Mon corps brinquebale suivant les cahots de la route. Je m'endors et me réveille au gré des arrêts. Un gars me secoue l'épaule : changement de bus. J'étais en plein sommeil. Des singes s'agitent sur les tôles du toit de la gargote qui fait office de station de bus.
Je viens de passer une quinzaine d'heures dans un bus que je qualifierais de "pourri" sur une route similaire, alors une fois à Rishikesh je parcours à pied les quelques kilomètres qui me séparent du "centre-ville" pour me dégourdir les jambes.
Ici c'est la Mecque du yoga pour les occidentaux. A cause (ou grâce?) aux Beatles ayant séjourné dans un ashram en 68 : "White album" y est né. Les hippies et leurs tenues zen ont remplacé les gentils volontaires venus s'occuper des enfants tibétains de Mcleod.
Je cède, tout comme un suédois qui partage mon cours quasi perso, à l'expérience d'une séance de yoga pour débutant. Mouais. Fallait le faire, c'est fait. Je délaisse les pubs pour les formations de master yoga et autres reiki. J'y préfère une descente en rafting sur le Gange. Eau fraîche et vivifiante (et sacrée et en amont de toute la pollution humaine...).
Je me presse ensuite de découvrir la destination religieuse d'Haridwar où je ne passe que quelques heures, le temps de parcourir les berges surréalistes de la ville et d'assister à la cérémonie des offrandes à la nuit tombée.
Surréaliste car l'atmosphère est particulière. Non pas pour les haillons et l'extrême dénuement qu'affichent les êtres égarés sur cette esplanade mais plutôt parce que j'ai le sentiment qu'ils ont choisi cette situation. Longues barbes et tuniques orange crasseuses en prime. Qu'attendent-ils ? Je dois avouer que je ne comprends pas. Le soleil se met aussi à l'orange, la cérémonie va commencer.
La foule se presse au bord du ghat pour tremper les pieds, s'asperger à l'aide d'un seau ou s'immerger complètement dans cette eau, sacrée certes, mais dont une seule tasse doit pouvoir rendre malade une famille occidentale pendant plusieurs jours. Riches ou pauvres, tout le monde en veut et dépose une offrande : une bougie sur une petite barque faite avec une feuille de je ne sais quelle plante, remplie de pétales oranges. Seules les estropiés ne peuvent descendre et tendent la main depuis leurs planches à roulettes. On ne naît pas tous libres et égaux en Inde.
Je viens de passer une quinzaine d'heures dans un bus que je qualifierais de "pourri" sur une route similaire, alors une fois à Rishikesh je parcours à pied les quelques kilomètres qui me séparent du "centre-ville" pour me dégourdir les jambes.
Ici c'est la Mecque du yoga pour les occidentaux. A cause (ou grâce?) aux Beatles ayant séjourné dans un ashram en 68 : "White album" y est né. Les hippies et leurs tenues zen ont remplacé les gentils volontaires venus s'occuper des enfants tibétains de Mcleod.
Je cède, tout comme un suédois qui partage mon cours quasi perso, à l'expérience d'une séance de yoga pour débutant. Mouais. Fallait le faire, c'est fait. Je délaisse les pubs pour les formations de master yoga et autres reiki. J'y préfère une descente en rafting sur le Gange. Eau fraîche et vivifiante (et sacrée et en amont de toute la pollution humaine...).
Je me presse ensuite de découvrir la destination religieuse d'Haridwar où je ne passe que quelques heures, le temps de parcourir les berges surréalistes de la ville et d'assister à la cérémonie des offrandes à la nuit tombée.
Surréaliste car l'atmosphère est particulière. Non pas pour les haillons et l'extrême dénuement qu'affichent les êtres égarés sur cette esplanade mais plutôt parce que j'ai le sentiment qu'ils ont choisi cette situation. Longues barbes et tuniques orange crasseuses en prime. Qu'attendent-ils ? Je dois avouer que je ne comprends pas. Le soleil se met aussi à l'orange, la cérémonie va commencer.
La foule se presse au bord du ghat pour tremper les pieds, s'asperger à l'aide d'un seau ou s'immerger complètement dans cette eau, sacrée certes, mais dont une seule tasse doit pouvoir rendre malade une famille occidentale pendant plusieurs jours. Riches ou pauvres, tout le monde en veut et dépose une offrande : une bougie sur une petite barque faite avec une feuille de je ne sais quelle plante, remplie de pétales oranges. Seules les estropiés ne peuvent descendre et tendent la main depuis leurs planches à roulettes. On ne naît pas tous libres et égaux en Inde.
C'est là qu'ils trouvent leur vrai raison de vivre, mais surtout de survivre
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