La circulation se densifie. Les bus et les camions nous passent à quelques centimètres. Nous nous approchons de la ville. Salta la linda.
Mon objectif est atteint. Pas mal de dénivelé et 440 km en une semaine. Il faut maintenant savoir ce que je fais de ma monture. L'envoyer en colis au Brésil? Ce n'est pas rentable. La trimballer dans les bus avec moi? Trop galère. Plan A : la vendre. Plan B : la donner.
Je fais le tour des vendeurs et ateliers de vélo. L'avantage de vendre par rapport à acheter, c'est qu'avec le vélo, je me déplace plus vite. Je fais au moins trois fois le tour de la ville.
Tout le monde me dit que le vélo est beau, mais il n'y a personne pour me l'acheter. A part "el cromo", un revendeur de bric et de broc, qui m'en propose 1000 pesos. Trop peu. Il le revendrait beaucoup plus cher.
Après avoir rencontré un couple d'argentin voyageant en vendant des babioles dans les rues, une double idée germe dans nos têtes. Antoine et Caroline vont jouer de la musique dans la rue. Et moi je vais mettre mon vélo en vente.
Une fois le trac initial passé, Antoine et Caro jouent aux saltimbanques. Ils mettent l'ambiance pendant plus d'une heure. Ils récoltent 70 pesos!
De mon côté, 3 gars sont intéressés. J'adapte le prix à la tête du client. J'ai le téléphone du premier, pour 2000 pesos. Le deuxième reviendra peut être demain, pour 2500 pesos. C'est le seul qui a essayé le vélo. Le dernier me dit : "je te l'achète demain pour 3000", sans me laisser son téléphone. En clair : mon vélo me reste sur les bras.
Je passe au plan B. Le lendemain, je retrouve nos amis argentins. Je propose le vélo à Tincho, contre quelques uns de ses articles. Il n'en croît pas ses oreilles... et se demande peut-être si je ne suis pas un peu fou. Sans doute.
Si selon ma calculatrice 1000 pesos font 61 €, je comprends (mieux) ta générosité.
RépondreSupprimerC'est bien ça. Mais il vaut plus en réalité...
RépondreSupprimergeste généreux - que cela te porte chance !
RépondreSupprimerJ'espère :)
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