sul. Avec Adrien, Irina, Alexis et Hippolyte, 2 autres amis français habitant à SP, nous roulons 15h pour rejoindre Bonito.


Nous y retrouvons Maxence, Guillaume et Bruno. Ils sont venus en voiture depuis Campo Grande. Le GPS de la voiture de location les a fait passer par des pistes en terre : 2h30 pour avancer de 60 km, perdus au milieu de la pampa. Ils n'ont jamais été aussi content de revoir du bitume. Mais ils ont pu voir un toucan au passage. Brésil, terre d'aventures.


"Bonito", cela signifie beau. Tout un tas d'activités sont proposées pour profiter des beautés naturelles du coin : grottes, rivières et lacs aux eaux cristallines.


Nous commençons par o aquario natural (= l'aquarium naturel), une balade avec masque et tuba dans une rivière pleine de poissons. Et l'on observe la photosynthèse  des algues : des bulles d'oxygène remontent à la surface. Muito bonito.


L'après-midi, nous descendons une rivière sur des bouées. Dans les cascades, c'est du mini rafting, en dehors, la balade vire en joute fluviale!


Malheureusement, la météo n'est pas au rendez-vous. Le deuxième journée, nous la passons sous la pluie. Sous l'orage même. Après débat, nous décidons de ne pas annuler notre randonnée au rio do peixe. Nous partons en tongs, maillot de bain et k-way derrière notre guide. Il nous emmène sur des sentiers forestiers jusqu'à un puits : "vous pouvez sauter ici" nous dit-il.


1, 2, 3, 4 mètres, plouf. Même s'il pleut et que l'on a déjà froid, il aurait été dommage de ne pas sauter une fois arrivés là. On enchaîne avec une grotte, trois tyroliennes, un plongeoir... On s'éclate comme des petits fous. Et nos dents claquent autant que tremblent nos genoux.